jeudi 24 novembre 2011

Au sujet des différentes formes d'anarchismes


Courriel écrit a l'attention d'un camarade.
"Je me souviens d'une discussion que nous avions [...] sur les différentes formes d'anarchismes et ou je t'indiquais que bien que j'appréciais le Primitivisme, je n'en partageais pas non seulement ses objectifs, mais sa méthode (parce que je ne pense pas qu'il faille se passer de toute technique, et parce que opposer au progressisme son revers, c'est encore se normer par rapport au progressisme. Et j'ai d'ailleurs la même critique a l'anarchisme, qui n'est qu'une vision négative [avec son "a" privatif] et non positive).

Je crois me souvenir que tu pointais cet intérêt comme du folklorisme ou de l'exotisme. Sous entendu, il y a un vrai anarchisme et le reste, ben ça vaut pas grand chose.

1.Je ne partage pas cette idée. Je pense qu'il y a différents anarchismes, c'est juste qu'il y en a eu un qui a eu l'occasion de s'ancrer historiquement et dont on à conserver des traces. Les actes des luddites par exemples sont pas clairement identifier anarchistes, mais les rejoignes clairement sur les méthodes et même sur les objectifs.

2.Je suis en large désaccord avec les courants classiques de l'anarchisme, mais je ne trouve pas mes marques. Ce qu'on qualifie d'aspect écologique (parce qu'on a détruit notre rapport aux autres vivants) me manque cruellement dans ces visions. Et c'est toujours pour ça que je me sens proche du taoïsme par exemple d'un Tchouang Tseu (bien antérieur soit dit en passant a "l'anarchisme" tel que Proudhon en établie le néologisme).
Mais je pense simplement que malheureusement pour le siècle actuel, il manque une "théorie" - Je ne pense pas qu'une théorie soit nécessaire, mais notre époque et notre société en réclame pour reconnaître certaines formes d'actions (au lieu de les enfermer immédiatement dans une prison, ils demandent aux gens de se construire la leur. C'est une certaine forme de progrès dans la domestication après tout).

C'est aussi pour ça que je fais de la philosophie. je pense avant tout, que ce qui constitue la pièce centrale et de laquelle nous devons partir pour ces idées là, n'est pas l'opposition a la domination transformée en théorie (l'anarchisme), mais la coexistence de la diversité des vivants et des processus qui permettent cette diversité et leurs pratiques. En ce sens, cela me parait un projet positif toujours a écrire et qui pour moi se conjugue avec l'anarchisme, qui "dans ma tête" n'a jamais constitué un aboutissement politique mais une méthode. Je reconnais toutefois qu'a travers l'histoire et les situations de sa construction il s'est noué avec des objectifs sociaux anthropocentristes, mais justement, ces objectifs constituent de mon point de vue, au mieux une idée incomplète, au pire, une erreur axiologique dramatique."

mardi 15 novembre 2011

QQ. parutions

>Sortir de l'industrialisme, Novembre 2011
Ouvrage collectif, aux éditions Le pédalo ivre. C'est le livre issus du colloque auquel j'ai participé a Lyon. Et c'est donc la première fois ou un de mes textes est publié dans quelque chose qui peut-être en librairie. Mon texte est celui que j'ai déjà mis sur ce blog.
"Qu'est ce que l'industrialisme ?
Socialisme et capitalisme (ou plutôt socialismes et capitalismes ?) ont un fond commun, l’industrialisme, un système dont la production industrielle est le pivot, mais qui ne se limite pas au secteur industriel.
L’industrialisme n’est pas seulement le productivisme. C’est un ensemble cohérent d’habitudes et de processus, incarné dans nos mentalités, dans des objets et dans une organisation de l’espace et du temps. Cette cohérence évolue au prix de multiples conflits.
Est-il dissociable de l’appétit de profit et de domination ? Est-ce qu'il n'assujettit pas tous les champs de la vie humaine, par ses séductions et par une liberté illusoire ? Ne s’impose-t-il pas particulièrement par la violence des conditions de travail et par la marchandisation des rapports entre les hommes ?
Aujourd'hui, avec le pillage des ressources et le rejet de ses déchets, l’industrialisme pèse sur la planète entière et se retourne contre le vivant.  Son hégémonie prive le citoyen, à la fois coupable et victime, de la maîtrise de ses choix et de ses moyens d’existence, et nie finalement les valeurs du Progrès dont pourtant elle se réclame...


