jeudi 22 août 2013

"Parler en langue"



Voila, pour ceux qui ne savaient pas de quoi il s'agit.
En gros, dans une assemblée de croyants, soudainement une personne ou plusieurs se mettent a "parler" dans qq.chose qui ressemble plus ou moins a une langue, mais que personne ne comprend.


Il s’agirai d’un don de la capacité de parler dans une autre langue que certaines personnes pourraient avoir. Dans certaines institutions religieuses, il y a une extrapolation qui est accompli selon laquelle, il s’agit de la capacité à parler une langue qui serait celle de Dieu, ou seulement comprise par lui. Cette capacité étant jugé plus ou moins importante pour être un bon croyant, établi aussi des servitudes. Ceux qui prétendent pouvoir le faire, aime s’y donner en public pour galvaniser les adeptes.

Il faut prendre soin de distinguer cette pratique de la glossolalie, qui est semblable mais que l’on accompli sans l’avoir prévu consciemment (autrement dit pour certains : une maladie mentale). Ensuite il faut noter que la prétention a une telle capacité est invérifiable, contrairement a d’autre dons mis sur le même niveau par Marc (16/17-18)1, comme la guérison, la résistance au poison, ou la prédiction. Reste les problèmes de probabilité, d’une manière générale on apprend pas une langue étrangère du jour au lendemain, il faut plusieurs années. Étrangement ce don « rare » (par définition) paraît être finalement très courant. Conclusion : il y a de forte probabilité que cela n’existe pas, que ceux qui prétendent le contraire mentent, ou se sont auto-persuader.
Par ailleurs, pour les croyants il faut relever que Paul précise que ce don n’est pas nécessaire à l’édification d’une Église et interdit même de le parler sans un interprète, son objectif étant de profiter aux croyants (La ou dans la bible on priait pour interpréter, partager, la parole de Dieu)2. Par ailleurs contrairement a ce qu’indique le texte (tour a tour) aujourd’hui tous « parlent » en même temps3.
Par sarcasme des « satanistes » infiltre des assemblées où ils dissimulent leurs attaques en paroles grâce au « parler en langues ».

Le dictionnaire sceptique du Québec indique : « Dans les Actes des Apôtres, on décrit comment des langues de feu ont conféré le Saint-Esprit aux disciples de Jésus, leur permettant de se faire comprendre de gens de toutes les nations, même s'ils continuaient de parler leur langue natale. Dans les cas de glossolalie, au contraire, on se retrouve devant une langue véritablement étrangère, puisque personne ne la comprend.
Ceux qui prétendent posséder ce fameux don des langues se comportent de différentes façons, selon les attentes sociales du groupe dont ils font partie. Certains entrent en convulsions et perdent connaissance, mais les cas ne sont pas toujours aussi spectaculaires. On assiste parfois à des états de transe, suivis d'amnésies. Tous se croient emplis du Saint-Esprit et pensent que leurs bredouillement possède un sens. Seuls ceux qui ont la foi et qui possèdent le don d'interprétation sont en mesure de comprendre ce flot de paroles apparemment insensées, ce qui confère aux "interprètes" une confortable marge de manoeuvre. Nicholas Spanos remarque que "de façon typique, l'interprétation donnée ne déroge jamais des principes fondamentaux de la communauté religieuse" [Spanos, 147].
Balbutier des paroles incohérentes qu'on interprète ensuite comme des enseignements mystiques d'une grande profondeur est une pratique ancienne. En Grèce antique, même le prêtre d'Apollon, dieu de la lumière, s'y adonnait. Elle n'était pas inconnue non plus des anciens israélites, des jansénistes, des quakers, des méthodistes et des shakers.4 »

Pour la comprendre a mon avis, il faut la replacer dans le cadre général d'une croyance institutionnelle qui est en perte de vitesse, et d'adhérent, vis a vis d'autres croyances concurrentes, plus ou moins instituées. Cette nouvelle pratique apparu au début du siècle aux États-Unis, viendrait apporter "un plus", un élément qui peu trouver de l'intérêt chez des adeptes et qui permettent de les fidéliser au lieu qu'ils aillent voir ailleurs.
L'auto-persuasion fonctionne parce que elle permet de se sentir dans un groupe, et qu'elle correspond tout de même dans un cadre général de croyance dans laquelle elle prend sens.

