mardi 13 novembre 2012

Transhumanisme - Commentaires rapides sur un monde sans humains

J’avais écris un mémoire (certes fort mal) sur le transhumanisme (le parfaithumanicide) en 2008... à l’époque il n’y avait quasiment rien de critique en français sur le sujet. Je n’avais pu que me confronter au livre propagandiste de Kurzweil (Humanité 2.0), tenant de la transformation des humains en machines immortelles par le transfert de la conscience dans les machines et leurs mises en réseaux. Mon travail eu un effet très local. J’ai fait plein d’interventions et de conférences sur Montpellier, et fort de mon précédent travail sur les nanotechnologies (Éthique etnanotechnologie), j’avais pu faire le lien de l’un a l’autre... et participer a la fin du cycle de publicité technocratique3 organisé par l’État Français sur le sujet des nanotechnologies en participant plus ou moins malgré moi à la petite révolte de la dernière conférence a Marseille4.
Depuis j’ai laissé courir, et n’ai pas reparlé de toutes les nouvelles publications sur le sujet... même quand celles-ci reprenait littéralement mes axes d’attaques5. Il faut dire que le sujet intéresse que épisodiquement, et permet en particulier a des auteurs de se faire mousser sur un sujet devenant a l’occasion à la mode... surtout, jamais personne n’a réagit a ce que j’ai écrit sur le sujet aussi bien les nanotechnologies que le transhumanisme (Bien que mes interventions orales aient toujours plus). Bref, je me suis dit, ce que je me dis toujours un peu intérieurement : tout le monde s’en fou de ce que tu peux écrire, et si c’est pas le cas, matériellement les gens ont d’autres envies. Le sujet était donc clos pour moi. Je ne perdrais pas de temps à tenter d’écrire encore sur ce sujet (déjà que l’écriture n’est pas mon fort, je vois pas pourquoi je me forcerai à travailler pour n’obtenir aucun effet [je ne suis pas idéaliste]).



Cependant dernièrement Arte a diffusé un reportage sur le sujet (Un monde sans humains) et quelques débats sont ressortis ici et là. L’avantage étant que l’on peut facilement trouver ce reportage sur Internet... ce qui veut dire aussi, que les arguments qu’il contient vont être très relayés. D’autant que les gens acceptent d’utiliser leur temps plutôt pour regarder une vidéo (même débile), que pour lire un texte (même si l’auteur a pris plusieurs années, mois, ou jour a élaborée certains de ces angles ou arguments).
Je me suis dit que c’était l’occasion d’en toucher quelques mots. Cependant, je ne perdrai pas mon temps comme les autres fois a faire des citations précises, indiquer des sources etc... craignant qu’au demeurant, je n’ai pas plus de réactions que d’habitude. Bref. Je vais pas me fouler, y compris pour le vocabulaire.

1er problème pratique, la vitesse du support. Comme tous les sceptiques et les critiques des conspirationnistes et du paranormal le constatent, il est très difficile de dire aussi rapidement un argument construit et rationnel face a un discours qui en quelques secondes balancent beaucoup de bêtises (surtout à partir de la deuxième partie ou le transhumanisme rentre vraiment en scène). Je demande au lecteur (s’il existe) de prendre compte de cette difficulté, dans mon commentaire du contenue de la vidéo. Je ne pourrais pas argumenter sur tout les thèmes.

Le cerveau électronique, le vivant qui « calcule ». Dès le début de la vidéo on a droit a « cerveau électronique ». Un amalgame couramment fait dans tous les discours sur le sujet et de faire passer le biologique pour du mécanique, de l’électronique, ou de l’informatique. Le cerveau n’est pas une machine, que ce soit clair. Une machine est inévitablement programmée et se contente d’exécuter. Je réfute non seulement l’idée qu’une machine ou un ordinateur puisse être « intelligent » mais l’idée même qu’il calcule. La machine exécute ce que nous appelons un processus qui permet d’obtenir quelque chose vis-à-vis de ce que nous appelons un calcul. Mais il n’y a que courant et absence de courant dans une machine. Rien de plus. Le reste c’est du programme qui utilise cela. Et le programme est conçu par des humains. C’est eux qui disent ce qu’est la logique booléenne, qui fabrique, sélectionne et monte des composants qui accomplissent ces fonctions que nous attendons. Avant de faire philosophie j’ai fait un BEP électronique et un BAC PRO informatique et réseau. Ça n’a l’air de rien, mais beaucoup de personnes qui programment n’ont jamais touché la partie hardware de leur "bécane" et se contente d’une théorie. Quant aux philosophes ils se réfèrent souvent a des textes comme ceux de Turing, etc... jamais un mot sur le hardware. L’intelligence artificielle c’est du pipot. C’est du commercial pour éviter de parler de système complexe automatisé (c’est sur c’est moins vendeur).
Quant aux être vivants, au cerveau, il ne « calcule » pas. Le calcul est une invention, les mathémathiques sont un ensemble de conventions défini depuis plusieurs siècles a travers différents logiciens, savants et mathématiciens (demandez au premier prof venu a quel point il n'est pas évident de faire comprendre aux enfants à l'école ce qu'est une addition, une soustraction, une multiplication... vous comprendrez que le calcul n'a rien de "naturel" ou de "biologique"). Le cerveau ne fait pas un « calcul », nous calculons, mais pas le cerveau. Après on peut dire, ça y ressemble, ou l’interprété comme du calcul, mais ce n'est pas la même chose.
Le monde virtuel. Le numérique et le virtuel est présenté comme un « sixième continent » auquel on accède par les « outils numériques ». Or le monde virtuel est tout a fait réel et matériel, c’est des câbles, du minerai, des serveurs, des satellites. C’est précisément ce mouvement de déconnexion au réel qui pose problème. Que ça plaise ou non à ceux qui ont choisi de continuer à travailler dans ces domaines, l’informatique, le numérique prend un espace géographique réel, et son économie est très matérielle pour ceux qui en traite les déchets ou en extrait les minerai nécessaires a leurs productions. C’est une rhétorique perpétuelle chez les tenants de la "société des services" ou "numériques" qui permettrait la-libération-de-toutes-et-tous, grâce au partage de l’information etc... que de soudainement faire l’impasse sur les questions matérielles.

