mardi 5 mars 2013

Usages de la terre - esquisse rapide


Je sais que ce texte est bien trop court sur beaucoup de points qui demanderai a être développés. En même temps qu’il peut paraître long pour un blog. Cependant j’ai voulu faire un panorama large et rapide. Il sera toujours possible, si cela intéresse certain-e-s, de corriger, ou de demander d’approfondir certain-e-s questions.

J'ai fait une version PDF (A4, 18 pages), plus lisible, ici : http://www.mediafire.com/view/?pf45eo1oflls4x2



I.L’écologie
Le soucie pour l’écologie divise les anarchistes qui traitent parfois la question exclusivement sur l’angle de la critique négative (le danger de l’éco-fascisme) ou à travers l’angle anti-spéciste et la « libération » animale. Couramment ce sont les tendances individualistes libérales de l’écologie qui s’empare du débat en usant ad nauseam de la culpabilisation. Au final, l’angle politique est rare.
Enfin l’écologie est un thème courant, qui n’est pas forcément lié aux questions sociales et de liberté. Il est donc exploité par les libéraux, les communistes et les nationalistes.
De tels problèmes peuvent amener a des positions extrêmes allant du rejet systématique de la thématique, a la réaction dans une défense sacralisée d’une idée de nature.
Il ne s’agit pas la de présenter en détail, la totalité des problèmes connus autour du sujet, mais de tenter d’en saisir le plus d’éléments au milieu d’une littérature qui reste souvent difficile d’accès ou laisse en dernier recours des questions politiques dans les mains « d’experts techniques » qui sous couvert d’une objectivité de façade, réduise les problèmes politiques, aux questions sanitaires.

La nature. Dans notre culture, il est posé communément une césure et une hiérarchie entre les humains et ce qui est appelé « la nature »1. Les humains sont considéré comme l’espèce2 vivante supérieure autour de laquelle tout prend sens. C’est ce que l’on appelle l’anthropocentrisme.
Par réaction certains sacralisent la nature, critiquent ce qu’ils trouvent « contre-nature », justifient leur pratiques par un droit ou une loi de la nature3, et se soucie de vivants spécifiques (en général les jeunes mammifères, les animaux domestiques, et la faune charismatique : l’ours, le loup, les dauphins, « les singes », les baleines). La classe politique dans cette perspective, appliquent l’écologie spectacle et confondent soucie pour les vivants avec combat pour la réintroduction du loup, la labélisation ou le traçage (puce RFID dans les cheptels4, ou sur les poubelles pour connaître vos déchets5).
Cette écologie de l’authentique, de l’ancien, du primitif, du sauvage, du pur, du fort, du contrôle et du traçage, n’est pas une solution. La pureté n’existe que par le laboratoire. Une substance pure est une substance qui a été très travaillée, contrôlée. Il n’existe pas de zone vraiment « sauvage » (au sens d’intacte) ou « naturelle » aujourd’hui. Les humains ont mis le pied partout et quand ils ne l’ont pas mis, ils l’ont contaminé... ou d’autres vivants les ont transformés pour leur propre usage6.
La nature est un concept issu de notre culture7. Par nature, il faut entendre le plus souvent : les-choses-telles-quelles-ont-lieu-habituellement ou le caractère qu’on habituellement les choses (quand on change ses habitudes, on se forge une seconde nature, quand on parle du monde dans, et par lequel nous vivons depuis des milliers d’années, on l’a appelé nature).
rejet des hiérarchies, rejet de l’anthropocentrisme. Nous ne sommes pas une espèce supérieure (il n’y a pas d’espèce supérieure, ni d’individus supérieur), nous sommes un élément d’un ensemble auquel nous participons (et non auquel nous appartenons) que l’on qualifie d’écosystème. Il y a seulement des différences et des ressemblances8. Quand les suprémacistes reprennent l’écologie, pour se désigner eux-même, ils emploient les images de prédateurs9 (loups le plus souvent).
Comme les autres espèces nous nous inscrivons dans une histoire des vivants (mal qualifiée « d’évolution »). Nous ne sommes pas les descendants du singe. Nous sommes des singes, plus précisément une des espèces de la famille des singes sans queue (ou grand singe).
L’écologie est parfois utiliser pour faire disparaître les disparités de pouvoirs entre les individus et les organisations dans une soit disante unité-uniforme d’espèce. En tant que participant a l’écosystème nous partageons le traitement de la Terre avec l’ensemble des autres vivants et leurs organisations. Mais toutes les organisations de vivants n’ont pas les mêmes conséquences. Des différentes organisations qu’a mis au point notre espèce, celle du capitalisme patriarcal industriel mondial intégré a un impact sur les écosystèmes, la vie et l’histoire des vivants et du non-vivant bien plus fort que toute organisations précédentes.
Nous ne comprenons pas la parole (si elle existe) des vivants non-humains, et, notre vision ne peu être que anthropogénique, mais elle n’établie pas comme objectif la préservation exclusive des humains (anthropocentrisme10), mais s’inquiète des conditions générales de la vie (qui permettent entre autres la vie humaine), c’est pourquoi nous pouvons affirmer un non-anthropocentrisme tout en refusant un antispécisme (pathocentrisme11), un biocentrisme12 ou un écocentrisme13. Ce n’est pas « la nature », « les rivières », ou « les poissons » en eux même qui nous intéressent, mais les conditions des vivants14, de la liberté et de la justice. Ces considérations n’empêchent pas, qu’il est avant tout de notre responsabilité en tant que membre de l’espèce humaine de s’occuper en priorité des problèmes que certains participants de notre espèce causes.
Reconsidérer le savoir écologique, à travers la perspective de l’organisation sociale. L’écologie n’est pas une politique, mais un savoir. Savoir qui révèle des problèmes politiques que des groupes différents exploitent à présent. La prise en charge de ses problèmes ayant été tardive, certain-e-s personnes ont monté-e-s sans vision politique claire et ont amené en France dans les années 70, au développement de partie politique « Vert ». Qui, de fait rassemble des idées sur l’organisation sociale très éparses. De part ses disparités, l’accord sur l’écologie se fait en général sur l’unique rappel objectif des limites des ressources, et des dangers pour la santé de certaines productions. Mais sur la question de l’accès aux ressources, ou de considération précise sur les productions elle-même, les désaccords règnent. Une autre vision réductrice consiste a voir les problèmes mis a jour par le savoir écologique sous trois aspects : le réchauffement climatique, la hausse de la population mondiale, la trop grande consommation d’énergie.
Par écologie, il s’agira ici avant tout, non de regarder par le menu, la « consommation » de chacun-e (que les libéraux utilisent en faisant passer pour une « demande » a laquelle ils ne feraient que répondre), mais l’organisation sociale et technique (le lieu du travail n’est pas le seul endroit ou existe les rapports de forces) qui structure les besoins des populations et leurs perspectives. Ce sont les politiques d’organisation de l’urbanisme qui structure en grande partie nos déplacements, l’État et le patronat qui décide des modes de productions et de leurs organisations. Tout ceci ce fait a la place et souvent, contre la population. C’est a nous de reprendre en mains l’usage et les relations que nous entretenons avec la Terre, ses habitants et leurs conditions de vie, à travers l’organisation sociale que nous devons et pouvons décider.

II.L’ORGANISATION DE L’APPAREIL – et les fragilités énergétiques
Le soucie pour les vivants et leurs conditions ne doit pas être détaché de leur organisation. L’écologie en tant que science a longtemps cherchée et cherche parfois encore a obtenir une légitimité en se détachant des organisations sociales pour prétendre a une « objectivité ». Or il n’existe pas d’objet isolé. La réalité, consiste précisément a voir les liens entre ce que l’on identifie que pour certaines raisons comme étant un « objet » parmi ce tout.
Les ressources et leurs consommations ne sont pas le fruit de la contingence mais d’un système organisé pour permettre a des vivants qui y sont liés de vivre. C’est l’Appareil.
L’appareil du capitalisme patriarcal mondial intégré, aliène complètement les vivants, leurs désirs et leurs besoins a son existence en ne permettant qu’a des experts et des oligarques de le gérer et le faire fonctionner.
De plus il se concentre sur un petit nombre de ressources, par ailleurs rares et peu renouvelables.
Un problème interclassiste ? Contrairement a la légende selon laquelle les problèmes écologiques ne sont pas un problème de classe, mais touche tout le monde15, il faut rappeler que ceux qui sont richements doté on largement plus de moyen d’éviter les conséquences de la dégradation écologique et sanitaire que ceux qui ne le sont pas. Qui peu quitter le Japon en avion après l’explosion dans la centrale nucléaire de Fukushima et alors que les prix des transports sont largements augmentés ? Qui peu éviter de participer aux sales boulot du traitement des déchets ou de l’extraction des minerai ou encore l’exposition aux engrais chimiques ? Les questions écologiques bien traité constitue clairement un enjeu pour les prolétaires, leur santé certes, mais aussi l’autonomie dans la satisfaction de leurs besoins.