[Dieu t'aimes tant... qu'il a créé l'Enfer, juste au cas ou tu ne l'aimerez pas en retour.]

Notes :
1« Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris »
2« En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. » 1 Cor. 14:26-28.
3Voir aussi : http://www.bible.ca/su-tongues-today.htm
4http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/glossol.html

mercredi 10 juillet 2013

La Vague Vert-Brun

On parlait classiquement de Rouges-Bruns, pour désigner les fachos à tendance sociale. Mais en fait, cela a toujours été leur tendance, puisque nazi signifie aussi national socialisme. Même si l’aspect social (de toute façon très réservé) apparaît bien moins vite que l’aspect national, et lui sert même plutôt de paravent. Comme ces gens qui vont à l’Église, ou disent croire en Dieu, sans avoir lu une seule ligne de leur livre sacré. Il y a fort à parier de toute façon que toutes ses « raisons » cachent surtout des « pratiques de groupes » recherchées par des personnes qui ne les trouvent pas ailleurs.

Une autre tendance bien réelle est verte-brune. Je n’ai pas vu beaucoup de littérature sur eux, alors je me contente de vous faire partager mes dernières découvertes.

« Gilles-Robert » sur Facebook, a envahi une page sur la décroissance avec d’autres comparses a lui. Il a beaucoup « d’amis » vraiment à gauche et engagés dans l’écologie. Il y poste depuis un compte où il a une apparence banale, voire dans les stéréotypes de gauche :

En tout cas, plus que celle qu’il a en tant que militant adhérent au Front National :
h*tps://w*w.facebook.com/pages/Gilles-Robert/382998078388531?fref=ts Gilles-Robert est en fait bien installé. Il a plusieurs comptes (https://w*w.facebook.com/kamaraimo?fref=ts ; https://w*w.facebook.com/LeaveurRaimo?fref=ts), et son passé à gauche lui permet de rester au courant des pratiques de ces milieux, et des contacts, pour y faire son trou. Par exemple, il n'hésite pas a aller au soutien de familles habitant dans des yourtes (il est accroupi sur la photo).


Il est un membre très actif du « mouvement matricien », une niche de pensée anthropologique dans laquelle il va se réfugier pour éviter toute critique (vous n’êtes pas expert, tout ça) tout en mettant en avant une pensée qui valorise la famille, les tribus et leur unité (rejet du métissage). En apparence il s’oppose au patriarcat pour instaurer un... matriarcat (rien que ça – et il aurait même pu avoir lieu en allemagne nazie avec un peu d’effort ht*p://matricien.org/patriarcat/histoire/nsdap/ ). Qu'on ne s'y trompe pas, le matriarcat n'est pas le pouvoir aux femmes, mais le pouvoir famillial (propriété, trésorerie) à la mère (élue par des hommes, parce qu'il ne faut pas pousser). Autrement dit patriarcat, ou matriarcat, les femmes ne sont reconnues que si elles sont mères (les choses sont claires). Qu’est- ce que ça change dans ses soutiens ? Pas grand chose, puis qu’il est contre le mariage homosexuel et qu’il soutient les catho-intégristes des veilleurs. Par ailleurs, quand il fait la présentation de son mouvement... c’était au "Local" de 3ième voie... ht*p://matricien.org/2012/11/08/conference-du-mouvement-matricien-annoncee-le-27-decembre-2012-au-local-rue-de-javel-15e-paris/; h*tp://matricien.org/qui-sont-les-matriciens-2/dossier-de-presse/ Son compte Twitter est par ailleurs très clair ht*ps://twitter.com/Kamaraimo

Des antifas ont fait fuir aussi son CV : http://gillesrobert.123siteweb.fr/(ce qui l'amuse plus qu'autre chose).