Science-fiction et convergence. La propagande de Bill Clinton en faveur des nanotechnologies (il a lancé la nano-initiative), que tout le monde annonce comme « une révolution » (plus ou moins visible), « un changement de la vie », a tendance a soudainement devenir qu’un petit projet quand on le critique. Qu’une recherche dans les sciences qui donnent en fait peu de résultat etc... En nanotechnologies plus qu’ailleurs, la science fiction est aussi bien faite par les chercheurs qui veulent obtenir des budgets, que par les industriels. La « convergence » est le summum de cette publicité. Chacun la tire de son côté. Si classiquement on a la collusion Bits Atome Neurone Gène (BANG ou NBIC), les roboticiens (comme Kurzweil) qui ne veulent pas être oubliés, tire aussi la couverture vers eux et parlent de convergence NGR (Nano, Gènes, Robotique). Loin d’être un processus déterminé, inévitable, comme le présente ceux qui s’en prétendent les acteurs, la convergence est avant tout un moyen d’obtenir un gros budget.

Les prothèses à la rescousse. La médecine et son halo positif, sont vite convoqués pour sauver les gentils transhumanistes, contre les méchants obscurantistes. Présenté comme les aides indispensable a travers des cas tragiques d’aventures humaines. On oublie simplement de dire que les prothèses électroniques contrairement aux prothèses en bois sont contrôlables à distance et aussi « piratable ». Quel ravissement a venir que de pouvoir voir une foule d’humains désireuses d’avoir les compétences attendues pour une technique... devenir marionnette. Bien sur, on pouvait déjà agir sur la volonté des personnes en manipulant, orientant les informations. Mais la, que vous le vouliez ou non, cela ne changera pas grand chose, et même dans ce cas, il s’agit d’une manipulation possible supplémentaire, faudrait il l’accepter pour autant ? Et que peu entraîner cette manipulation ? Votre propre course avec jambes artificielles vers une défenestration ? L’étranglement avec votre main artificielle d’un camarade qui manifeste avec vous et qui venait de s’attaquer a un policier... Bref, une manipulation d’un tout autre ordre que celle de la pensée par les mots.
La même puce qui permet le contrôle de votre santé, permettra de savoir si vous êtes à jour de vos cotisations, et pourra, tout autant qu’elle vous conseille d’aller faire de l’exercice, vous dénoncer à tel ou tel organisme pour le bien de la société, afin que vous vous mettiez a jour de vos cotisations ou impôts.

Augmentation, Amélioration, Perfection. Il traîne différentes perspectives éronnées. D’abord, la confusion entre accumulation et amélioration. Comme si l’un valait l’autre.
Ensuite l’amélioration, comme projet sans fin, ce qui revient à engendrer une frustration constante (pratique pour les commerciaux) : jamais vous n’en aurez assez, il y aura toujours mieux. Vous voyez bien ? Oui, mais lui, il voit encore mieux. Une fois que vous êtes au stade de celui qui était mieux que vous, on vous apprend qu’il y a encore mieux... ça peu continuer longtemps comme ça, surtout ça va permettre de remplir les poches des patrons.
Reste la troisième idée : la perfection. La perfection, oui, mais vis-à-vis de quels critères ? On ne le dit pas. À chaque fois, les transhumanistes parlent non pas de modifications comme il serait neutre de le dire, on jugerai ensuite si c’est bon ou mauvais, mais d’amélioration, ou de perfection. Or de tel qualificatif sont liés a l’idée de « positif ». Comme pour les OGM, qui devait au début être nommé Organismes Génétiquement Améliorés (voir Berlan, la guerre au vivant).
Il est impossible de s’adapter a tout parce qu’il est impossible de prévoir tout, non seulement l’érosion des espèces a venir (qui dépendra des situations qu’on ne connaît pas a l’avance), mais même « simplement » l’économie, on le voit bien depuis 3 ans.
Prenons les parties amélioratives, non accumulable. Évidement tout le monde voudrait « plus d’intelligence », par exemple, mais en l’obtenant comment ? Par des machines fait avec des métaux rares ? Par des cobayes humains génétiquement modifiés, dont il faudra sacrifié une partie a titre d’expérience, et dont ceux qui naîtrons par la suite ne pourrons pas revenir sur leurs modifications si jamais celles-ci s’avairait problématique ? (argument dans l'Eugénisme Libéral, d'Habermas).
Toute une partie du transhumanisme va consister à dévaloriser le corps, à dire qu’il est incompétent, insuffisant, « faillible » qu’il faut être programmé, comme des machines, c’est la honte prométhéenne qui va s’abattre sur tous. La honte de ne pas être comme des machines ! C’est tout de même incroyable, avoir honte de ne pas être libre, de ne pas être ce que nous voulons. Il faudrait que notre idéal ce soit la soumission au système, notre dévouement a son accomplissement.
Une autre tendance sera de dévaloriser la politique, de faire comme si elle n’existait pas et ne pouvais rien faire. Le transhumanisme se présentant alors comme la solution libérale par excellence qui viendra se présenter sous un aspect non-idéologique, alors qu’elle est clairement LE moyen, LA possibilité même de continuer le projet libéral-réellement-existant. Dans ce cadre là, comme William Bainbridge le pense : le transhumanisme ne serait pas un choix, mais une nécessité.