La société comme problème énergétique. Quand on parle de « demande » il ne s’agit pas de ce que chacun consomme individuellement, mais d’un relevé global des nécessités de l’appareil technique capitaliste, et de ceux qu’il fait vivre. Celui-ci pour fonctionner (et donc permettre à tout nos objets de fonctionner ou d’être produit) nécessite encore et toujours plus d’énergie en général (et de pétrole en particulier). De manière groupée ou individuelle, chacun peu diminuer cette demande. Mais ces libertés sont minimes face au déterminisme qu’entraîne l’appareil technique capitaliste. Le problème n’est pas de nous culpabiliser16, mais de pointer l’appareil capitaliste lui-même qui compose de nouveaux besoins et aliène les réponses a un système industriel capitaliste marchand mondialisé.
L’énergie n’est un problème pour nous que parce que nous dépendons d’un appareillage technique spécifique, rendu nécessaire par nos modes de vie. Une grande partie de l’énergie produite ne nous arrive d’ailleurs jamais, parce qu’elle est consommée par le système lui-même pour son fonctionnement. Ce n’est pas nous qui constituons un problème, mais cet appareillage et ceux qui le dirigent. Ils organisent nos dépendances, notre exploitation, et la destruction des vivants sur Terre.
Énergie et démocratie. Il faudrait s’attarder spécifiquement sur chaque technique de transformation de l’énergie, après avoir réglé les questions de choix démocratique de ses énergies (sous peine de se faire imposer comme en Amérique du Sud, et ailleurs un usage des Terres réglé par une autorité extérieure au lieu d’une attribution populaire). Je me contente de rappeler quelques éléments pour le débat :
Les éoliennes industrielles et panneaux photovoltaïques, ne constituent pas une solution pour autant. Non pas parce qu’elles ne serait pas rentable du point de vue économique, ou du bilan énergétique, et surtout pas pour les mauvaises raisons habituelles (bruit, oiseaux, esthétique, valeur des habitations). Mais parce que les promouvoir reviendrais à valider l’exploitation rendue nécessaire par ce genre de techniques : «L’extraction du Néodyme [dans les mines de Chine] entraîne une telle pollution chimique que certains sites, malgré la « tolérance » des autorités chinoises à l’égard des détériorations industrielles, ont dû être fermés.17 »
Qui se porte volontaire pour extraire les minerais rares nécessaires à la fabrication des éoliennes industrielles et des panneaux solaires ? Pour l’instant, c’est le rapport de force qui détermine quelles vies humaines et non-humaines seront détruites à ce travail pour les modes de vie que permet et contraint ce système.
Pour un développement sur l’ensemble de ces questions, je me permet de renvoyer a mon texte dans l’IAL n°93 : l’énergie une question d’organisation sociale18.

III.ACTIVITÉS – orientation de nos affections et de notre énergie

Le Travail. L’énergie qui n’est pas une transformation directe a partir d’une ressource, organisée par un projet Économique autoritaire, fruit de l’exploitation des humains, est le Travail19. Le Travail impose une orientation aux affections et a l’énergie que nous possédons, par ailleurs, il organise entièrement notre espace en vue d’une production qui n’a pas d’intérêt pour elle-même, mais pour la valeur qu’elle représente.

L’effet rebond, c’est désigner par la, que dans une société de croissance, modifier un type de production ne change pas grand chose, quand a la production/consommation exigé de chacun. En effet, il y a « rebond » dans le sens ou il y a report d’une consommation dans une autre fillière ou dans une surconsommation de la même filière : les gens se disent, ça pollue moins donc je peux en consommer plus. Ou encore : on a fait des économies sur l’essence, car notre voiture consommait moins et du coup, se payent un voyage en avion. Il ne s’agit pas la de pointer les incohérences de chacun, mais au contraire de montrer que c’est l’organisation sociale en elle-même qui constitue le problème qui ne fait que permettre, voire organiser, ces incohérences.
La programmation de l’obsolescence et l’exploitation fantôme. La programmation de l’obsolescence, loin d’être un projet conspirationniste, peut résulter du même genre d’entente que les entreprises font sur les prix d’une part (pour éviter leur propre soit-disant principe de concurrence) et d’autre part d’un contrôle volontaire des éléments avec lesquels on produit un objet afin de choisir ceux qui mourront juste avant qu’on est commencé a lancé le nouveau produit. On sait combien de temps dure chaque pièce des objets qu’on produit, on fait des tests pour ça. En plus de l’arnaque que cela représente sur la soit disante garantie, il s’agit d’une manière générale derrière ce principe d’engendrer surtout une « fidélisation » des exploités aux exploiteurs. Le produit obsolète, il faudra en acheter un nouveau. Ce phénomène largement généralisé aujourd’hui (où les produits se jettent plus qu’ils ne se réparent), s’accompagne de l’apparition d’une nouvelle exploitation invisible : l’exploitation fantôme20. Il s’agit d’une exploitation, qui va consister pour chacun d’entre nous a entretenir ces objets destinés a périr, ou s’user rapidement. Et d’une manière générale a colmaté avec nos moyens tous les problèmes qu’engendre les productions issues du capitalisme.