Sur le même sujet :
Le Groupe Action Nature du Gud... http://www.nocitehaine.net/?p=435

Les groupes de Libération Animale, habités par des Fachos (qui ont permi entre autre de faire partager à Clément Méric et son agresseur une même cause) http://reseau-ethique.org/author/reseau-ethique/ ; http://laterredabord.fr/?p=13653

Greffe Louis-Benoît, auteur du Breizh journal qui critique l’aéroport de notre dame des landes, mais qui se trouve être un royaliste. http://zad.nadir.org/Breizh-journal-et-autres-blogs

Penser comme un rat, de Vinciane Despret



Comment devrait-on considérer l'interaction avec les sujets animaux-non humain dans le cadre d'expérience scientifique ?
L'auteur propose à travers une phénoménologie créatrice (dans la ligné de Uexküll1 et Florence Burgat) dont les raisonnements entraînent des questions pratiques d’épistémologie et d’éthique, de changer radicalement la perspective du traitement animal, en ne les considérant plus seulement comme sujet de notre recherche, comme un patient, capable de souffrance mesurable, que l’on peu tenter de diminuer ; mais comme un agent, capable de souffrir certes, mais aussi de viser un bonheur, d'avoir ses propres jugements – visible à travers l’observation de ses émotions (qui ne sont plus vu comme opposées a la raison2) – sur les inter-actions que l’on a avec eux, ce qu'on croit leur demander de faire.
L’auteur exécute une critique d’une méthodologie qui consiste a transformer le vivant et ses capacités spécifique, en véritable matériel organique passe partout (dont certains sont allé jusqu’a retirer, les organes de perceptions3). Cette pratique relève d’une course à l’éradication d’artefact, qui est impossible, dans la mesure ou les questions tels quels étaient posées en elle-même ne concernaient pas réellement ce qu’il se passait, mais ce que le chercheur pensent qu’il se passe, le point de vue du sujet étant réduit a celui d’objet4, sa perception étant vu comme « passive », alors qu’elle est « active5 », créatrice. Les acteurs sont capables de jouer, mentir, imiter, « voir ce que cela fait de... », attirer l’attention6... Il propose donc au contraire, d’accepter certaines difficultés dans la réalisation des expériences. En s’inspirant notamment des méthodes que l’on peu chercher et pratiquer pas seulement en primatologie (dont la limite de la méthode « d’habituation » visant a se faire oublier, se rendre invisible, est critiquée par le rappel de l’attente de liens sociaux) mais aussi en ethnologie. Il faut accepter de prendre en compte l’influence sur les pratiques sociales des agents participants a l’expérience, en particulier chez les animaux grégaires et peut-être en tenant compte de la spécificité des capacités de chacun-e (capacité qui pour l’auteur ne doivent pas être réduites par défaut, car « les recherches ont considérablement modifié ce qu’on pensait de ces animaux », il faudrait donc leur laisser le bénéfice du doute, aller dans une certaine mesure a l’encontre de ce qui peu-être attendue d’un certaine idée de la « parcimonie » ou simplicité7). Cela peu passer par la sélection progressive des participants en fonction de s’il peuvent être observé en continue à une distance proche, si son statue social n’est pas trop influencé par cette inter-action privilégiée avec l’expérimentateur, ou encore si cela ne va pas trop changé son comportement vis a vis de ses pairs (concurrence accrues).
L’auteur écarte les difficultés supplémentaire que pourrait apporter cette approche (compromis de la généralisation, car chaque animal est particulier8. Prise en compte d’acteurs supplémentaires, comme les bergers, les éleveurs9, qui connaissent bien les cobayes) en rappelant les bénéfices qu’il est possible d’en tirer, à travers la prise en compte d’artefact attendus que l’on tentera pas de détruire (par soucie de préservation du bien être des participants, autant chercheurs10, que cobaye11) quand on ne parvient pas a les éviter, mais que l’on peu prendre en compte. Il s’agit donc bien de penser « avec », et non « contre » en se posant par ex. la question « a quoi a-t-il répondu ? ». Quitte pourquoi pas à, comme les Japonais pratiquant une cérémonie en hommage aux animaux mort pour la science, à se trouver une pratique qui fasse sens dans notre culture.
Il faut relever certaines limites de ces propositions. L’auteur se demande quels sont les limites du laboratoire, « Sera-t-il cable de construire les conditions d’une véritable collaboration entre co-expert ou, au contraire, rélèguera-t-il les techniciens au rôle de variables expérimentales supplémentaires ? » renvoyant leur perception au domaine du privé, éliminer par les protocoles ? Mais les chercheurs eux-même sont confronté à des difficultés quand par ex. ils doivent extrairent le cerveau d’une bête dont par ailleurs ils se sont occupés. L’empathie pose alors question, remettant en tension la radicalité d’une telle nouvelle perspective d’inter-action et rapproche les conséquences d’une telle pensée de celle de Martha Nussbaum12 sur l’expérience animale, mais par une voie toute différente.