Comment sortir de l’industrialisme ?
Il ne s’agit plus de cerner de nouveaux choix économiques mais bien d’envisager une véritable rupture culturelle, en vue d’une (ré)appropriation du bien commun, de savoir-faire émancipateurs et de la capacité de décider ensemble. Nous en rechercherons des prémices parmi les alternatives actuelles et nous en imaginerons d’autres.
"
Je reste pour ma part, très insatisfait et critique envers le contenue de l'ouvrage.

>Le socialisme sans le progrès (the root is man), nouvelle traduction de 2011 [1956].
Aux éditions, La lenteur. De Dwight Macdonald.
"Dans cet essai, paru pour la première fois dans la revue Politics en 1946, Macdonald esquisse un bilan sans concession du projet marxiste d'émancipation, et plus généralement des idées révolutionnaires du XIXe siècle, au sortir des deux Guerres mondiales : que reste-t-il du socialisme, et même de la démocratie, après trente ans de guerre industrielle, de dictatures totalitaires, de centralisation étatique ? Peut-on encore croire que la science fasse progresser l'homme, après l'invention des gaz de combat, des camps d'extermination et de la bombe atomique ? Le diagnostic de Macdonald tranche avec l'atmosphère optimiste d'après guerre, alimentée par la victoire des Alliés sur le IIIe Reich, par l'euphorie qui gagne une partie de la gauche du fait du prestige acquis par l'URSS, et les succès électoraux de la social-démocratie à l'Ouest.
Sur l'obsolescence du clivage droite-gauche, sur l'impérialisme de la méthode scientifique et de la technique moderne, sur la prolifération du phénomène bureaucratique au sein même du capitalisme dit libéral, cet auteur est d'une clairvoyance exemplaire.
"

Sommaire : 
LE MARXISME EST OBSOLETE 
La fin du clivage droite/gauche 
Le monde d'aujourd'hui 
Le marxisme en question 