L’illusion scientiste. C’est-à-dire, l’idée selon laquelle la science par la maîtrise et les nouvelles techniques qu’elle nous permettrai de mettre en place, réglera tout nos problèmes de production et de pollution au point qu’il n’y aura plus besoin pour ainsi dire, que de laisser tourner la machine, qui produira pour nous (avec notamment des arbres breveté absorbant plus de CO², ou des humains modifiés avec des prothèses qui peuvent être certes contrôlé a distance, mais produise plus rapidement...).
D’abord, rien aujourd’hui ne permet de tenir cette position. Évidement l’expérience, nous a permis d’améliorer nos outils de productions, mais parfois on n’a confondu (surtout en agriculture) l’augmentation quantitative de la production avec les questions qualitatives. Peut-on toujours parler d’amélioration ou de progrès dans ce cas là ?
La « science » est toujours servante d’une organisation sociale. Tant que nous serons dans le capitalisme on pourra faire prendre les destructions durables pour des « progrès ». Il ne s’agit pas la pour moi de bannir toute science, mais bien de la reconsidérer dans le contexte général de l’organisation sociale.
Évidement il est toujours possible pour nous, dans une certaines mesure et sur certains savoirs et techniques, d’organiser un détournement de ces productions au profit du plus grand nombre, et non seulement de ses concepteurs originels ou destinataire premiers (a ce titre l’informatique et en particulier internet est paradigmatique). Mais cela restera toujours un détournement très localisé. Détournements qu’il ne faut pas confondre avec les réorientations organisées par les marchands eux-même, ou « banalisation », afin d’élargir leurs clientèles ou d’étendre la fonction première de leur produit. Pas de péquenot science, sans une société enfin organisé par toutes et tous les péquenots21.
Les inconvénients de la « standardisation ». La production industrielle produit un objet a des milliards d’exemplaire sans que l’on puisse distinguer les uns des autres, si l’on fait une distinction c’est en général parce qu’il s’agit d’un défaut de production et non d’une qualité spécifique ou particulière. Je n’ai pas ici pour objectif de valoriser la production artisanale contre la production industrielle. La production industrielle est avantageuse pour certains objets, mais pour d’autres elle est désastreuse. Le désastre principal de ce type de production est clair dans tout ce qui touche l’alimentation (et le problème du traitement des sols). Il est possible de diminuer certaines pollutions industrielles agricole, bien sur, mais il n’est pas possible de ne pas compacter les sols en étant dans l’industriel. Cependant, il existe des méthodes diverses : agro-écologie (c’est a débattre), permaculture (parfois des dérives ésotérique, tout comme la biodynamie), bio-intensive (avec des techniques très intéressante a mon avis).
L’émiettement du sens de la participation sociale. Dois t-on revaloriser un travail qui se réduit à une partie d’une production d’un objet, et pas a une production complète ? La mondialisation et le travail a la chaîne, la rationalisation du travail, on entérriné une pratique qui j’en suis sur, n’a plus grand rapport pour vous compris avec ce qu’est un « travail ». On n’est plus qu’un maillon, qui participe a quelque chose dont il ne voie plus forcément l’objectif, dont on ne voit pas la participation sociale. OU PIRE : dont on sait que la production est destructrice pour la société. Ce n’est pas la division du travail, c’est la division de la société. D’un côté ceux qui l’organisent et savent a quoi vont servir les choses, de l’autre ceux qui la produisent et a qui on ne demande pas son avis... et qui peu même découvrir (engendrant des problèmes de conscience et donc de sens de sa propre vie), l’aspect complètement néfaste de sa production. Pour les scientifiques, habitués de ce servage, il voit en général, quand ils ne les ont pas encouragé eux-même, leur petit bout de recherche, servir finalement a l’armée, la surveillance ou des projets politiques inquiétant (eugénisme, racisme).
Le travail comme désœuvrement, et l’accélération comme outil de liquidation. J’entends par là, l’ensemble du travail que certains qualifie de « mort-vivant »22. C’est-à-dire le travail absurde, répétitif, sans qualification particulière reconnue de la personne qui l’accompli. Le fait que nous n’ayons plus de « métier », mais des « job » est un des indices de ce tournant. Il n’y a plus besoin de réfléchir aujourd’hui. Il suffit d’être, non servile, mais bien servile. D’appuyer sur le bon bouton, de bien faire ce que l’on nous a dit, sans questionner.
Une autre exigence apparaît avec la généralisation de l’automatisation, c’est la vitesse. Après avoir mécanisé les tâches, on a pu remplacer les humains par des machines sur certaines tâches. Une course a la vitesse (en plus de la concurrence entre exploité-e-s) s’engage, ou l’humain est sûr de perdre. Selon Gunther Anders, il en naîtrait d’ailleurs une honte spécifique, qu’il nomme la « honte prométhéenne », cette honte ou l’humain se demande s’il n’est pas finalement obsolète et s’il n’aurait pas fallut, au final, que lui aussi soit le résultat d’une programmation. Qu’il soit comme ces machines qui font si bien et rapidement le job mécanique auquel on l’a lui-même réduit23. Burn out, gestion par le stress, suicide. Ces nouvelles exigences ne sont pas sans conséquences.
Au-dela de la conséquence sur les travailleu-rs-ses eux même, se pose la question sur l’organisation sociale en général. L’automatisation (servilité délégué aux machines) et la mondialisation des échanges « entraîne une précision horométrique et une vitesse des transactions économiques extrêmes ». Ce qui n’est pas sans conséquences : « De l’organisation du travail à la planification des loisirs, de l’exploitation de l’espace à la conception du quotidien, ce sont toutes les structures de la société capitaliste moderne qui naissent du temps mesuré. » qui sont touché par cette exigence d’accélération24. Au-delà du désœuvrement personnel, c’est l’existence elle-même des personnes qui est liquidée25 (au double sens du terme : rendue liquide et personne dont on se débarrasse) au profit de sa soumission aux exigences attendues par le type de travail promue par le système. Il y a des conséquences aussi sur nos systèmes de prise de décisions. C’est la gestion a court-terme qui est le raisonnement reconnu « normal » et il devient difficile de contrôlé l’ensemble des conséquences des « décisions » automatisée délégués aux machines gérant les transactions boursières (ce qui n’est pas sans rapport avec la crise actuelle). L’accélération nous laisse « la tête dans le guidon », rétrécie notre ligne d’horizon, force à penser dans l’urgence. Le vite produit, le vite pensée, renchérie le mimétisme et la standardisation. Pas question de faire un faux pas, suivons les modèles qui eux on réfléchis et savent très bien ce qu’il faut faire !
Ici comme ailleurs, il ne s’agit pas de faire le procès de toute vitesse, ou accélération, mais de montrer les problèmes d’un système dont un des éléments central de la dynamique est devenue l’exigence de cette vitesse a toutes et tous, sans distinction des capacités et dans tous les domaines26.
L’absurdité des produits verts ou dit écologique. Bien que, en ce qui concerne l’alimentation, il puisse être meilleurs pour la santé. Ils ne changent rien quand au système général des marchandises. Le produit vert, bio ou écologique n’apparaît que pour étendre la diversité de la clientèle, et non pas comme intérêt dans ces types de productions en général.
Par ailleurs ils peuvent servir pour se faire une bonne conscience a peu de frais, au lieu d’une participation a un changement de société27 et enfin, dans le cadre de la société actuelle, ils peuvent s’avérer totalement inefficace, avec le problème de l’effet rebond.
Les « inventions biomimétique28 » dont on fait l’apologie parfois, permettent un vernis de « nature » sur des productions qui ne sont pas questionné en elle-même dans leurs conséquences écologiques, sanitaire et sociale.

Penser la transition (écologie et travail). Si effectivement nous rejetons l’exploitation, notamment celle qui permet une grande partie de nos objets de consommation fabriqué en Chine, et retraité en Inde et Afrique, la recherche d’un même niveau de propriété individuelle que celui que nous avons, ainsi que le retraitement et le remplacement des techniques polluantes (comme le nucléaire) et d’équipements énergivores entraînera la nécessité de nombreux espaces de labeur à combler29 que seul une désaliénation des besoins liés a une société choisie et non imposée pourra venir contre-balancer (au-delà de la libération a long terme dû a une éducation libérée, un réaménagement de l’espace et une nouvelle vision de l’architecture, il peut y avoir une décroissance radicale et rapide de l’armée, de la police, de la publicité) en laissant tomber les logiques aussi destructrices que la programmation de l’obsolescence et l’exploitation fantôme dû à une société et une production mal conçue. Mais le labeur le plus important et urgent viendra probablement de la restauration nécessaire de l’humus et de la qualité des sols afin d’assurer la nourriture locale et sans polluant a toutes et tous.
Le retraitement des déchets constitue une difficulté majeure, surtout les déchets électroniques. Une partie peut-être recycler, et au-delà des déchèteries, ou recycleries, des initiatives de ressourceries sont à mettre en place.
Une attention particulière devrait par ailleurs être réservé à ceux qui expérimentent dans les espaces précaires que laisse le capitalisme d’autres voies30. Sans elles, nous risquons de reproduire rapidement les seules méthodes aux quelles nous avons toujours été habitué.

Le progrès, la richesse, la valeur. Le détail de l’ensemble des questions force a se demander ce que constituerai une œuvre et un labeur valable, cela revient a devoir établir en clair les critères qui nous permettent de signifier ce qu’est une « richesse » ou en quoi consiste « le progrès ».
Quand je critique l’idée de « produire de la richesse » sans plus de détails, c’est cela que je pointe. Je ne pense pas que l’on « produise de la richesse » quand on produit un objet polluant, sinon c’est une manière déguiser de dire « de la croissance », sans employé le mot. Il faut définir ce que nous entendons par richesse.

Pour moi c’est restaurer a chaque fois un ensemble de questions :
Que doit-on en attendre ?
Dans quel cadre produit on ? Une société aliénée ou émancipatrice ?
Effets sociaux et psychologique (plus difficile à évaluer).
Conséquences sanitaire :
Es ce que c’est bon ou pas pour la santé des vivants, dont celle des humains ?
Modalités d’accès :
Qui peu extraire les matières premières nécessaires et avec quelles conséquences pour le processus général d’entretien de la diversité et de la santé (à minima) de l’ensemble des vivants ?
Quels savoirs et formation est nécessaire a cette production, mais surtout quel est leur degré d’accessibilité et de transmission ?
Qui peu réparer ?
Qui peu produire ?
Durabilité :
Les matériaux nécessaires sont-ils renouvellables ?
Quel sera la durée de vie de cette production ?

Tout ceci est aussi à contrebalancer avec la place de cette production, si elle est produite en grande quantité ou pas, si elle est vitale ou pas. Si elle n’est pas vitale, si c’est le savoir sur la littérature du XVième siècle, ce n’est pas très grave que tout le monde ne puisse pas la produire ou du moins qu’il y ai besoin d’une formation longue.
Par contre, si c’est vital c’est totalement différent. Ne pas avoir la maîtrise sur ce qui nous permet de manger, de boire et d’habiter par exemple, me semble extrêmement grave.

L’autonomie pour moi n’est pas la libération de toute dépendance, mais au contraire, prendre conscience de nos dépendances, choisir celles que nous voulons en fonctions de critères que nous jugeons pertinent et entretenir ces choix.