Nous sommes déjà dépendant des techniques. Oui. Il n’est évidement pas question de dire, il faut abandonner toutes techniques (position d'un primitivisme dogmatique à la Zerzan), mais commencer a sortir d’une logique autoritaire des sciences et techniques entièrement organisée autour du critère de la concurrence et de la croissance économique. Actuellement c’est l’État et les entreprises qui organisent des moratoires invisibles en donnant des budgets pour la recherche à certains projets et pas à d’autres. Il est temps de choisir, de se poser les questions politiques de nos outils techniques.
Qu’elles sont nos dépendances ? Les découvrir, choisir celles qui sont favorables a notre émancipation et les entretenir. Dans cette perspective, les techniques comme celles que promeuvent le transhumanisme, loin de nous émanciper, nous rendrons clairement dépendant-e-s a des terres rares, a des industries et des expertises qu’un petit groupe de personnes avec peu de moyen ne pourra pas maîtriser. C’est déjà un problème actuellement, pourquoi faudrait-il continuer dans cette catastrophe ?

3Même Bernadette Bensaude Vincent, dans un article, partage cet avis.
4C’était assez rocambolesque. J’y était allé dans le cadre de la proto-formation de Péquenot-Science avec un accolyte. Nous ne savions pas ce que nous allions voir. Arrivé sur place, je vois peu de monde, mais sagement assis a écouté la présentation, même si on sentait une vive tension dans la salle, et que j’y ai reconnu des amis de passages (Bertrand Louart, Catherine Terral). Durant mon une intervention (pour dire que tout as été décidé et que le grenelle de l’environnement présenté en exemple avait justement évincé certaines questions comme le nucléaire), dans la salle plusieurs dizaines de personnes se lèvent, jètent des boules de papiers, siffle, déploient une banderole, fond du bruit. Bref, je découvre qu’il y avait un groupe qui avait visiblement prévus lui aussi d’intervenir.
5Comme le livre de Besnier dans Demain les posthumains. Le futur a-t-il encore besoin de nous ? qui reprend la critique de Gunther Anders de l’obsolescence de l’homme, notamment sur la honte prométhéenne.... ce que j’avais déjà fait plus d’un an avant.

samedi 13 octobre 2012

L'énergie une question d'organisation sociale

J'ai encore écris un article pour "Info & Analyses Libertaire" de la CGA.

PDF, 2 pages A4 : http://www.mediafire.com/view/?nnfmrmk677k3v1r

La question écologique est souvent résumée a la limite des ressources, si cette question fait partie de l’écologie, elle ne peu pas la contenir entièrement, et ne constitue même qu’une petite part de la question énergétique qui est avant tout le résultat d’une organisation sociale (et donc pas stricto-sensu une question écologique).
Les ressources sur Terres sont limités, elles finiront toutes par atteindre un pic après lequel l’extraction sera plus difficile, coûteuse, et a terme non-rentable. Ce phénomène est déjà arrivé pour les hydrocarbures, que l’on voudrait extraire a présent dans les pays qui les consommes malgré les graves destructions environnementale et sanitaire connues, et devrait arriver dans environ 30 ans (au rythme actuel de consommation) pour l’ensemble des autres ressources connues1. Le colosse appareil capitaliste a des pieds d’argile basés essentiellement sur une ressource. Certain-e-s pensent pouvoir éviter ces problèmes grâce a de nouvelles techniques ou de nouvelles extractions. Seulement aucune technique réellement efficace pour remplacer l’extraction et la transformation actuelle de pétrole n’est présenté2, et de même qu’il existe un pic de l’extraction, il existe un pic des découvertes, (en général logiquement antérieur au pic d’extraction) qui est globalement dépassé : les rares nouvelles découvertes ne remplacerons jamais la quantité qu’il était possible d’extraire simultanément jusqu’à aujourd’hui.
Contre les lectures actuelles qui présente la consommation individuelle comme la source du problème et dont la matraque culpabilisatrice se fait plus forte en temps de « crise » (Refuser le gaz de schiste, reviendrait non seulement a vouloir manger cru, mais en plus à refuser du travail sur le territoire !), il s’agit au contraire de montrer que non seulement l’énergie n’est qu’une part de nombreux problèmes, mais qu’en plus elle peut-être résolue en opposant une autre organisation. Organisation locale et sociale, moins énergivore et plus écologique qui ne soit pas celle du repli, de la hiérarchie et de la fermeture mais égalitaire, partageuse et ouverte. Tout comme le patriarcat est loin de disparaître pendant la crise, les problèmes mis a jours par nos connaissances écologiques persistes. L’anarchisme, ne s’oppose pas seulement a l’exploitation économique, mais à l’ensemble des mécanismes d’exploitations, de dépossessions et d’autorité. L’énergie n’est un problème pour nous que parce que nous dépendons d’un appareillage technique spécifique, rendu nécessaire par des modes de vie eux même contraints par cette organisation. Une grande partie de l’énergie produite ne nous arrive jamais, parce qu’elle est consommée par le système lui-même pour son fonctionnement. Ce n’est pas nous qui constituons un problème, mais cet appareillage et ceux qui le dirigent. Ils organisent nos dépendances, notre exploitation, et la destruction des vivants sur Terre. Finissons en avec ce système.