PROGRESSISME ET RADICALISME 
Méthode scientifique et jugement de valeur 
Le marxisme et les valeurs : trois textes commentés 
L'idée de Progrès
    Le livre est vraiment très intéressant et décrit un point de vue cohérent. L'opposition radicalisme/progressisme exposé dans son introduction me convient par ailleurs totalement (Je continue de penser toutefois que la racine n'est pas l'humain, mais les vivants et les conditions qui permettent leurs vies, habitats, diversité de pratiques, le tout dans des rapports les moins autoritaires et permettant a chacun d'entre nous d'avoir le plus de pouvoir sans voler la capacité des autres a en avoir).
    L'auteur se revendique d'un socialisme radical, qui est aussi un anarchisme fermement critique de ce que l'on appelle le progressisme qui a souvent valorisé la rationalité au détriment de la sensibilité.
    Macdonald s'est séparé de Trotsky sur la question de la révolte de Kronstad, reprenant la critique anarchiste rappellant que les oppresseurs étaient aussi bien composé "des rouges que des blancs". Durant les manifestations de 1968 à l'Université de Columbia il regrettait qu'il y ai que des drapeaux rouges et pas de drapeau noir qui pourrait refléter son goût pour l'anarchisme. On peut trouver sur Internet la version originale en langue anglaise du texte dans son intégralité.
    Une histoire populaire de l'humanité, De l'âge de pierre au nouveau millénaire. 2011.
    Chris Harman
    Un livre cher, malgré ses 732 pages :25 euros... juqu'au 29/02/2012... visiblement les éditeurs ont anticipé la hausse des prix des livres, ils indiquent qu'il coutera 29€50 par la suite !
    "De la révolte de Spartacus à la guerre des Paysans, de la rébellion des Boxers en Chine à celle des Diggers et des Levellers en Angleterre, des luttes des ouvrières du textile dans l'Amérique de la fin du XIXe siècle à la révolution russe, ce livre adopte le point de vue des délaissé-e-s de l'histoire " officielle ".
    Il offre une formidable plongée dans les combats que n'ont cessé de mener, à toutes les époques, les révolté-e-s, les dominé-e-s et les minorités du monde entier pour affirmer leurs droits et leur légitimité politiques. L'ambition de Chris Harman est à la fois de montrer que l'Occident n'est pas le centre universel de l'humanité, et que ce sont les rapports de forces au sein d'une société, les interactions entre les hommes et la nature, entre les hommes et les techniques, entre les hommes et les idées, qui fondent les dynamiques des changements sociaux.
    Point ici de rois et de reines, de généraux, de ministres ou de prétendus " grands hommes ", mais des femmes et des hommes ordinaires qui ont dû lutter, s'organiser, mettre en place des stratégies de résistance et de conquête contre des puissances et des systèmes oppressifs : le servage, le féodalisme, le colonialisme, le capitalisme. Et si aujourd'hui le système capitaliste semble avoir colonisé jusqu'aux corps et aux esprits, l'histoire, nous prévient Harman, réserve des surprises : elle n'est pas une mécanique déterminée par un ensemble de coordonnées préexistantes ; elle est ouverte aux possibles et peut basculer, pour peu que les forces nécessaires soient capables de s'organiser, dans le sens d'une forme de société véritablement émancipatrice.
    Ce livre est un hommage vibrant aux " vaincus de l'histoire " chers à Walter Benjamin, qui continuent de nourrir notre époque de leurs potentialités révolutionnaires.
    "

    >L'animal est-il une personne ? éd. Flammarion, 2011 [2009]
    Yves Christen
    Le livre n'est pas nouveau, mais cette nouvelle édition permet de l'obtenir a 11€ au lieu de 24€. Il reprend un peu une perspective qu'avait ouvert D. Lestel en reconnaissant dans des groupes d'animaux non-humain l'existence d'individu particulier remarquable.
    "Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser...
    Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue et, depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture.
    La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit.
    Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale.
    "

    mardi 8 novembre 2011

    Piratage des données personnelles de l'UMP !

    Un fichier important a été rendu public. Rien de moins que les données personnelles (adresses et téléphone privé compris) de cadres de l'UMP !

    Rue 89 a fait un article dans lequel il refusait de donner les liens :
    http://www.rue89.com/2011/11/08/les-donnees-personnelles-dun-millier-de-cadres-ump-piratees-226342 
    Elles sont toutefois sur internet comme l'indique le site Korben et d'autres :
    Le format brut des données était accessible sur le site http://pastebin.com/ , en effectuant la recherche : French Right Wing Hacked. Jusqu'a ce que l'affaire prenne trop d'importance...
    A présent on peu encore les trouver : soit dans le cache google, soit sur des sites comme ht*p://ww*.alterbesac.com/?p=158 au format pour Open/Libre Office, ou sur ht*p://ww*.multiupload.com/CZJNMRZY31

    Certains avait commencé à remettre en page ces données et a les rendre disponible publiquement : http://doxump.tk/  mais le site est tombé (saturé ?) assez rapidement.
    Il précisait explicitement :
    "Pour les finir en beauté, ils seront doxés
    Tous ces corrompus, minables et vendus,
    En hommage à CopwatchIDF, censuré,
    A tous les gardés-à-vue,
    Aux banlieues karcherisées,
    Aux manifestants battus,
    Aux journalistes espionnés,
    Aux demandeurs d’asile ignorés et matraqués,
    Aux Roms stimatisés, traqués et explusés,
    A toutes les victimes de l’UMP :

    Nous vous livrons leurs coordonnées.