Pour moi l’objectif est de permettre à chacun d’avoir les moyens d’être artisan de sa vie, ou artiste (et non pas travailleur) car l’objectif est que nous puissions toutes et tous produire ce que nous considérons comme une, ou des, œuvres, tout en se répartissant au mieux le labeur.
Je ne pense pas me battre pour le travail, mais pour une organisation sociale ou nous rendons des « services » et ou nous pouvons nous réaliser a travers nos acitivités, voire comme cela s’est observé dans des groupes humains minoritaire non capitaliste et non industriel, appeler ce que l’on fait un « jeu », avec l’amusement et la joie qui s’y associe.

IV.DÉPENDANCES des participant-e-s et nos sujets d’attentions
La liberté ou l’autonomie n’est pas un donné, elle est le résultat d’un ensemble de conditions et de dépendance que l’on découvre et décidons de choisir et d’entretenir ensemble. Les critères qui permettent ce choix ne sont pas simplement contingent, ils sont actuellement le fruit d’une aliénation au capitalisme. C’est a nous de renverser cette aliénation pour choisir des critères qui nous conviennent, par exemple l’Égalité, la Santé, l’Accès libre et partagé, la Diversité, la Soutenabilité et la Longévité.
Je n’insisterai pas sur la critique de position réformiste au détriment d’une révolution, de toutes organisations sociale hiérarchique, ainsi que sur le partage et le libre accès aux ressources et moyens de productions, thème déjà très présent dans l’anarchisme occidental. J’indiquerai seulement que les techniques de pouvoirs employées sur les vivants non-humains sont, ou on été les mêmes que celles qui sont, ou on été, employées sur les humains. Il ne s’agit pas de faire l’amalgame pathocentriste (ceux qui placent la douleur comme la valeur centrale de l’attention) qui compare les douleurs subit par des poules et celles subit par des juifs, mais de constater plutôt que l’étude des techniques de pouvoirs (par exemple d’exploitation et d’extermination concentrationnaire industrielle) qui se sont appliqué sur les uns s’est ensuite appliqué sur d’autres31.
Les relations entre les vivants (humains ou pas) et nos conditions de vie (biologique, culturelle, morale et politique) se sont plus que globalisé, elles se virtualisent. Et nos rapports avec les autres vivants tendent à exister qu’a travers des représentations de plus en plus nombreuses, et plus ou moins réalistes. Ces distances amènent (1) des comportements pathologiques (ou l’on ne se soucie plus vraiment de l’autre parce qu’il n’est pas réellement la), (2) une surenchère de délégations (techniques ou d’expertises) et (3) de contrôle pour gérer une interaction sur des distances de plus en plus longues (traçage, zoo).

Les conditions biologiques
Le pic du sol (Dirt Peak) : L’avancé de « l’artificialisation » (bétonnage serait plus juste). On estime que tous les 10 ans, c’est l’équivalent de la surface d’un département qui disparaît en France.
Saturés d’engrais, de pesticides, les sols s’appauvrissent, sont moins propices au jaillissement des vivants... Alors certains mettent encore plus d’engrais
issus de l’industrie pétrochimique (ils ne le sont pas tous). Ces engrais sont principalement dérivé du pétrole, a terme ils finiront probablement par coûter cher, mais en attendant, ils détruisent beaucoup. Le phénomène le plus évident, est peut-être l’imperméabilisation des sols (ils n’absorbent plus l’eau. Conséquences : glissement de terrain et grandes inondations en période de sécheresse, lorsqu’il pleut).
Ceux qui disposent de grands capitaux vont acheter des terres à l’étranger, notamment en Afrique, où l’on crève pourtant déjà de faim, pour en faire des lieux excluant les usages populaires locaux. La population locale est par contre bien vue quand il s’agit de l’exploiter a merci par les gouvernements et le patronnat qui ont besoins de produite de l’alimentation, mais qui ont détruit les sols proches ou les ont alloués a d’autres fonctions plus « rentables » pour le capital (comme l’immobilier dans le Nord, les agro-carburants ou la production de matière pour le textile dans le Sud), mais pas pour les ventres.
Le pic de l’eau (Water Peak) : Il va être de plus en plus difficile de trouver de l’eau en général, et de l’eau potable en particulier.
En plus de l’augmentation de la consommation d’eau dû a la production industrielle (300 Litres d’eau pour une puce électronique), il y a de nombreux problèmes du a la pollution des eaux : Engrais, pesticides, médicaments, rejets industriels, métaux lourds…
Il ne faut pas oublié l’augmentation de l’avancé des déserts et de l’augmentation de certaines sécheresses, lié à certains pratiques de productions alimentaires qui assèche littéralement les ressources en eaux locale.
Enfin, conséquence de l’emballement du changement climatique, des zones de plus en plus étendues, qui sont déjà parmi les plus déshéritées, vont souffrir de sécheresse. Avec son cortège d’enfants morts et d’émigration forcée.
1.8 milliard de personnes souffriront en 2025 d’une insuffisance d’approvisionnement en eau. Il existe quelques indicateurs, comme l’empreinte hydrique.
Exemples. Quantité infime de Pyralène (PCB, entre dans la composition de vieux transformateurs électriques) dans le Rhône, suffit pour rendre les poissons qui y vivent impropres à l’alimentation... pour une durée indéterminée !
Algues vertes en Bretagne à lier a l’élevage industriel porcins, dangereux de se promener le nez au vent sur ces plages. L’eau publique soudainement surchargée en nitrates entraîne mécaniquement l’augmentation de l’achat d’eau a ceux qui pillent les supports libres des vivants pour en faire une marchandise privée.
70% des cours d'eau chinois sont pollués et menacent la santé de millions d'habitants.
Cycle du carbone, préservation d’un air respirable. Ici la santé des coraux ainsi que des forêts est essentielle. Tout comme le soucie pour la diminution des pollutions atmosphérique issus des outils de productions en général, de ceux du capitalisme en particulier. Si le rôle du CO² est important, celui du méthane l’est peut-être plus encore. La plupart des rejets du méthane provienne de l’industrie de la viande (qui n’a rien d’un élevage) qui en concentrant en cage des milliers de mammifères destinés a l’alimentation humaine organise le plus grand rejet de méthane.
L’eutrophisation (excédent de certains nutriments dans l’eau entraînant la prolifération de certaines algues qui se termine par l’asphyxie la destruction de l’ensemble de l’écosystème marin) est un problème peu connu qu’il faut avoir en tête si l’on se soucie des conditions de vie de la diversité des vivants.
L’innatention au cycle du carbonne est la principale raison de l’effet de serre. La multiplication des catastrophes climatiques sont liés à un exédent de carbone.

La diversité biologique. Nous faisons partie d’une toile de vie. Chaque espèce se figure au centre d’une toile d’araignée ou les points de jonctions sont d’autres espèces. Plus l’on coupe des fils, plus la fragilité de notre position apparaît. Il ne s’agit pas là de restaurer un anthropocentrisme déguisé a travers des « services écosystémiques », mais de dire qu’il en est ainsi pour chaque vivant, qui défini pour ainsi dire a travers lui-même ce qui a de l’importance pour sa préservation32. Cette toile de vie maintenue, nous permet (a l’ensemble des vivants, pas qu’a notre espèce) de manger, de nous soigner, d’avoir accès a l’eau potable, un climat stable, etc. Les attaques portées sur les conditions de la biodiversité, la biodiversité, et la stabilité de l’écosystème sont susceptibles de changer les conditions de vie de l’ensemble des vivants dont nous faisons partie.
Cela ne veux pas dire que cet ensemble est « sacré » et « intouchable ». D’abord, si nous voulons continuer a vivre longtemps et bien, nous allons devoir précisément améliorer l’état de ses éléments que l’appareil capitaliste a largement détruit ; ensuite, le problème n’est pas dans le changement a l’intérieur de cet écosystème, mais dans la vitesse de ce changement et les dépendances que ce changement entraîne33.
Parmi lesquels, les espèces non-indigènes envahissantes (introduite volontaire ou par accident), « seconde cause d’érosion de la biodiversité, après la disparition des habitats. [...] En colonisant de nouveaux habitats, certaines espèces inoffensives dans leur écosystème d’origine peuvent proliférer et entraîner de graves problèmes écologiques, économiques ou sanitaires. L’intensification récente des échanges internationaux augmentant significativement les risques d’introduction d’espèces, le contrôle des espèces non-indigènes est devenu un enjeu crucial pour la conservation de la biodiversité.34 »

Les conditions matérielles
La pollution et les déchets. Ils sont le résultat d’activité sociale (faveurs aux déplacements en voiture) et non humaine (activité volcanique par ex.). Théoriquement, il devrait être possible de mettre au point une organisation humaine qui ne ferait pas de pollutions, ni de déchets. Dont l’ensemble de la production serait ré-utilisé, ou recyclé. Pratiquement, Il y a et il y aura toujours de la pollution et des déchets, a des niveaux différents.
Déchets en général, plastique, nucléaire et électronique en particulier. Les déchets en plus des questions sanitaires et de pollution des sols, introduise la question de la durée, des types de traces, des souvenirs que laisse une organisation.
Le recyclage a ses limites. Il est cependant possible de concevoir une organisation dans laquelle tout ou un maximum serait recyclable, mais l’organisation actuelle n’y est pas favorable : les supermarchés et l’emballage (au lieu de la vente en vrac) sont une des causes importante des déchets.
Il existe des outils comme l’empreinte écologique, efficace pour comprendre le problème, mais limité pour établir la cause réelle des pollutions.