C’est l’organisation sociale qui contraint et organise les dépenses énergétique, à travers les libertés laissées aux individus. C’est sa structure générale, et son urbanisme en particulier (notamment a travers l’organisation de l’espace) qui favorise les transports contraints et les distances qui doivent être parcourues. L’orientation particulière que donne le capitalisme mondialisé entraîne des dépenses énergétique supplémentaire qui se retrouve du panneau publicitaire lumineux et vitrines éclairées de nuit, aux énergies supplémentaires qu’il faut dépenser pour produire plus afin de vendre moins chers (et non par rapport aux besoins défait de leurs aliénations) ou pour des productions genrées et pensée plutôt a usage individuel que collectif, mais aussi pour réparer et entretenir la camelote produite elle-même, qui dans ce cadre est pensée non pour durer, mais comme une étape qui sera dépassée par le prochain produit qui pourra venir s’y substituer.
L’échappatoire promus par une société de « service » qui aurait prétendument moins de pollution (c’est sans compter les déchets électroniques, les transports….) est loin de diminuer le coût énergétique.
Il n’existe pas d’énergie sans pollution, sans destructions. L’extraction des terres rares nécessaire aux éoliennes, ou aux panneaux photovoltaïques est un problème insolvable dont les conséquences sociales3 et écologique4 ne disparaîtrons pas. Et même au-delà de ces questions le traitement des déchets de certaines sources d’énergie va nous poser des questions radicales : comment une société anarchiste pourra a défaut de les produire, gérer les déchets nucléaires présents pour de nombreuses années.
Les principales énergies dites alternatives dans une démarche d’écoblanchiment, sont mis en avant afin de cacher les destructions connues de la majorité des énergies réellement utilisée. Mais il ne faut s’y tromper, les énergies renouvelables sont clairement le futur carburant du capitalisme ou se déploient déjà largement Total et BP. Comme Charbonneau l’avait envisagé : « Le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas lus au développement qu’à l’écologie ; ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement.5 » La recherche pour ces énergies se fait non dans un objectif écologique ou social, mais pour celui de la marchandise. Les terres qui aurait pu servir a l’alimentation sont alors utilisé autoritairement pour faire du carburant ou de l’énergie. Au final, une des questions au centre du problème de l’énergie est le possible usage populaire des terres ou l’imposition du renouvelable par les États, Industriels et Institutions internationales.
L’énergie est donc loin de n’être qu’une question technicienne de limite des ressources et pose bien plutôt au premier plan l’usage et la gestion populaire du sol, puis les valeurs avec lesquelles nous allons structurer une organisation sociale, et enfin comment pour ses questions vitales allons nous échapper à la logique oligarchique de l’expertise.
Pour ce dernier problème il est toujours possible de faire des recherche afin d’élaborer ou restaurer des savoirs locaux, faciles à transmettre et a retenir (afin de pouvoir toutes et tous les acquérir et refuser l’exclusion intellectuelle du « secret d’État » [nucléaire] ou d’entreprises [risques dus aux fracturations des sols]), avec des matériaux locaux et renouvelables, le tout dans une organisation fédérée (il y a toujours du soleil de l’eau et du vent mais pas aux même endroits). L’objectif étant que nous puissions construire, réparer et maintenir nous même des dépendances que nous avons choisis, favorisant notre liberté, plutôt que notre asservissement.
Les luttes actuelles contre les hydrocarbures de schistes et les lignes THT, ne constituent que la face visible d’attaques sur le destructeur appareil capitaliste. Il nous reste à trouver comment porter publiquement nos autres arguments.

Florian (Groupe de Montpellier – Un Autre Futur)
Notes
1Pic gazier : entre 2020 et 2030, charbon vers 2025, uranium en 2035, métaux dans 20 a 30 ans.
2Ce scientisme connaît son équivalent en miroir a travers les croyances dans une prétendue énergie libre, extraite de la force de l’univers même, ou une méthode de production qui apporterai plus qu’elle ne coûterai (comme un moteur surnuméraire). Ces croyances aux fondements creux sont en contradiction avec nos savoirs actuels largement vérifié et surtout avec le principe général de l’entropie (second principe de thermodynamique), selon lequel l’énergie transformable ne peut que décroître a terme dans l’univers. La néguentropie que nous pouvons organiser ne peut-être que temporairement et localisé à l’intérieur de l’entropie générale.
3Aussi bien des travailleurs (A travers l’histoire des conditions des mineurs, dont le 16 Août 2012 ou une trentaine de mineurs grévistes on été abattu et une soixantaine de mineurs blessé gravement en Afrique.du Sud. Il en meurt des dizaines chaque année), que des habitants (Indigènes expulsé de leur lieu de vie et d’habitat, qui on le mauvais goût d’habiter sur des ressources minières...).
4Destruction des nappes phréatiques ou/et pollution des rivières et des sols sont la destruction des habitants sous terrains, des milieux aquatiques, mais aussi de tout ceux qui doivent accéder a de l’eau.
5Feu Vert, autocritique du mouvement écologique.