    Oeil pour oeil, dent pour dent.
    "

    Il est probable que ces informations ne soient pas disponible longtemps, une partie d'entre elles ne seront par ailleurs plus valable longtemps. Copé a du cependant décider de changer de numéro de portable après avoir reçu des centaines de messages d'insultes.
    La diffusion par lien direct présente un risque judiciaire.
    Les meilleurs articles sur tout cela, reste sans doute ceux de Reflet :
    http://reflets.info/ump-fichier-pastebin/ et http://reflets.info/fuite-du-fichier-de-lump-un-communique-des-auteurs/

    dimanche 6 novembre 2011

    Érreurs stratégiques ou Érrances de Michéa ?

    La pensée anarchiste, contrairement au marxisme et au communisme orthodoxe, n'identifie pas le seul problème a la domination économique : Le pouvoir est partout. C'est pourquoi il faut critiquer a la fois le capitalisme, le patriarcat, la répression, l'érosion des biodiversités, l'état, les religions...
    A mon avis on ne peu pas séparer les luttes, car tout comme les luttes, les dominations se superposent. Jean Claude Michéa est un auteur que l'on pourrait penser proche de l'anarchisme et qui plus est des mouvements décroissants. Je l'ai croisé a plusieurs reprise sur Montpellier, j'aimais bien discuter après les conférences qu'ils faisaient... Mais je ne l'ai jamais vu dans une lutte. Peut-être n'a t'il jamais eu le temps d'y participer. Soit, ce n'est pas un reproche, je serai ravi de le voir dans les prochaines.
    Je pense toutefois qu'il y a un problème dans sa pensée. Les médias l'aime bien parce qu'il frappe sur la gauche, tout en étant "apparemment" de gauche. C'est effectivement quelque chose qu'on a souvent reproché a l'anarchisme de diviser l'opposition... Au début j'ai donc cru qu'il s'agissait d'une erreur stratégique, bien que j'avais déjà relevé un doute lors de la lecture du "moindre mal" concernant ce qu'il pensait des sans papiers. Sans parler des membres de "Égalité et Réconciliation" (des Communistes Nationalistes !) que j'avais vu aller, content, à sa conférence et lui remettre a la fin la présentation de leur groupe (que visiblement Michéa ne connaissais pas).
    Mais a la lecture et l'écoute, le doute de la stratégie n'est plus permis. Pour moi il y a des erreurs dans la pensée de Michéa. Erreur que j'ai l'impression de retrouver chez certains militants qui osent affirmer : "Penser que lutter pour les sans-pap c'est lutter contre le capital est faux. Il a besoin de la mobilité des travailleurs pour fonctionner." ... Or lutter pour la défense des sans papiers, c'est surtout lutter contre la répression de l'État. Inutile de diviser les luttes, la ou les dominations converges ! Tant bien ces sans papiers deviendraient des travailleurs salariés... Ils seraient toujours exploité comme une grande partie de la population, et ils seraient donc toujours a défendre. Le problème n'est pas que les "immigrés nous prennent notre travail" comme l'affirme les racistes, mais que le système économique organise le capitalisme et la concurrence !
    Que dit Michéa ? Il revient sur cette question dans son dernier livre, Le complexe d'Orphée. On peu se reporter aux pages 142 a 152, c'est à dire : Scolies IV [D] et notes. [Oui les livres de Michéa sont toujours aussi mal écrits et organisé...] Il y confond la possibilité pour chacun de pouvoir vivre et s'installer où il veut, et l'exigence autoritaire que porte le capitalisme sur chacun d'être a sa disposition ou il le veut lui et quand il le veut lui ! Au lieu de s'attarder a pointer du doigt la logique du capital qui transforme les gens en flux de marchandises-outils qui serviront a reproduire et perpétuer le capital (et qui réorganise la Terre et ses espaces en les liquidant), il y critique les mouvements de gauches et autres (je suis anarchiste) qui défende les sans papiers ! Comme si ceux que l'on appelle les sans papiers désiraient leur exploitation !
    A la défense libérale des sans papiers qui est en fait une volonté d'intégration a l'exploitation (travail et recherche), il est possible de propager une autre logique : celle de la vie libre, de la démocratie directe locale et fédéré et de l'éducation libre, accessible pour toutes et tous quelques soit nos origines et nos moyens de participation.