L'extraction des ressources. S'il est bien un endroit ou l'on voit les désastres écologiques et sociaux35 du capitalisme, c’est en observant l'extraction des ressources.
Les conditions d'exploitation sont largement conditionnées a l’utilité capitaliste. Les enfants dans les mines du Congo, la pollution des eaux et des sols y est monnaie courante.
Le pic pétrolier (Peak Oil). Selon les spécialistes indépendants, le pic a déjà été atteint, et nous sommes dans la phase de plateau qui précède le déclin (déplétion).
La production mondiale plafonne à 82 millions de barils par jour. On a commencé à puiser dans les réserves. Le pétrole le plus facile à extraire l’a déjà été. Le pétrôle « sale » (plus difficile a extraire donc plus cher) des sables bitumineux et de schiste36 qui ne valait pas la peine d’être extrait intéresse a présent les patrons. Si dans les pays aux lois assez protectrices des combats ont mené a l’interdiction de l’extraction de ses ressources pour des raisons sanitaires et environnementale, il n’en est rien en Afrique et ailleurs. Ces ressources seront par ailleurs exploité très rapidement, et la question se reposera aux pays résistants. Étant donné que les infrastructures ne sont pas prêtes de changer et que rien n’est fait pour encourager une consommation moindre, sauf luttes sociale et changement culturel important, les résistances finiront par échouer.
En 2030, la « production » mondiale devrait avoir diminué de moitié…
En ce début d’année, on nous annonce que le record du prix de l’essence a été battu en France. Derrière les conjonctures, se trouve un changement de fond dont on ne perçoit que le début des problèmes.
Les « terres rares » (Rare Earth). Sous cette appellation générique est regroupé un ensemble de matériaux métallique devenue extrêmement stratégique étant donné leur propriété magnétique (Néodyne, Coltan). Ils ont toute leur place dans ce qui touche l'informatique (ordinateur, téléphone portable, écran plat) et l'énergie (éolienne offshore, batterie).
Comme pour l'uranium les réserves nouvelles se trouvent a présent au fond des océans (découvert par le gouvernement Japonais), mais aucune technique ne permet leur extraction.
L'extraction des Terres Rares est extrêmement polluante : on relève des problèmes de dent et de peau, ainsi qu'une augmentation des cancers, dû au contact avec l'eau rendue toxique. L'extraction entraîne aussi des rejets d'acides et de thorium (radio-actif). En Chine ces rejets sans protection qui se deversent dans les eaux et les terres ne sont pas illégaux. Les vivants sont rendu stérile et donc l''agriculture impossible.
Très difficile à traiter et raffiner. Peu rentable... sauf quand arrive la situation de quasi-monopole de la Chine. Elles sont exportées à 97 % par la Chine, qui dispose d'environ un tiers des ressources mondiales mais qui en contrôle les prix en réduisant les volumes commercialisés. Les gouvernement États Uniens et Australien envisage la ré-ouverture de leur mines.
Les réserves d’uranium déclinent rapidement, l’uranium qualitativement rentable tend à disparaître : on creuse toujours plus profond, l’extraction est toujours plus complexe, plus chère et de qualité moindre37 (de grande réserve d’uranium se trouve aussi sous la mer, mais au prix ou coûtera son extraction cela ne vaut pas le coût). La consommation d’uranium est déjà plus importante que son extraction, une grande partie vient du désarmement et des stocks. Effet collatéral : il faut de plus en plus d’engins émettant du gaz à effet de serre pour ces extractions. Yves Cochet, tout comme le Energy Watch Group prévoit le pic d’uranium est prévu vers 2035. La catastrophe de Fukushima a calmé provisoirement quelques pays.
Le pic gazier (Peak Gas) est prévu par l’IFP (institut français pétrolier) entre 2020 et 2030 (ils prévoient le pic pétrolier entre 2015 et 2025)38. Le pic gazier est potentiellement plus important que le pic pétrolier : « on peut substituer le gaz au pétrole dans pratiquement tous les cas, mis à part le transport aérien ; il est donc probable qu’au passage du Pic pétrolier, la demande se reporte sur le gaz et que le passage de ce Pic ne se manifeste pas par des pénuries catastrophiques. Par contre, il n’existe pas aujourd’hui de substituant au gaz à grande échelle :
dans les transports routiers, les biocarburants seront limités en volume par la surface
agricole disponible ;
le charbon peut alimenter le transport ferroviaire et maritime ainsi que la production d’électricité, voire les transports routiers après liquéfaction mais de très importants investissements sont nécessaires pour convertir les installations.
pour le chauffage des habitations et des bureaux, il faut changer la chaudière ou installer des poêles.39 »
Le pic de charbon (Peak Coal). Selon l’Energy Watch Group, c’est vers 2025 que l’extraction de charbon atteindra son pic (soit 30 % au-dessus de la situation actuelle…).
Le pic métallique (Peak Metal). La teneur en métal du minerai diminue irrémédiablement. Et pour bon nombre d’entre eux — y compris parmi les plus usuels (cuivre,nickel, zinc, plomb, étain…) — le pic est proche : vingt, trente ans. Même si le recyclage permet de réutiliser au lieu d’extraire, il est loin d’être total. Par ailleurs, les conditions sociales de ce travail sont largement dramatiques.
Le pic des découvertes. À ceux qui pensent que ce problème va se résorber par la découverte de nouvelles sources, il faut rappeler qu’il existe aussi un pic des découvertes, en général antérieur au pic d’extraction.

Les conditions culturelles
Présent dans l’anarchisme social en tant que critique des dogmatismes, de la religion et du Patriarcat. L’écologie rajoute en général quelques éléments dût à l’étude des conditions de fonctionnement de l’appareil et à son souci pour les conditions locales40.
La propagande marchande et politique est la conséquence logique et rationnelle de la gestion d’une population a grande échelle, « sans idéologie » et avec peu d’accès libre et égal a la satisfaction des besoins, comme les demandes les libéraux, ainsi qu’une mise a distance aux décisions politiques comme le demande ceux qui ont organisés un appareil nécessitant l’expertise et ceux qui profitent au final de ce pouvoir.
C’est la différence entre « ceux qui profitent d’un pouvoir » et « ceux qui dépendent du pouvoir » qui fait la distinction entre un technocrate, un bureaucrate, un oligarque et les aliénés.
Distinguer stratégie a court terme – souvent individuel et objectif politique.
Le rôle central de l’aliénation
L’intérêt pour l’aliénation, ses conséquences et les possibilités de son renversement divise. Les plus individualistes porte plus la critique sur les individus que sur l’organisation de l’appareil capitaliste, accusé-e-s d’être des soutiens actifs, des participant-e-s impliqué-e-s au capitalisme.
Certains portent plus la critique sur eux, que sur le système lui-même. Semant la discorde et le rejet, mais persuader qu’ils font le combat juste. Ils se reconnaissent beaucoup dans le boycott et dans la consommation vue comme action politique.
Les défauts de ces critiques est la culpabilisation vue comme principe politique (et non éthique). Ils apparaissent aussi bien chez des écologistes qui encouragerons plus facilement à passer a des coopératives énergétique qu’a des actions politiques, que chez les animalistes qui défendrait plus un « mode de vie » végan ou végétalien ou végétarien, qu’une critique de l’élevage industriel.
Les dominants eux parlent de « devoir se serrer la ceinture »... alors que c’est eux qui organisent la misère.
Le rôle de la culture et des médias industriels. Le mot industriel et non de masse est un choix judicieux fait par Théodor Adorno, pour ne pas faire croire que cette logistique marchande et de propagande correspond a ce que demande la population41. Ce sont de véritable structure d’aveuglement et de guerres narratives qui sont en place pour faire passer la logique de ce qu’il faut bien appeler une culture libérale incultant le sécuritaire.
Les éoliennes et panneaux solaires c’est écologique... il faut juste pas avoir de pic de consommation, et ne pas extraire les minerais.