P.S : j'ai remarqué que Jean-Pierre Tertrais dans un récent article pour le Monde Libertaire avait repris ma perspective de changement de l'organisation sociale pour résoudre les problèmes dit écologique (en fait des problèmes révélé par nos connaissances écologiques) que je lui avait exposé a l'occasion des rencontres internationale de l'anarchisme à St-imier. Je suis content de voir que l'idée fait donc ce chemin. Pour être tout a fait juste, il semble que Bookchin l'avait déjà mise en place, mais qu'il lui manquait tout une partie critique sur "l'appareil capitaliste", qui est un peu ma manière a moi de parler d'un équivalent plus ou moins du système technicien. Bref, ça avance.

samedi 29 septembre 2012

NOUS SOMMES ENCORE DU GIBIER POUR LE CAPITALISME


Les dernières études sur UN TYPE d’OGM de Monsanto réalisé par Séralini & Spiroux on fait beaucoup parler d’elles.
Les médias. Rapidement TOUT les OGMs se sont vu affublé de dangereux pour la santé. Et les journaux qui ont eu l’exclusivité de la nouvelle l’on annoncé sans pouvoir avoir de recul (puisque personne ne devait être courant1), agissant de la sorte, il faisait plutôt partie d’une opération de propagande que de celle de journalisme (même si l’exercice est trop souvent décevant en règle générale).
Les militants. Un grand nombre de militant-e-s a profité de l’occasion pour relayer l’annonce, pensant trouver dans cette étude de quoi appuyer leur critiquent des OGM... ce qui inévitablement donnera aux scientifiques, l’occasion de dire qu’ils ont tort de combattre les OGM parce que n’étant pas scientifiques, ils ne sont même pas capable d’émettre un avis sur ce CR d’expérimentation.
Les scientifiques. L’équipe de Séralini & Spiroux a probablement commis quelques erreurs, a minimat celle d’avoir fait publié uniquement dans une revue accessible uniquement sur abonnement, alors que d’autres publications accessible a une population plus large étaient possible2.
Mais le « monde des scientifiques » n’est pas si détaché que cela de la politique. Pour obtenir les budgets ils sont prêts a mettre au point des « projets de recherches » qui promettent mots et merveilles.
Certains n’hésitent pas a réagir le jour même de la publication de l’étude pour la critiquer... sans réaliser de contre-expérimentation et sont complètement lié a des conflits d’intérêts, voir exécutent des critiques ad-hominem (c’est l’occasion d’ailleurs de redécouvrir ce que signifie le lobbying et de voir les liens de Monsanto et de suscursales avec certains scientifiques3).
D’autres scientifiques expriment leur désaccord vis-à-vis de tout le battage autour de cette publication... mais on attend toujours le groupe de scientifique qui osera exprimer le désaccord vis-à-vis de toutes les promesses sur base dite scientifique de la promotion des OGM4... qui assurément contrairement a un article, un livre et un documentaire, produit beaucoup plus d’argent en enchaînant des paysans et des agriculteurs a des semences d’un genre particulier qui les fait dépendre de l’industrie (et dont les OGM ne sont pas les seules applications, pas besoin d’OGM pour être une semence hybride qui ne peu s’utiliser qu’une année).
Des arguments politique non-scientifiques sont valable. Le problème de tout ce battage autour de l’étude scientifique, c’est qu’il fait oublier, les problèmes qu’on toujours posé et que pose encore les OGM. Des problèmes qui n’ont pas besoin d’études scientifiques pour exister. Le brevetage du vivant, le secret industriel sur les études censées améliorer la connaissance, mais surtout pour moi, le fait que nous sommes toujours des gibiers pour le capitalisme.
Des cobayes ? Pire. La plupart des militants, jusqu’au dernier livre de Serialini, n’hésite pas à faire le parallèle entre les cobayes et la population humaine. C’est une erreur. Nous sommes dans une situation bien différente, bien pire. Faire une expérience scientifique, c’est contrôler l’environnement, c’est produire du savoir, le faire sur une certaines populations. Si les vivants non-humains ne sont pas tenu au courant, les humains habituellement traité comme cobaye connaissent la différence (sauf quand ils sont le fruit d’expériences secret d’État5, ou qu’ils ne savent pas lire les termes du contrat comme certaines populations indiennes6) et l’expérience a un champ limité. Face aux OGMs cultivés en plein champs (pas ceux de laboratoire) nous ne sommes pas des cobayes, nous sommes du gibier, pour la chasse aux profits d’industriels sous couvert de « science ». La population exposée n’est pas controlé, les données de l’expérience et son cadre de sont pas énoncé, la limite du lieu d’expérimentation n’existent pas7.

