(Au passage : "Le monde des êtres vivants" de Kinji Imanishi et "Pensées de la Terre" de J. B. Callicott sont enfin disponible).
Je signale pour commencer la sortie du documentaire écolo-anarchiste End:Civ, et le tout avec son sous-titrage en Français. Je l'ai mis a cette adresse :
http://pecnoscience.wordpress.com/documents/politique/
Sa critique des actions exclusivement non-violente devrais faire pas mal de bruit. Le documentaire manque par contre de critique des inégalités de pouvoir, pour ne se concentrer que sur la destruction des vivants. ça peu paraître rien, mais c'est précisément le point de partage avec les anar traditionnels. Et pourtant ce lien existe. Quand il y a une catastrophe écologique, les classiques idéologues (Beck : la société du risque) radote : l'écologie ça touche tout le monde, ce n'est pas comme les problèmes sociaux... Certes, la Terre détruite l'est pour tous les vivants, mais quand il s'agit de fuir ou de reconstruire sa vie, si on a du pouvoir on s'en sort, sinon on meurt.
Quitter le Japon ? Si on est pauvre on reste sur place, sans même pouvoir prendre une voiture (et l'on regarde la retransmission de la montée des prix)...
En parlant de voiture... Elle peut servir de révélateur entre de divergence chez les critiques écologique. Critiquer les voitures, c'est normal, effectivement elle a besoin d'essence (en plus de polluer) et cette essence ne s'obtient que par la guerre. Bien. La divergence vient ensuite :
Au lieu de s'attaquer a la racine du problème (au problème politique) : l'organisation technique qui entraîne la nécessité de voiture, ou encore aux distributeurs de voitures (les concéssionnaires)... ils s'attaquent aux voitures individuelles.
Soit en tractant : Est-il possible de vivre avec des voitures sans préparer l'assassinat de millions d'humains ?
Soit en les dégradants : Les néo-nazis dégradent une trentaine de voitures
Heureusement que ce ne sont pas les même :)
Je ne m'attarderai pas sur les néo-nazis, par contre je ne comprend pas la logique du Parti de la Résistance (déjà j'aime pas son nom qui monopolise le terme résistance, comme le collectif les désobéissants le font, c'est la même logique que les marques). Si ils étaient cohérent ils devraient s'autoflageller tous les jours a cause de leur site Internet, parce que pour une site Internet, que celui que vous lisez, ou un autre, il faut des minerais rares (Coltan extrait par des enfants au Congo), de l'énergie (nucléaire entre autre) pour entretenir les serveurs, une autre pour y accéder et le modifier bref...
Le capitalisme industriel est mondial, si l'on passe son temps a se culpabiliser les uns les autres on ne s'en sort pas ! Chacun pourrait faire de la délation de son voisin ! Celui ci ne trie pas, celui la laisse sa lumière de veille allumée, celui la utilise un ordinateur... et ce dernier il utilise une voiture !
Il me semble qu'un angle cohérent, politique et qui tiendrai la route consisterai plutôt a critiquer le système en lui même et ses distributeurs. Quand on a organiser une ville sur de grande distance, on favorise les transports motorisés ; Le problème n'est pas les individus qui prennent alors ces transports, mais bien cette organisation spatiale. Il faudrait logiquement manifester devant les mairies, les conseils régionaux, les concessionnaires... ou bien passer a des actions plus radicales comme l'encourage Derrick Jensen, co-auteur du documentaire End:Civ.
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