Les conditions morales et politique. Je n’indiquerai rien dans ce sens, je pense qu’il s’agit la des questions déjà prise en charge par l’anarchisme social (critique de la hiérarchie).
L’accélération recherchée et obtenue a court-terme au delà des problèmes écologique qu’elle pose (à travers les TGV42, les avions...), entraîne des difficultés de communications et de repères43. La décision dans l’urgence est contraignante, autoritaire et difficile. Pris par la vitesse la ligne d’horizon diminue en liberté, tout en se renouvelant rapidement. Chaque décision qui pourrait paraître pertinente est rendue caduque l’instant suivant, le libre arbitre laissant place à la soumission ou a l’arbitraire.
La recherche de l’accélération est structurellement dû à la production en quantité industrielle qu’il faut redistribuer, transporter, ainsi qu’a une monopolisation de notre énergie et de nos affects à l’exploitation. C’est parce que le capitalisme nous vole notre décision (à travers ces exigences) des espaces et de la durée ou nous déploierons nos affections et nos énergies que naît l’ambition individuelle d’un gain de vitesse, l’envie d’une accélération a court terme. Cette solution technique ne fait que reporter un problème qu’une ambition politique doit prendre : diminuer à défaut d’en finir l’exploitation jusqu’a l’avènement de l’activité librement choisi et sans hiérarchie.
Le secret et le mensonge. Le secret d’État, et le mensonge sur les conditions réelles qui permettent a tout un chacun de vivre ou sur l’état du monde, sont des moyens employés par les dominants. Ils engendrent des dégâts collatéraux : la généralisation du doute dans les générations qui ont perçus ses secrets et ces mensonges, et par ce biais, la multiplication des théories du complot.
L’expertise. Un problème spécifique apparaît aussi, sur l’enjeu créé par la place que prend aujourd’hui l’expertise et l’évacuation que cela permet de la discussion politique sous couvert de « science ». C’est le cas clairement pour l’économie, ça l’est de plus en plus pour d’autres questions notamment alimentaire qui a travers les OGM, le catalogue des graines et la privatisation des semences.
La réponse a ses problèmes réside dans la mondialisation de multiples démocratie directe locale et fédérés.

V.ESQUISSE HISTORIQUE de l’écologie et de l’anarchie.
Il faudrait se mettre d’accord sur ou commence l’écologie et l’anarchie. Si l’on se place du point de vue de l’histoire occidentale, on estimera que l’anarchie commence avec les luttes sociales que l’on associe a ce mot, qui correspond par ailleurs a son apparition sous la plume de Proudhon. De même, l’écologie commencerai alors avec Haeckel, qui en a inventé le mot et proposé une définition (toute biologique).
Cependant ont peu reconnaître aussi des pratiques « anarchistes » et des savoirs écologiques, antérieur a ces dates44. Dans ces cas, on pourra trouver des critiques et de l’intérêt à des textes comme ceux de la philosophie Taoïste (en particulier Tchouang Tseu), ou Cynique, ou encore les luttes des « luddites45 ».
Sinon, on s’accorde en géréal, a reconnaître a Elisée Reclus et Kropotkine un questionnement sur ces sujets. On trouve aussi tout un courant en Europe de Naturiens46 et de Végétariens. En France, le sujet a été réactualisé par la thématique de la décroissance. Aux États-Unis, on distinguera des mouvements comme ALF (Animal Liberation Front) et ELF (Earth Liberation Front), ou actuellement l’essai de synthèse dans le Total Liberationnism (avec Steven Best). On trouve aussi des courants de réflexion proche, mais très tenus a distance par la majorité des anarchistes, comme le primitivisme (avec John Zerzan), et les anti-civilisationnels (dont les propos ressemble a s’y méprendre aux Naturiens et sont assez proche d’un auteur comme Derrick Jensen). Un courant particulièrement intéressant pour notre approche s’y est développé : l’écologie sociale (avec Murray Bookchin).
Au point de vue intellectuel, on a vu se développer un courant dit d’écologie profonde (défini par Arn Naess), finalement assez marginal, tout comme un courant très critique des sciences et de l’industrie (Notes & Morceaux Choisis, Groupe Oblomoff, Editions de l’Encyclopédie de Nuissances, et les récentes Éditions de la Roue) ; Un autre courant plus pratique (particulièrement en Inde), et dont des luttes on déjà abouti est apparu, sous le nom de éco-féminisme (il a connu de nombreuses évolutions, et s’est éloigné de ses débuts essentialistes. Vandana Shiva est une de ses participantes les plus connus).
Surtout actuellement de nombreuses luttes sont menés, sans qu’une idéologie ou un courant sois particulièrement mis en avant (si ce n’est le terme générique d’Éco-anarchisme, ou de groupe LiberTerre), au Canada contre un néo-colonialisme a travers le « Plan Nord » qui vise a s’approprier des ressources minières en détruisant le lieu de vie des derniers indigènes, et en Europe a travers la critique des Grands Projets Inutiles et Imposés (comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, les lignes THT pour de nouvelles centrales nucléraires, des LGV). Une lutte plus « classique » au niveau mondial a lieu aussi contre les OGM et les extractions d’hydrocarbure de schiste et de houille.
Depuis une dizaine d’années, les autorités ont par ailleurs mis au point un mot pour critiquer toutes ces luttes qui consiste essentiellement en du sabotage : éco-terrorisme. Un terme apparu aux États-Unis dès 1997 contre les actions de l’ALF qui visait a détruire des laboratoires d’expérimentations animales, mais qui a surtout connu son heure de gloire avec Theodore J. Kaczynski (plus connus sous le nom de Unabomber) qui a mis au point des colis piégés et tué ainsi plusieurs scientifiques47. En général la qualification est retournée facilement contre les industriels qui seraient plutôt eux les véritables terroristes de l’écologie, vis-a-vis de l’ensemble des destructions qu’ils engendrent.