Notes

1Même si cette méthode semble toujours pour moi s’apparenter à une montagne qui accouche d’une souris.
2Des rats sont capable de faire « l’expérience de la déception (ou de l’exaltation) ».
3Le livre met en avant entre autre, deux scientifiques aux pratiques particulièrement cruelles : Harry Harlow, et le béhavioriste John Watson qui à « retiré » à un rat « ses yeux, son bulbe olfactif et ses vibrisses, essentiels au sens du toucher chez le rat ». L’auteur évoque aussi une expérience de J.W. Mason pour laquelle il parle de « jeune », alors que l’animal (des singes non-humains) n’ayant pas choisi eux-même leur sort, il est plus juste de parler de procédé visant a l’affamer plus ou moins discrètement.
4« Car c’est bien de cela qu’il s’agit : de l’artefact par excellence. Les rats répondent à une autre question que celle que l’expérimentateur leur pose. Et l’expérimentateur ne peut, à aucun moment s’en douter, simplement parce qu’il n’a pas pris en considération le point de vue que le rat pouvait avoir sur la situation. »
5A minimat la situation expérimentale pour l’animal doit souvent lui apparaître comme « exceptionnelle ». L’auteur propose une double signification « ce n’est pas comme d’habitude » et « cela ne va pas durer ».
6Ce panel est inspiré des travaux de Mark Bekoff.
7Le critère de « simplicité » a toujours était ambigu. Qu’est ce qui est le plus simple : appliquer une règle spécifique a chaque espèce, ou une attention généralement élevée quelque soit l’espèce ? Dans le doute, autant choisir la seconde option qui nous épargne des traitements qui pourrait être mauvais inutilement. Il ne s’agit d’ailleurs pas ici de « vérité », mais d’éthique.
8Il en est a priori de même en médecine humaine, mais renonce t’on a des traitements bien souvent issus de généralisation aussi, pour autant ?
9Des réflexions qui la rapproche du travail de Jocelyne Porcher.
10Les chercheurs n’aime pas non plus infliger des traitements qui vont a l’encontre de leur éthique. Des centres d’aides ont même était mis en place pour ceux qui rencontre ce sentiment (« difficultés de justifier leur métier auprès de leurs proches, et la nécessité d’espaces de discussion qui accompagneraient le droit de s’opposer au fait de prolonger des situations inacceptables »).
11« les rats traités avec amitié et confiance se sont avérés bien meilleurs à l’apprentissage, comme on pourra dire que les rats vécus comme intelligents ont été traités avec plus d’attention. »
12Nussbaum Martha C., Par-delà la « compassion » et l' « humanité », justice pour les animaux non humains. Dans H. -S. Afeissa et J. -B. Jeangène Vilmer (textes réunis par), Philosophie animale, 2010, éd. Vrin.

mardi 11 juin 2013

Démontage du Nouveau Féminisme Européen


Démonter l’idéologie catholique1 de droite2 du Nouveau Féminisme Européen.

Elisabeth Montfort, Le Nouveau Féminisme Européen, où l’essentialisation d’une dialectique de genre homme-femme.

Pour E.M le genre est lié au sexe biologique dans un 1er sens, dans un autre il y aurait « le genre social » qui ne se préoccupe plus du sexe biologique. 3ième sens : qui serait subversif : dissociation genre social et sexe biologique. Comme chez Judith Butler qui serait « LA » théorie du genre.
C’est à dire définir l’individu a partir de sa propre définition sans tenir compte du sexe biologique. La théorie du genre pose la question de l’identité. Qui-suis-je ?
Ce que n’apprécie pas E.M au fond c’est que l’on puisse abolir le genre social d’un « sexe biologique ». Pour elle cela revient a nier une différence entre un garçon et une fille.
Elle affirme que dès le CP on va parler de « sexualité » et de « pratiques sexuelles » sur quelle base ? Il existe un texte publié au JO le 28 Août 2010 (arrêté du 21 juillet 2010 fixant le programme d’enseignement spécifique de science en classe de première des séries ES et L)... mais pour les collégiens en classe de 1ère SVT.
Si il y aurai une possibilité d’en parler aux classe de CP, ce serait en lien avec une film « Le baiser de la Lune »... qui non seulement n’a rien de choquant, vu tous les films pour enfants qui montre des relations hétérosexuelles (sans nudité, cela va sans dire, et dans le film, ce n’est même pas des humains dont il s’agit, mais de poissons...), mais qui n’est clairement pas dans le programme des écoles primaires.