NOTES :
1L'étude anti-OGM: comment s'assurer des médias favorables, http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2012/09/22/letude-anti-ogm-comment-sassurer-medias-favorables
2« L’article est publié dans une revue disponible uniquement sur abonnement, donc pas accessible aux citoyens, aux militants, aux profs de lycée, aux journalistes, bref j’en ai déjà parlé ailleurs (et aussi ici), mais quand une étude est potentiellement si importante pour tout le monde, ça me paraît crucial de faire en sorte qu’elle soit le plus largement disponible possible. Ils auraient publié dans PLOS One, ça serait en copyright Creative Commons et librement disponible pour la planète (et en prime le facteur d’impact est plus élevé). Et là non seulement ça n’est pas chez PLOS, mais c’est chez Elsevier, le grand méchant loup de l’édition scientifique, la multinationale la plus grosse et la plus rapace du secteur. D’ailleurs chez PLOS, non seulement c’est libre d’accès, mais on peut ajouter des commentaires, et les liens Twitter sont montrés en temps réel à côté de l’article. C’aurait pas été bien ça, pour faire débat public ? »Comme l’explique le blog tout ce passe comme ci. http://toutsepassecommesi.cafe-sciences.org/2012/09/24/faudrait-pas-que-le-bon-peuple-puisse-juger-de-la-science-concernant-les-ogm-directement-openaccess-not/
3Mediapart publie un article sur le sujet, Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d'intérêts qui nuisent
à la science, 28 septembre 2012 par Benjamin Sourice.
4Sur la question de la responsabilité des scientifiques, voir l’article de Jacques Testart : jacques.testart.free.fr/pdf/texte794.pdf vous n’aimez pas lire ? Il y a une vidéo pour ça : http://www.dailymotion.com/video/xgf2m3_jacques-testart-responsabilite-sociale-des-scientifiques_school
Sans trop m’aventurer dans des choses que je ne maîtrise pas, il semble que beaucoup de monde pense que le nombre de « matériel biologique » (c’est-à-dire les animaux non-humains) pour l’expérimentation était insuffisant... soit, le problème c’est que c’est sur ce même nombre insuffisant que les OGM étaient validés jusqu’à présent... il semble donc que l’on puisse conclure a minimat, que les critères de validation d’expériences sont mauvais. Mais je serai curieux de savoir si on trouvera un responsable pour ce choix de critère, et encore plus s’il y aura des sanctions sur ce responsable pour les problèmes éventuels que l’on pourrait démontrer avec plus de sujets sur des longues durées... Démonstration ? http://www.bacterioblog.com/2012/09/24/pour-quelques-rats-de-plus/
5Voir tous les problèmes rencontrés avec les expériences du projet MK-Ultra pendant la guerre froide.
6« Les médicaments destinés aux populations des pays riches sont désormais testés sur les populations de pays africains et asiatiques.
Les pays pauvres ont beaucoup d’avantages. Outre que la rémunération des cliniciens est beaucoup plus faible, les comités d’éthique sont parfois inexistants et les patients peu exigeants car ils croient avoir, à cette occasion, accès à la médecine occidentale de pointe. À l’inverse, dans les pays riches, les patients sont de plus en plus réticents à participer à un essai clinique, sauf dans les cas où le nouveau médicament ne peut être comparé à aucun traitement efficace existant
[…] Dans les pays pauvres, beaucoup d’expériences sont possibles car la participation à un essai clinique est souvent la seule possibilité d’être soigné, même si cela n’est que sur une courte durée et si, une fois l’essai terminé, les populations cobayes sont laissées à elles-mêmes, sans suivi et sans prise en charge (ce que les patients ignorent la plupart du temps quand ils signent un document supposant leur « consentement éclairé »).  » Philippe Pignarre, Au nom de la science, à propos de Sonia Shah, Cobayes humains. Le Grand Secret des essais pharmaceutiques (trad. Pierre Saint-Jean). début 2008. http://revuedeslivres.net/articles.php?id=65
7Dans le cas des OGM souvent on indique le poids du pollen qui empêche sa propagation... jusqu’a ce qu’on prouve que les abeilles ne faisaient pas de distinction entre ogm et non ogm (ce qui récemment entraîne des fabriques de nouvelles législation sur la production de miel afin de cacher ce problème), ou qu’on rappelle simplement qu’il suffit de se gare a côté d’un champ de ce type pour que du pollen se dépose sur votre véhicule et soit aisément transportable ailleurs...

mardi 11 septembre 2012

spécisme - affiche no more fukushima - internet fascisant

Désolé pour ce melting pot, qui m'empêche de produire un titre, mais il est apparu qu'une collection de petite choses publié ça et la récemment on plut...


Pas antispécisme, mais non-anthropocentrisme. Pas égalité de souffrance, mais même appareils de dominations.
Cela fait plusieurs fois que l’on me demandent d’expliquer mon positionnement politique vis a vis de la condition animale. La rédaction d’un texte très large sur l’écologie dont la condition animale est une sous catégorie pour moi, est en cours de rédaction, mais en attendant, je peux déjà indiquer qq.éléments aux curieux.
J’ai déjà partagé ces propositions a St-imier (aux rencontres internationales de l'anarchisme, lors du débat sur la condition animale), et avec des personnes de la Fédération Anarchiste qui me l’on demandé. Quand a la Coordination des Groupes Anarchistes, a laquelle je participe, sur Montpellier, ils sont largement au courant, mais je dois encore publier le texte que je proposerai pour une motion sur l’écologie en général.


Ma position sur la cause animale est très très particulière, je ne l’ai pas vu ailleurs, mais en même temps, elle me semble très adapté.
Je ne suis pas antispéciste et je ne pense pas qu’il faille être végétarien, végétalien ou végan pour s’exprimer sur ces questions.
Grosso-modo, ma position revient sur ces sujets a critiquer ces approches qui sont en fait éthique et non politique. Mon approche est plutôt écologie-sociale, si l’on veux.