Florian OLIVIER
Notes

1Par exemple, Marx sépare les humains, des animaux, en indiquant que seul ces derniers « travaille ». Il le fait sur la base d’une idéologie métaphysique et non d’une observation concrète, matérielle, serais-je tenter de dire, de ce qu’il se passe. Bakounine prend une position différente en affirmant que tous les animaux travaillent (humains compris), toutefois il précise que leurs travaux sont différents, celui des humains est essentiellement progressif, là ou celui des animaux est stagnant (en raison de différent type d’intelligences). Voir §3. Animalité, Humanité dans Michel Bakounine, Considérations philosophiques sur le fantôme divin, le monde réel et l’Homme. éd. Entremonde 2010, [hiver 1870-71].
2Il existe des débat sur la notion même d’espèce. Bien qu’il ne soit pas tranché, il me semble que l’on peut dire, comme Darwin, qu’il existe quelque chose comme des espèces. « Je ne discuterai pas non plus ici les différentes définitions que l’on a données du terme espèce. Aucune de ces définitions n’a complètement satisfait tous les naturalistes, et cependant chacun d’eux sait vaguement ce qu’il veut dire quand il parle d’une espèce. » Charles Darwin, L’origine des espèces. Trad. Edmond Barbier, éd. GF Flammarion 1992 [1859]. Ch.II p.91
3Herber Spencer a proposé une théorie qu’il a nommé le Darwinisme Social (que Darwin n’a jamais formulée) qui ne proposait rien de moins qu e l’élimination des plus faibles sous couvert que ce ne serait que suivre la théorie darwinienne de la sélection des espèces. C’est une erreur scientifique car les capacités physiques des individus acquis au cours de leur vie, n’est pas transmis a leur descendant. De plus, et c’est pourquoi je ne parle pas de « théorie de l’évolution », ce qu’on proposés l’ensemble des naturalistes, est une description de la sélection des vivants, et en aucun cas une prescription pour un programme.
4Voir le collectif faut pas pucer, qui fait du bon travail sur le sujet. Ils font actuellement la diffusion et le débat autour du documentaire Mouton 2.0.
5En Allemagne, il y a des poubelles fermées et puçées pour savoir combien vous avez jeté afin de payer le prix qui correspond.
6On rend ainsi facilement caduque la distinction nature animale / culture humaine. D’une par les humains sont des animaux, d’autres parts, tous les animaux transforme leur environnement et pas seulement les humains.
7Voir Philippe Descola, L’écologie des autres ; L’anthropologie et la question de la nature, 2011, éd.Quae. Pour les débats sur cette question, voir John Baird Callicott, Éthique de la terre, Ch.3 §.L’idée de nature sauvage revisitée et §.La nature et morte vive la nature ! ainsi que l’article de Larrère dans le recueil Care et environnement.
8Avec ironie, l’éthologue Dominique Lestel propose de voir l’humain comme un animal particulier qui se pense comme animal spécial. La construction d’une écologie de l’évolution à partir entre autre de distinction progressive de différences et de ressemblances, est proposé par Kinji Imanishi, dans Le monde des êtres vivants.
9De même, l’État est en histoire politique représenté par un monstre, le Léviathan venant gérer des humains susceptibles de s’entre-tuer ou de mourir sans son intervention.
10On distingue généralement, un anthropocentrisme strict, dur ou « matériel », d’un anthropocentrisme élargi ou souple. L’anthropocentrisme matériel, indique que notre attention doit être focalisé exclusivement sur ce qui est matériellement bénéfique pour les humains (par ex. Luc Ferry). Ceci en général ce fait a travers l’économie, et abouti a une non préoccupation, sauf en cas d’usage directe par les humains des autres espèces. Par ex. on ne se souciera pas de la qualité des sols. L’anthropocentrisme élargie a la même focale, mais va retenir comme intéressant des choses que nous pourrions trouver par ex. jolie (esthétique), certains s’en servent pour défendre des paysages, des montagnes, des cours d’eau. Cependant cela pose de multiple problème, notamment la rationalité de ce que l’on trouve « jolie ». En critiquant l’anthropocentrisme, je ne dis pas que ce n’est pas la réalité de ce qui se passe, mais que ce n’est pas ce que nous devrions faire.
L’environnement y est décliné de trois manières : comme ressource, comme problème et comme milieu de vie. Cette philosophie représente la position la plus commune, son approche est typiquement gestionnaire, administrative.
L’anthropocentrisme n’a pas l’exclusivité de l’humanisme, il est possible de ne pas être anthropocentriste, tout en étant humaniste.
11La souffrance constitue le centre d’intérêt. Position classique de « l’antispécisme » (un mot bien mal choisis). Au lieu de considérer que la souffrance est la même, on peut considérer les appareils de dominations. L’antispécisme n’a pas l’exclusivité du sort des animaux non-humain, il est possible de penser que prendre en compte les différentes d’espèces et les besoins de chaque membre de cette espèce permet d’améliorer la politique de nos rapports avec eux.
12Les vivants non-humain font ceux qu’ils veulent de leurs vies, nous n’avons pas à protéger les gazelles des lions, ni à préserver la vie d’un moustique au détriment de celle d’un humain. Ici, comme l’avais vu Théophraste, C’est la férocité que nous subissons qui doit être repoussée que celles-ci viennent d’un humain ou d’un autre vivant. Voir les propos de Théophraste rapporté par Porphyre. Par exemple dans Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Anthologie d’éthique animale, Apologies des bêtes.
13Si celui-ci est compris comme l’attention au bien en soi d’entités abstraites ou non vivantes, comme « l’espèce », « l’écosystème » ou encore « la montagne ».
14J’emploie vivant et pas vie a desseins. Les défenseurs de la « vie » (sans forme vivante qui l’actualise), sont en général contre l’avortement (ou ne font simplement pas attention a la porté de leur vocabulaire).
15Largement relayé par d’important travaux comme « la société du risque » d’Ulrich Beck ou par certains activistes eux-même qui sous-estime la place de l’exploitation, de l’aliénation et du capital détenue par chacun en défendant l’idée que tout le monde peu accéder au bio, et qu’il vaut mieux acheter une paire de chaussure chère mais durable que peu chère a court terme. Certes... mais a quel moment et combien de précaire peuvent d’un seul coup et sans crédit libérer 200 euros pour une paire de chaussure convenable ?
16Charles Lamiraux : « [...] Un forage va utiliser 15 millions de litres d’eau pour fracturer la roche ? Les Français en dépensent deux fois plus chaque année pour laver leurs voitures. » ; « cette énergie c’est nous qui la demandons »
17Arnaud Michon, Le sens du vent ; Notes sur la nucléarisation de la France au temps des illusions renouvelables. Encyclopédie des nuisances.
19La construction historique du Travail. Je vous épargnerai le travail comme tripalium. Ce qui est important surtout pour moi, c’est de pointer historiquement le « Travail » est apparu après celui de labeur (dérivé du laboureur, qui fait son champs, et qui concernait la large parti paysanne de la population française, par distinction avec le clergé ou disons ceux qui ont le savoir, et les « politiciens ». Les autres aristocrates ou bourgeois, je ne vous en parle pas non plus). Il me semble donc qu’historiquement, on a sorti les gens du labeur pour les mettre au travail de force. C’est aussi le passage au salariat.
On sort de la vie de paysan qui consistait a « vivre au pays », c’est-à-dire « vivre la », c’est-à-dire entretenir le paysage, la terre, les relations etc... On produisait ce dont on avait besoin, et on se faisait taxer derrière (comme d’hab). Il y avait une activité vivrière qui pouvait être communautaire et qui était surtout NON SALARIÉE. Ce n’est qu’ensuite qu’est arrivée le salariat (et par confusion la réduction du paysan ou producteur spécialisé de l’alimentaire en tant qu’agriculteur), par un ensemble de lois interdisant les usages communs des sols par exemple ou de forêts. La destruction de la possibilité de cette vie commune à FORCER au salariat, a un détour de production, ou l’on ne produit pas pour un « nous » dont « soi » fait partie, mais pour une production qui peut nous être complètement étrangère afin d’obtenir un salaire qui permettra d’acheter ce dont on a vraiment besoin. C’est le « détour de production ». Le détournement de l’organisation de nos affections et de nos énergies au profit de ceux qui ont le monopole de la monnaie ou qui s’occupe de sa gestion ou production.
L’usine est née comme une prison, organisation spatiale fermée, dans laquelle on peut contrôler la personne chargé de produire, afin qu’elle n’est pas des visites inopportunes de ces amis (ce qui arrivait) et qu’elle se concentre sur l’unique tache qu’on lui à donner a accomplir. Aujourd’hui le rapport de force est tellement du côté du Capital, qu’il n’a plus besoin réellement d’usine, et accepte le télétravail ou travail a domicile.
C’est pourquoi je pense, et cela contrairement a Marx, que dans le cadre de la lutte qu’on accomplie les luddites (1811-1812), ils avaient raison d’avoir détruit leur machines, car l’objectif ne pouvais décemment pas être la simple réappropriation des « outils de productions » (mais peut-on parler encore d’outil de production, quand il s’agit surtout d’outils de destruction d’un mode de vie communautaire choisis ?)... surtout quand on ne maîtrise pas la valeur qu’aura cette production, dans une société ou c’est le capitalisme, ou la bourse qui décidera de cette valeur a notre place. Sur ce type de lutte dans l’histoire, voir François Jarrige, Face au monstre mécanique, éd. Imho, 2009.
