vendredi 19 décembre 2008
1er retour sur le colloque international du BANG
Avec que du beau monde du milieu ONG - associatif (ETC group, via campesina, Friends of the Earth, BEDE...).
Tout s'est bien passé grosso modo, même si ça n'a pas toujours été facile pour des problèmes d'organisations, et de langues. Toute l'organisation du déroulement du séminaire de 4 jours fut remis en cause et recréée par les participants eux mêmes ce qui est bien et en même temps déroutant et un peu plus long.
A la fin on a pondu non pas des stratégies d'actions, comme certains voulaient apparemment, mais en tout cas un document de travail à approfondir sur les orientations du groupe. Je vous joint la version FR que l'on en a fait, malheureusement encore incomplète.
http://www.mediafire.com/file/zmegm5ylwda/BANG_outcome_francais_2511.pdf
A été mis au point aussi un rapport par le BEDE, avec qui je participais (sans en faire parti), et qui est une des associations organisatrices (en tout cas pour la logistique française). Je vous le transmet aussi.
http://www.mediafire.com/file/aw5mgooz53d/rapport_BEDE_-_BANG_-_dec2008.pdf
Je dois faire une intervention d'une heure sur les nano et la convergence à l'université populaire de montpellier méditérannée (le Mardi 6 Janvier 2009) et encore une autre intervention bcp plus courte et avec d'autres intervenant grâce aux Amis de la Terre à Toulouse (le Vendredi 23 Janvier 2009).
jeudi 11 décembre 2008
bionano-éthique ?
Sorti récement (25 Novembre 2008) ce livre est un « ouvrage collectif dirigé par Bernadette Bensaude Vincent, Raphaël Larrère et Vanessa Nurock » aux éditions Vuibert.
Alors que le titre indiquerai des discussions éthiques sur les nanotechnologies, il est plutôt question d'une part d'éthique d'un point de vue extérieur (que devient l'éhtique ?) c'est à dire des articles de méta-éthique et d'autres part de nanotechnologies (d'un point de vue culturel !). En fait le livre ne fait que très peu de remarque éthique critique sur les nanotechnologies! Il n'y a peut-être d'ailleurs que l'article de Frédéric Worms qui le remarque. Alors qu'il était l'occasion pour les auteurs de se servir des nanotechnologies comme éléments révélateurs d'un ensemble de problème éthique qui restait assez discret jusqu'à nos jours, ils ne servent finallement que de prétexte à des énièmes analyses culturelles et méta-éthique.
Nous nous sommes attardé sur l'article de Vanessa Nurock :
Titre : Avons-nous vraiment besoin de « nano-éthique » ?
Résumé : Critique d'une éthique adapté aux nanotechnologies, tente de montrer l'aspect enrichissant pour le débat méta-éthique qu'apporte les modifications rendue possible par la convergence des techniques NBIC sur la possibilité même d'une éthique.
Critique : Ce n'est pas pour rien que Vanessa Nurock travaille au LARSIM du CEA. Son article en effet ne fait qu'aller dans le sens de ce dernier en avançant que les nanotechnologies, ne pose pas de problème éthique spécifique.
Dans la première partie de l'article l'auteur prétend qu'aucune éthique n'est adapté pour les nanotechnologies, et esquive donc la question sur la possibilité que les nanotechnologies soit problématique en elle même. Son approche est d'entrée : y'a t'il une éthique qui nous permettent de bien utiliser les nanotechnologies ? Sa réponse négative l'entraîne alors à enchainer sur ce que peu bien apporter les nanotechnologies à l'éthique.
Nous pensons que la démarche est donc doublement éronnée. D'abord il y a bien des problèmes éthiques que pose les nanotechnologies, l'auteur en relève par ailleurs quelque uns (qui visiblement ne lui font ni chaud, ni froid) : la faveur à la démesure au détriment de la juste mesure, l'éviction de l'éducation au profit de la consommation d'objet permettant de posséder de manière précaire un pouvoir. La tendance dans un égoïsme au détriments des liens sociaux, l'aspect imprévisible revendiqué par les chercheurs dans ce domaine.
La deuxième erreur, que nous voyons dans cette première partie est dans sa conclusion : il n'y aurai pas d'éthique pour les nanotechnologies. C'est à dire permettant de justifier leur utilisation... Et pourtant ce qu'elle appelle l'éthique déontologique, qui pour nous n'est qu'un mécanisme d'adhésion et de suivisme, serait apte à faire avancer les nanotechnologies. Vanessa ne recueille dans cette perspective que les attitudes critique envers les nanos, invoquant l'atteinte à l'intégrité, voire à la dignité humaine, à la nature ou à la création divine. Quand est il alors de la croyance au « progrès » ? au scientisme ? Pas un mot. Voilà pourtant bien une « éthique » si certains continuent à la nommer ainsi qui serai en faveur sous certains de ces aspect avec les nanotechnologies. « Rien n'arrête le progrès », n'est ce pas ?
La deuxième partie de l'article tente de montrer l'apport à la réflexion que peuvent apporter la probable convergence NBIC (celle-ci n'existe pas réellement c'est une invention de certains scientifiques pour mieux faire passer leur camelotes) sur la possibilité même d'une éthique. Celle ci tend à nier l'aspect naturel et biologique de la morale, pour n'en faire plus qu'un support à la morale elle même qui serait elle « artificielle ». Certainement la sensation de douleur et de plaisir ou encore la faim, doivent être le fait de raisonnements entièrement artificiel... d'ailleurs c'est bien connu il suffit de retirer la partie du cerveau permettant la morale pour que l'on ne mange plus et que l'on se sentent bien, ou que l'on apprécie être frappé.
Enfin cette dernière partie est habité par la croyance en un choix libre des prothèses qui nous accompagnerai... alors qu'il est évident qu'il y a un rapport de force pour favoriser la consommation de ces objets... et que le CEA fait partie intégrante de cette force.