Cette question pose problème dans les groupes anarchistes pour plusieurs raisons.
Entre autre : 1.la course a qui sera le plus pur (très courant aussi chez les décroissants), ou il faudrait être végétarien, végétalien, et si possible vegan. Ce ressort joue sur la culpabilisation individuelle, est pour moi il n’est pas politique. Par ailleurs on peu très bien être végétarien, végan etc... et avoir un comportement créateur, positif, et non culpabilisateur.
2.Souvent la comparaison des souffrances est faites, précisément a cause d’un antispécisme, certains mettent sur le même plan, la souffrance des poules en abattoir et celles des juifs dans les camps d’exterminations.

Je pense que ce problème est du idéologiquement a une réflexion issus de l’utilitarisme de Bentham, qui pose philosophiquement l’antispécisme en indiquant que ce qui compte ce n’est pas de savoir si l’on peu penser, si l’on a des poils, le nombre de pattes, mais : si l’on peu souffrir.
L’utilitarisme de Bentham pose deux problèmes :
1.Il n’est pas fait pour combattre toute souffrance mais pour canaliser la souffrance est l’utiliser contre les mauvais éléments de la société.
Bentham était avant tout un législateur et un juriste, ce n’est par ailleurs pas pour rien, si il a inventé le panoptique (une organisation carcérale, critiqué par Foucault dans surveiller et punir).
2.L’utilitarisme a une position « individualiste » (il y aurai de longue explications a fournir que j’épargne), c’est à dire qu’il pense que l’unité de base, qui compte, c’est l’individu et ils pensent qu’ils ont tous la même valeur, le même pouvoir (même si de temps en temps certains peuvent être sacrifiés selon ce que l’on recherche comme utilité). Avoir le même pouvoir, ne voir que l’individu, c’est nier l’organisation sociale aliénante et ses contraintes, c’est nié qu’il y a des individus qui exploitent, qui fabrique des usines, et d’autres qui sont plus ou moins contraint a faire comme ils peuvent.

C’est pour ça que souvent la position classique antispéciste pense faire de la politique en proclamant le boycott ! Le boycott, pour moi est loin d’être très politique, et s’assimile plutôt un outil radical... de régulation du capitalisme (une sorte de blocus de consommateurs).
A la place d’autres actions plus politique sont visible avec une grille de lecture sociale : le sabotage des exploitations industrielle concentrationnaire par ex. en faisant perdre de l’argent a ces entreprises par la destruction de matériel.
Je pense qu’au lieu de mettre sur le même plan la question de la
souffrance, une grille de lecture sociale libertaire et écologique, peut mettre en avant, non pas la sensibilité, ni les objectifs mis en oeuvre par les exploiteurs (les camps d’extermination juif visait leur destruction, alors que les exploitations industrielles d’animaux, visent leur consommations), mais les techniques de contrôles, de soumission et de domination : Torture, concentration, enfermement dans des cages, gavages de médicaments etc...

Par ailleurs pour moi, ces centres, ne posent pas que des problèmes d’individus animaux, mais aussi clairement d’écologie : ils détruisent en général largement les sols alentours, et pollue les eaux du coins.

Voila pourquoi, pour moi la condition animale, n’est qu’une sous rubrique d’un questionnement de l’écologie a partir d’une grille sociale-libertaire.

Enfin je rajouterai que souvent l’on confond antispécisme, et anthropocentrisme. C’est à dire que certains veulent critiquer l’anthropocentrisme, et adhère pour cela a un antispécisme.
Pour moi, ce sont deux choses différentes. Je suis contre l’anthropocentrisme (l’idée que les humains soient supérieurs aux autres vivants et qu’ils soient le seul centre d’intérêts) parce que nous sommes différents, mais pas supérieur d’une part, et d’autre part parceque la biodiversité et les conditions des vivants en général sont mes centres d’intérêts, et l’humain en dépend en tant qu’il est un vivant parmi tous les autres. Par ailleurs en tant que nous sommes des humains, nous nous organisons d’une manière qui peut-être solidaire avec les autres vivants, mais ça n’induit aucunement une égalité des intérêts (par contre ça induit un souci) qui est un positionnement éthique et pas politique. C’est nous en tant que groupe humains anarchistes qui nous organisons, on peu dire que nos propositions sont anthropogénique (elles viennents d’humain), mais pas anthropocentrique.

Grosso modo, cela peu donner les grandes lignes de ce que je pense, bien que ça reste encore a rédiger au propre.

