vendredi 2 avril 2010

Moratoire nano suite...

Mon moratoire d'hier était loin d'être parfait. Il constituait pour moi surtout un exercice. Le débat organisé a la fac de lettre par petite table était très particulier en ce qui me concerne, dans la mesure ou j'étais a la table ou se trouvait que des chercheurs en nano. Ce fut toutefois intéressant. Autrement intéressant est le Compte Rendu qu'on fait les étudiants juristes qui était autour de certaines table. Celui-ci se révèle comme par hasard être dans la droite ligne de la co-gestion de l'exposition de la population a des risques que non seulement elle n'a pas choisi, mais qu'en plus, elle ignore.
Vous pouvez voir leur CR ici. Voici ce que je répond a certains de leur arguments :

Les effets bénéfiques des nanosciences
"On perdrait par ailleurs le bénéfice des nanosciences dont on a bénéficié jusqu’alors."
Quel est-il ?

"Les progrès (sur les conditions de vie, sur les techniques médicales, etc.) constatés sont apparus plutôt bénéfiques à la condition humaine."
Non. Des conditions de vie et des techniques médicales qui sont possible qu'en acceptant une dépendance vis a vis d'industrie ou d'experts couteux (et de brevets) ne constitue pas un progrès, mais un régret la ou d'autre techniques et science pourrait être déployée.

"On ne peut pas priver l’avancée technique sous prétexte que l’on ne connaît pas tout sur les nanotechnologies."
Les nanotechnologie ne constitue pas une avancée technique. Il s'agit d'une technique, dire que c'est une "avancée" c'est juger positif, pour cela il faut un critère de jugement. Quel est donc ce critère qui permet de dire que les nanotechnologies constituent une "avancée" ?

"On ne peut pas arrêter les travaux des chercheurs sur cette question."
Certains ne veulent pas, serait plus juste.

Les enjeux économiques

"Les nanotechnologies représentent des enjeux économiques importants. Faire un moratoire général reviendrait à bloquer la recherche, donc le développement et, par conséquent, l’économie générée par les nanosciences."
Pour des raisons équivalente la France n'a fait son moratoire qu'après les états unis sur la question de l'amiante. L'économie est un outil de gestion, elle ne constitue pas forcément qq.chose de positif. La destruction de maison et de route par une tempête c'est négatif. Mais comme pour les économistes il y a de la reconstruction a faire (et donc de la croissance) cela leur parait positif. L'économie classique n'apporte pas d'outil de jugement valable. Elle considère toute accumulation comme un bien.

Décision internationale
"Par ailleurs, si l’on opte pour un moratoire au niveau national, cela reviendrait pour un Etat à suspendre toutes recherches et développements en la matière alors que d’autres pays ne se seront pas imposés une telle contrainte. L’écart de richesse et d’avancée technologiques entre les Etats se feraient ressentir."
Nous n'avons pas les mêmes pratiques que la Chine en matière de travail et de recherche par exemple, faudrait-il faire comme eux, sous prétexte d'un écart ?

"Pour que le moratoire sur les nanotechnologies ait un sens, il serait plus pertinent de trouver un consensus international sur la question. Cependant, plus les signataires du moratoire sont nombreux, plus le consensus sera compliqué. En effet, discuter d’un moratoire partiel sera déjà relativement difficile alors discuter du moratoire total entre acteurs internationaux relève de l’utopie."
Alors l'ONU, l'OMS et tous les organisme internationaux ne peuvent pas être des gens sérieux. Comment pourraient-ils parvenir a se mettre d'accord... critique par l'absurde.

"Par ailleurs, imposer au pays en développement un moratoire visant la limitation de la recherche empêcherait ces derniers de se développer et de rattraper leur retards éventuels sur les Etats avancés technologiquement."
La logique du développement se révèle : imposé aux autres pays ce que nous considérons bon pour nous.
Un exemple simple, qui fonctionne aussi avec les nanos :
Vous voulez accéder a l'eau, on vous permet d'y accéder par une technique nanotech. Celle ci tombe en panne. Vous ne pouvez pas la réparez vous même, vous n'avez ni les savoirs, ni les matériaux. Conséquences : vous dépendez des pays enrichi au lieu de pouvoir vous même solutionner vos problème concernant les besoins vitaux.

concernant la durée du moratoire, vous indiquez :
"S’il est trop long, la recherche ne se fera pas, les retards s’accumuleront, la commercialisation ne se fera pas, les flux de la recherche seront diminués jusqu’à complète disparition sur la question."
C'est faux. Il y a des recherches qui se feront et d'autres commercialisations tout aussi. Mais pas sur les nanotechnologies, c'est tout. Les nanotechnologies ne constitue pas la totalité,mais qu'une part, des recherches et sciences.

La question des risques
"La communauté scientifique admet aujourd’hui qu’il peut exister des risques sanitaires et environnementaux liés au développement des nanotechnologies. L’établissement d’un moratoire aurait pour but d’anticiper ces risques."
C'est trop tard pour l'anticipation. Il faut les combattre des aujourd'hui. La population est DEJA exposés a des produits constitué graces a ces techniques. On ne va pas anticiper des risques mais les découvrir tardivement.

"Cependant, il faut reconnaître que l’évaluation des risques est difficile en elle-même et que les scientifiques ne connaissent pas encore les tests à exercer. C’est la raison pour laquelle il faudrait définir les critères d’élaboration des tests."
Non, c'est la raison pour laquelle les scientifiques qui permettent aux industriels de produire ces objets sont complices de l'exposition volontaire de la population.

"A l’heure actuelle, la gravité des risques relatifs aux nanotechnologies serait à relativiser." Pourquoi ?

Embrigadement de la population
"Les nanotechnologies peuvent devenir un produit marketing, un argument « vendeur »." Non, c'est déjà le cas pour des produits qui n'en contiennent même pas, comme l'ipod Nano (enfin jusqu'a nouvel ordre).

"L’intégration des nanotechnologies passera par l’information du public mais aussi par la mise en place d’institutions."
Comme quoi il n'est pas question de lui demander son avis, mais bien de l'embarquer de force dans cette perspective. Il ne s'agit alors pas d'information, mais de propagande, et pas d'intégration, mais d'exposition forcé et de soumission.

Former les jeunes a accepter le nanomonde pour accéder a leur besoins vitaux (eau, alimentation), c'est les former a continuer de perdre leur savoir faire. A ne plus être ni autonome, ni responsable.

"La mise en place d’institutions" (notamment un comité d'éthique) constitue un moyen de neutraliser toute opposition à l'embrigadement visant a faire accepter a la population les nanotechnologies. Sous couvert de se donner bonne conscience, nous continuerons a être exposé et a ne rien décider. Comme la plupart des comités d'éthique, il sera l'équivalent d'un jardin d'acclimatation. Les barrières seront baissé les unes après les autres années après années, face a l'unique ridicule argument de la concurence déloyale vis a vis d'autres pays qui accepte telle ou telle pratique.

Les moratoires comme celui sur la géo-ingénierie décidé récement en Europe n'a pas été respecté par ceux-la même qui l'ont signé.

Revendiquer qu'il doit être international constitue un paradoxe quand un de vos propres arguments indiquait précédement que ce genre de décision était utopique. Merci d'établir un minimum de cohérence.


Si ça intéresse certain-e-s...

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