Des capacités inégales a la reproduction ?

Elle affirme que pour avoir des enfants, les couple homosexuel et lesbien devront recourir a un artifice, évidemment, mais les couples hétérosexuels, y on aussi recours. L’adoption fait parti de cela.
Elle pense aussi que sur le plan biologique un couple « homme femme » n’a pas les même capacité qu’un couple « femme femme » ou « homme homme ». Et alors ? La question de l’égalité de droit, c’est de considéré tous les humains de manière égale, pas de se soucier si x court plus ou moins vite que y. Cependant, on peu aussi s’en soucier, tout en tentant de permettre l’égalité : prenons deux personnes, l’une a une vue dite parfaite 10/10, l’autre imparfaite 5/10, on considère a travers la sécu qu’il est normal que la personne a la vue imparfaite est accés a des lunettes. Ça ne pose aucun problème.

Le mariage serait plutôt une question de nature que de volonté.
Dans un autre texte3 E. M affirme avec Sylviane Agacinski (habituellement classé a gauche) que le mariage n’est pas une question de sexualité, mais de sexe4. Autrement dit se marier n’est pas une question d’orientation sexuelle, de désir, mais de sexe biologique ! Cela revient quelque part a nier l’importance de la question de la volonté dans le mariage, pour y faire prédominer une question biologique. Une position que je n’ai pas besoin de critiquer pour que chacun en comprenne le problème.
Cette idée s’est placé la, parce que les personnes qui aurait des droits serait des hommes et des femmes et non des personnes ayant des sexualités... or les sujets des droits se sont les « personnes », qui sont le plus souvent des « humains », et avec des exceptions (certains non-humains on des droits, comme des vivants que l’on prémunie d’acte violent, ou des objets qui sont reconnus comme patrimoine, ou artistique, même si ces droits ne sont pas toujours respectés). Parmi ces exceptions, ont distingue parfois des hommes et des femmes (c’est ce qu’il se passe pour la « parité »), mais pas toujours (pourquoi le faudrait-il sur le mariage?).

Une dialectique qui dogmatise une idéologie de « la nature » et de « la culture ».
Pour E. M nature et culture doivent être défini et maintenu comme deux choses différentes. Cette nature dogmatisé devrait être accepté, et n’est pas une prison, mais constitue un espace de liberté dans laquelle une culture se construit. Pour E. M il n’existe pas d’autres possibilité, hormis celle qui consisterai a rejeter nature d’un bloc et vouloir tout construire sur une culture qu’on invente (projet qu’elle attribue a Judith Butler). Pourtant non seulement Butler ne dit pas cela (elle parle de notre droit politique a être nous même, de notre pouvoir. Elle ne nie pas l’existence d’hormones!), mais le fait de pouvoir être sexué, n’est pas lié a une sexualité particulière. Si l’on naît avec plus ou moins d’hormones, et un sexe qui peut-être plus ou moins clair, cela ne doit pas être confondu avec la sexualité d’une part, et d’autre part, avec le genre qui est une construction sociale imposée, non-choisi, et dont on peu se libérer.