Je tiens a signaler cet article, (qui n'est pas de moi et dont ont vois dans les commentaires que je ne partage pas l'avis), qui pose des questions sur le même sujet et qui est bien écrit : Qui tue le plus ? (Vegan vs Ecolo) http://www.nousautres.org/qui-tue-le-plus/

J'ai un peu de place, j'en profite pour signaler un documentaire intéressant :
Terre sous influence http://www.youtube.com/watch?v=0EampUcFIP0

Un site réactionnaire piège Jean Marc Rouillan
Jean-Marc Rouillan a donné une entrevue au site Diktacratie, puis il découvre que Egalité & Réconciation relaye cet entrevue et communique alors une mise au point, ou il dénonce un « hasard malheureux de la toile » qu’il pense être une récupération de l’extrême droit postérieure a son entrevue...
Sauf que le site d’origine Diktacratie est lui même un site des réseaux d’extrême droite : dont les liens avec « la dissidence française » et la position suprémaciste identitaire de kemi-seba, sont clairement indiqué.
En page « Qui somme nous ? » on trouve :
D’autres, enfin, comme Vincent Vauclin du site la-dissidence.org/ sont
devenus des partenaires résistants.
Et en liens de chaque page du site, on voit comme partenaire la radio
kemi-seba.com
Ci dessous le communiqué de J-M Rouillan :
Hasard malheureux de la toile et projet de créer de la confusion (là où il
n’y en a aucune), mon interview donné à deux intervenants de
Diktacratie.Com a été reproduit le 23 août sur le site d’Alain Soral.

Le projet de ce sinistre individu est bien connu. Il est ancien et remonte
aux années de la peste brune. Il est tout simplement réactionnaire. En
fait, il tente de démontrer qu’il existe une extrême droite qui serait
antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste. Et mieux, qu’elle
serait la seule voie praticable de nos jours.
Pour cela, il a besoin de construire des ponts imaginaires avec des
militants radicalement antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste
comme je l’ai été en tant que combattant d’Action Directe et comme je le
suis car non-repenti.

Aujourd’hui cet ignoble ver de terre ose utiliser mon nom et mes mots
qu’il sache toute fois qu’aucun lien n’est possible que le seul
affrontement à mort entre réaction et révolution, extrême droite et
extrême gauche, fascisme et antifascisme, domination blanche et
internationalisme.
Aucune discussion n’est possible avec la racaille réactionnaire.
Qu’ils crèvent !
J.Marc ROUILLAN
Sur un autre site (le blog le laboratoire), une personne propose que Rouillan ne se soit pas fait piégé et qu’en fait ce soit juste la vidéo qui est était récupéré par les copains de SORAL... pourquoi pas !
Mais c’est Rouillan lui-même qui indique que l’enregistrement a été fait avec une personne du site Dicktacratie.
Je pense juste que Rouillan n’avais jamais vu ce site lui-même, et que même s’il a vu, il n’avait pas percuté les pb que j’ai relevé. Tandis que E&R, ça il connaissait certainement, et il a réagi a ça.

 Sur sa page face de bouc, Yohan de doncker, une des deux personnes qui a fait l’entrevue avec Rouillan, multiplie la diffusion des pages de « la dissidence » et les articles d’Alain Soral... a part ça... ht*p ://w*w.faceb*ok.c*m/Yohan.Kerr
Il y pose aussi :
h*tp ://a2.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/247559_1892565388768_2159548_n.jpg
ht*p ://www.facebook.com/photo.php ?fbid=2002009964814&set=a.1474033045721.2072213.1080531814&type=3
ht*p ://www.facebook.com/photo.php ?fbid=1598501317350&set=a.1474033045721.2072213.1080531814&type=3

 L’autre personne qui a réalisé l’entrevue et Kelly Schmalz... qui sur son face de bouc, s’affiche comme « en couple » avec Yohan de doncker...
h*tp ://www.facebook.com/kelly.schmalz.96/
Elle aussi partage les liens de E&R, notamment l’article Free zizi riot... Et dans ses « favoris », section livre, apparaît « Alain Soral »... au hasard, ainsi que dans ses intérêts Dieudonné... et la section « j’aime » laisse perlé kemi seba et la dissidence...

 Quand a Vincent Vauclin... il n’est pas QUE du site la dissidence.org... sur sa page face de bouc, il précise rien de moins que « coordinateur national »...
 Et même en écoutant l’entrevue... la question avec le terme « hyperclasse d’apatride »... c’est clairement le discours soralien qui revient. Sous-entendu, elle devrait redevenir un « peuple des nations »... Mais Rouillan ne percute pas et répond sur « la lutte des classes, sujets d’actualité » ? :/
 Et last but not the least, d'autres personnes se sont confronté a ces zoiseaux et... ils font interdirent les comptes de leurs contradicteurs, tout en arguant a chaque fois bien sur de la liberté d'expression.

Post-scriptum : Après que j'ai constaté ces faits, Yohan de Doncker a commencer a retirer de son mur Facebook, ou en tout cas a les rendre moins visibles ses liens avec E&R... mais ce n'est pas le cas de son amie d'une part et d'autres part comme je l'indiquais, il suffit d'écouter les questions pour entendre la grille de lecture soralienne...
 Et enfin ! Diktacratie, voulant se démarquer de l'accusation d'extrême droite insiste sur ces divergences avec le FN, s'en suit de nombreux commentaires, au cours desquels ils disent qu'ils ne sont responsables en rien de la reprise sur le site de E&R de leur entrevue et qu'ils veulent rester "hors des clivages partisans" (propos de Yohan de Doncker)... ht*p://diktacratie.co*/la-politique-du-pire/
Mais que dit Soral dans sa dernière vidéo ? il dit a 17min48, qu'il a relayé une entrevue "a la demande de ceux qui l'avait faite"... CQFD h*tp://www.dailymotion.c*m/video/xtb0fk_e-r-soral-rentree-2012-partie-3_news#from=embediframe

Enfin, des affiches japonaises que j'ai relevés sur l'opposition au nucléaire, originales, et que j'ai pas trop vu tourner.