    mardi 1 novembre 2011

    L'Acceptabilité des techniques de controle : l'aliénation programmée de la population

    L'avenir du contrôle intérieur : obligation de coopérer, centralisation des informations, drones, interdiction de manifester.

    http://owni.fr/2011/10/31/lagenda-de-linterieur-gueant-surveillance-sarkozy-police/

    Toute la litanie habituelle attestant les problèmes politiques causé par certaines techniques sont présent dans le document pointé dans l'article.

    Sous couvert de "solidarité citoyenne" on fait accepter un contrôle participatif, les mots de vidéo-protection (a la place de vidéo-surveillance)... un grand classique, auquel s'ajoute aujourd'hui "l'appropriation des nouvelles technologies"... qui est en fait clairement affiché quelques lignes plus bas comme un autre nom de la fameuse "acceptabilité" autrement dit : établir certaines conditions et influences matérielles, pour faire en sorte que la population accepte voire réclame ces techniques. C'est la programmation de l'aliénation de la population. Merveilleux non ? (sur le livre blanc de la sécurité intérieure, c'est a partir de la page 178, soit le chapitre 6.3)

    Le coup n'est cependant pas original puisque le GIXEL (sous-lobby électro-industriel, inclus dans le FIEN) l'avait déjà évoqué (dans un "livre bleu") pour faire accepter ce même genre de techniques en recommandant de les introduires dès le plus jeune âge dans les écoles (opérations réussi dans divers villages de l'hérault pour la biométrie dans les cantines) et dans les applications vidéo luddiques (tous les jeux de guerres, ou mettant en scène ces techniques) en 2004 :

    "La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une
    atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les
    technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les
    contrôles.
    Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les
    industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes:
    Éducation dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants.
    Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone
    portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo
    Développer les services « cardless » à la banque, au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet, ...
    La même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les technologies
    de surveillance et de contrôle, il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des
    populations et en minimisant la gène occasionnée. Là encore, l’électronique et
    l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche.
    "
    (Document original : http://www.fien.fr/Portal_Upload/Files/Livrebleu.pdf ; a la page 35 sur la sécurité du territoire)

    Les deux rapports pointe la résistance de la population a ces deux techniques. L'exemple du livre blanc est très parlant pour moi, puisque j'avais fait un important travail sur le sujet des nanotechnologies :
    "le recours aux nanotechnologies combiné notamment à la géolocalisation est
    susceptible d'induire des craintes quant à la protection des libertés individuelles.
    " (p.180)

    Cette fois ci comment la police fera avaler la couleuvre ?
    Faire peur avec l'insécurité :
    "à n'en pas douter, l'importance du ressenti de la « menace » (qu’elle soit à des fins terroristes ou mercantiles) est à même de contribuer à une perception plus favorable de la société en matière d’emploi des nouvelles technologies [...]" (p.180).

    Si le gouvernement a toujours été un problème clair pour les anarchistes, certains oublient parfois son Appareil, son système. Ici l'autonomie de sa structure est claire. Tout comme en Belgique, il ne suffit pas qu'il y ai absence de gouvernement pour qu'il y ai anarchie.

    L'anarchie s'élabore contre toutes les dépossessions, exploitations, aliénations et contraintes autoritaires.