Le genre serait naturel, et non socialement construit.
Sauf que pour E.M le genre n’est pas une détermination sociale, mais une détermination qui provient de la « nature » ! « La spécificité de la femme à porter et à donner la vie lui donne sa « capacité de l’autre », c'est-à-dire, l’éveil, la croissance et la protection de l’autre. Cette réalité structure la personnalité de la femme en profondeur.5 » Si tu as la capacité et la volonté d’accouché, alors tu es femme, que tu le veuille ou non, et si tu te pensais femme, mais que tu n’a pas la capacité d’accouché (parce que tu es stérile par ex, ou pour d’autres raison), ben en fait t’es pas femme ! Et alors si tu as les capacité, que tu te pensais femme, mais que tu n’avait pas envie d’avoir d’enfant, alors la, on imagine que tu finiras en enfer... parce que « cette capacité la met dans une disposition d’attention à l’égard de l’autre. »
Quand au genre qui orienterai la femme au foyer et l’homme au travail, c’est une idée du passé, des années 70... E. M nie donc carrément la sociologie, puisque on est loin encore d’un partage des tâches égal dans un couple (quelque soit sa composition). Mais imaginons que ce ne soit plus le cas, que penser encore de la propagande pour les enfants où les filles ont des cuisines ou des jeux vidéos qui proposent de faire de la gym, là ou les garçons ont des voitures et des jeux plutôt guerrier ?
Combattre le genre ce n’est pas interdire a certain-e-s de jouer a la dinette et a d’autres de jouer aux voitures6, mais combattre les institutions, les marchands de jouets qui associe ces objets a des « types d’enfants », c’est à dire a des filles ou des garçons.

L’essentialisme dialectique : le différentialisme
Ce qui fait problème pour Montfort, semble bêtement être la perte d’une dialectique, un rapport qui est pour elle nécessaire (elle est donc hégelienne7, l’opposé d’un nietzsche) et qui serai plus large que la simple idée de « complémentarité ». Cette perspective l’amène a soutenir la « parité ». Pourtant, la dialectique pose problèmes aux individus, aux singularités, car elle ne permet pas l’affirmation de l’autre, de sa différence, mais enferme la différence, l’autre, dans une perspective commune qu’il n’a pas forcément choisi, mais qu’on lui impose pour nécessité dialectique (une critique que Montfort voie comme Marxiste, la dialectique marxiste impliquant une hiérarchie qu’elle rejette, là ou pour elle la dialectique mène a la complémentarité).
On perdrait aussi un « don de la vie » qui s’exprimerai sous forme masculine ou féminine exclusivement, et on veux « s’inventer soi-même » (sous entendu, pas dans un rapport dialectique).
L’approche nietzschéenne est donc essentielle pour critiquer Montfort : on peu s’inventer avec les autres, les différents, sans être dans un rapport dialectique (qu’ils soit complémentaire, solidaire, ou concurrentiel). Et les différences ne se situe pas que dans la sexualité, mais dans les pratiques, et gestes en général.

Notes :
1Dans un texte, La France face à la vie, écrit a L'Ile Bouchard, le 8 décembre 2007, elle fait référence au décalogue comme premier texte des droits de l’homme.
2Elle a fait partie du Mouvement pour la France, de l’UMP et du Rassemblement pour la France http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/4362/Elizabeth_MONTFORT_home.html;jsessionid=E6C3D52A26FA41AAED6408CEB7D98A4C.node1 On est donc loin de « l’Association apolitique et non confessionnelle » affiché sur le compte twitter du NFE. https://twitter.com/A_NFE
4« ce n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage, ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire, la distinction anthropologique des hommes et des femmes . »
5http://www.nouveaufeminisme.eu/index.php/Analyses/Le-nouveau-feminisme
6Comme l’affirme E. M dans une conférence donnée le 21 Mai 2013 à la Paroisse Saint Laurent Orléans. Visible ici http://www.youtube.com/watch?v=7G5GUBFmExI vers 50 minutes. Dans cette conférence, a 1h 19min, elle affirme que l’on ne peux plus dire que l’homosexulalité est une maladie, mais que pour elle, ils sont « pas bien » et que ce sentiment, ne serait pas que le fait du jugement des autres, mais dans leur tête. Je pense que l’on peu parler de démagogie et de langue de bois. Elle cite aussi en exemple le fameux documentaire norvégien qui essentialise les fonctions a des genres (et non des genres a des fonctions, qui est un problème plus classique) a travers un vernis de psychologie évolutionniste. Confondant une description de ce qu’il s’est passé et se passe jusqu’à présent, avec ce qu’il doit être.
7Pour ceux que ça intéresse, cette problématique est habituellement lié aux texte de Hegel sur le rapport « maitre et esclave » ou pour ce dernier, l’esclave a besoin du maitre pour exister, de même que le maitre a besoin de l’esclave. Nietzsche posera son désaccord en affirmant la possibilité d’être maître sans esclave, le vrai maître pouvant s’affirmer sans se juger meilleur, ou moins bon que les autres, mais en mettant en place sa propre voie.