20Ceux que le sujet intéresse, peuvent se référer au livre d’Ivan Illich : « Le travail fantôme », 1980.
21Attention, il ne faut pas confondre ce projet avec celui de la science prolétarienne, issus de l’URSS. La science prolétarienne prétendais définir ce qui était vrai ou pas a l’intérieur des sciences par un biais politique. Alors qu’ici il ne s’agit pas de dire que la science actuelle est fausse (non vrai), mais que les intérêts qu’elle permet de servir sont prioritairement ceux de certains groupes ou/et personnes.
22Voir le numéro 8 de la revue « Notes & Morceaux Choisis », bulletin critique des sciences et de la société industrielle.
23Voir Gunther Anders, L’obsolescence de l’homme, sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle. Encyclopédie des nuisances, 2001 [1956].
24Voir Edward P. Thompson « Temps, discipline du travail et capitalisme industriel ». Les citations sont extraites de la présentation du livre et de sa préface (Alain Maillard).
25Sur ces analyses, on peu lire « Accélération, une critique sociale du temps » de Hartmut Rosa ou « La vie en miettes » de Zygmunt Bauman.
26Les plus courageux peuvent se pencher sur la lecture de Paul Virilio, mais hormis ses articles dans les journaux, ses livres restent souvent imbuvable malheureusement.
27La propagande commerciale a par ailleurs bien compris le filon est l’éco-blanchiment ou greenwashing est devenue monnaie courante.
28L’abeille mécanique... permet surtout l’espionnage militaire, l’empreinte hydrique, ni le questionnement des déchets électroniques ne sont pas évalués. Tout es dissous dans l’idéologie de « l’imitation de la nature ». Leur apologue Emmanuel Delannoy ne trompe personne.
29« [...] il est possible que, dans un premier temps au moins, une politique de décroissance se traduise paradoxalement au niveau macroéconomique par un accroissement de la production du fait de la demande ciblée de produits et d’équipements écologiques et de tous les métiers nécessaires à l’organisation d’une société de décroissance. ». Serge Latouche, Décroissance, plein emploi et sortie de la société travailliste, dans la revue Entropia N°2, Décroissance & Travail, 2007.
30En France il y a les initiatives communautaires bien sur, mais aussi les pratiques dans le cadre du salariat fait par des coopératives comme le montre les diverses expériences présenté a travers le REPAS (Réseau d’échange des pratiques alternatives et solidaires).
31Sur cette approche de la question, nous renvoyons a l’excellent livre Charles Patterson, Un éternel Treblinka. ed. Calmann-Levy [2002] 2008fr.
32Darwin à identifier, contre les religieux, que les espèces mammifères (humain et non-humaines) dispose de leur propre capacité morale. Voir La filiation de l’homme. La morale anarchiste, ou l’Éthique de Kropotkine pour les références anarchistes. Sinon une multitude de travaux récents sur la question sont développés en éthologie, notamment par Frans de Waal et Dominique Lestel. Ici nous prenons le parti que tout être vivant cherchent a perséverer dans son existence, aussi bien les mammifères, que les plantes. On peut observer des comportements de défense et de recherche de certains aliments ou objets particulier qui sont autant de ce qui pourrait être interprété comme des choix, en tout cas des activités polarisées. Ce constat n’entraîne pas pour autant qu’il faille préserver toute vie. Face a l’agression, l’autodéfense est première. Quant aux comportements éthiques qu’il faudrait adopter, ce n’est pas a une proposition politique de trancher, mais a chacun de se positionner selon ses croyances et préférences.
33Depuis le début de l’histoire de la Terre de nombreuses espèces ont disparus, parfois dans des extinctions massives (on pense qu’il y en a eu 5). On soupçonne des humains d’avoir tenu une bonne part dans l’extermination de la méga-faune, et l’extermination actuelle (et non les extinctions) est largement le fruit de l’organisation capitaliste industrielle mondialisée, elle a des caractéristiques spécifiques, notamment sa rapidité et ses circuits longs. Voir Franz J. Broswimmer, Une brève histoire de l’extinction en masse des espèces.
34Virginie Maris, projet de recherches post-doctorales, La philosophie en pratique - élaboration d’un cadre normatif pour la gestion des espèces non-indigènes. http://www.creum.umontreal.ca/spip.php?article365
35Je n’aborde ici que les problèmes dit « écologique » et non les sociaux. L’un et l’autre sont lié, mais les présenter occuperai encore plus de place, et le thème est par ailleurs couramment traité dans l’anarchisme « classique ».
36Voir mon texte, Hydrocarbures de schiste, ressource pour les problèmes énergétiques de l'organisation capitaliste (Été 2011). http://www.mediafire.com/view/?9bqq8w6fizmjpfx
37« même avec des prix élevés de l’uranium, la production […] atteindra son maximum vers 2035, si l’on se contente de fournir le parc actuel de réacteurs. Si […] de nouvelles centrales sont construites; la pénurie […] adviendra avant 2030. […] La livre d’uranium valait encore 7 dollars en 2001. Elle a atteint les 60 dollars à la fin de 2006, et a dépassé les 100 dollars au printemps 2007. » Yves Cochet, Tout ce qui croît décroîtra. Dans la revue Entropia, n°3, automne 2007. « Décroissance et techniques ». éd. Parangon/Vs. p.52.
38http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/actualites/evenements/congres-et-conferences/organises-par-ifp-energies-nouvelles/conference-debat-pics-petrolier-et-gazier
39http://www.oleocene.org/wiki/index.php/Pic_gazier
40(il s’agit souvent de valoriser la diversité des cultures, je ne m’étendrai pas sur ce thèmes, je ne suis pas occitaniste ou pour une culture en particulier, mais je suis d’accord avec l’intérêt de pratiques culturelles diverses)
41Et il s’agit ni plus ni moins que d’une reformulation d’un problème soulevé par Rousseau.
42Par exemple, mon texte, Le TGV, nuisance fruit des nécessités de l’appareil capitaliste (Mai 2012). http://www.mediafire.com/view/?8scpeaucppo5ic1 (6 pages A4).
43Sur ces questions, on lira a profit l’oeuvre de Paul Virilio, « Accélération. Une critique sociale du temps » (2010) et « Aliénation et accélération » [2010] [2012fr] de Harmut Rosa, ou encore le « relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l’occasion de l’extension des lignes du TGV (1991) » de l’Encyclopédie des nuisances.
44Jean préposiet dans histoire de l’anachisme, (éd. Tallandier, 2002, 2005) a « défenseur de la nature et de la vie » : pense que c’est sans le savoir que des militants écologiste renoue avec l’esprit libertaire. Il s’agirait plus d’un refus du jeu politique, voire d’une volonté qui se réclamerai « apolitique » que d’un anarchisme assumé. Ce serait des « sursauts de l’instinct libertaire face aux pouvoirs » par ex. avec les OGM. Il s’agirai plus de « libre interventions populaires ».
Reconnais une filliation historique libertaire dès l’antiquité : les Cyniques comme Antisthène, Diogène, quelques Stoïciens on repris aussi l’affaire. Puis il relie au Moyen Âge au Libre Esprit, puis plus tard le curé Meslier, puis William Godwin, puis Thoreau.
45Sur le sujet, on pourra consulter : François Jarrige, Face au monstre mécanique, éd. Imho, 2009. pour une présentation large et générale des mouvements dit « anti-industriels ».
Pour une présentation plus spécialiste : Vincent Bourdeau, François Jarrige, Julien Vincent, Les luddites (Bris de machines, économie politique et histoire), éd. Ere, 2006.
Pour des visions, un peu plus orientée : Kirkpatrick Sale, La révolte luddite (briseurs de machine à l'ère de l'industrialisation), éd. L'échappée. [1995] 2006 fr ou Julius Van Daal, La colère de Ludd, éd. L’insomniaque. 2013.
Au niveau contemporain Pièce & Main D’oeuvre, ainsi que Los amigos de Ludd, se renvendique de ces mouvements. Les amis de Ludd, Bulletin d'information anti-industriel, éd. Petite Capitale, 2005.
Les amis de Ludd, Bulletin d'information anti-industriel – II, éd. La lenteur, 2009.
Cédric Biagini, Guillaume Carnino, Célia Izoard, Pièce et main d'oeuvre, La tyrannie technologique. éd. L'échappée, 2007.
Cédric Biagini et Guillaume Carnino (coord.), Les Luddites en France (résistance à l'industrialisation et à l'informatisation), 2010, éd. L'échappée.
46Michel Ragon, « Dictionnaire de l’anarchie », (éd. Albin Michel), Art. « Naturisme » : le naturianisme, fondé en 1894 à l’initiative d’un dessinateur anarchiste, Emile Gravelle, courant alors minoritaire et marginal […], il donna […] naissance au journal « Le Naturien » (1898) et perdura jusqu’en 1962 à travers l’action d’E. Armand, sous la forme du « naturisme individualiste » ». En 1894, un périodique, « L’État naturel », organe des végétariens-naturistes. « L’âge d’or, « organe sauvagiste », qui poussait à l’extrême les théories des naturiens, n’eut qu’un seul numéro. L’ordre naturel, en 1905, et ses « clameurs libertaires antiscientifiques », n’eut, lui aussi, qu’un seul numéro ». Il y eu aussi le sauvage satirique. « De 1921 à 1927, Le Néo-naturien publia 29 numéros » (avec Eugène Bizeau, Han Ryner, Gérar de Lacaze-Duthiers).

47C’est bien le seul cas connu, et il ne revendique jamais de position anarchiste. On s’accorde plutôt a l’identifier comme profondément réactionnaire. Aucun courant jusqu’a présent n’a revendiqué ses pratiques, mais il aurait été difficile de ne pas l’évoqué, étant donné la promptitude a ce qu’il soit cité comme un partisan actif d’un primitivisme (ce qu’il réfute dans un de ses écrits [La vérité au sujet de la vie primitive]) ou d’action radicale envers l’écologie.