mercredi 6 novembre 2013

Notes sur la science à partir d'Enquête sur les créationnismes, de Cyrille Baudouin et Olivier Brosseau


Le livre éclaire, non pas sur le créationnisme comme on serait tenté de le penser, mais sur LES créationnismeS à travers une approche de style journalistique qui fait intervenir par des entrevues différentes personnes spécialistes de leurs sujets. Les auteurs toutefois ne sont pas journalistes, mais « respectivement ingénieur en physique et docteur en biologie ».
Le livre est éclairant sur le sujet, et apporte pas mal d’éléments, cependant l’aspect journalistique donne aussi beaucoup de détails inutiles a une lecture argumentative (c’est-à-dire principalement intéressée par de l’argumentation, des choses a opposer. Et je le précise, inutile de ce point de vue, ne signifie pas faux, ni inutile d’autres point de vues) et qui aurait pu être mis dans cette perspective en note de bas de page, au lieu de figurer en plein texte.
Le travail fait et reporté est motivant et éveille a de nombreuses discussion, notamment a cause de certains discours d’intervenants que les auteurs reportent, sans questionner quand ils concernent un sujet, dont on peu légitimement pensé qu’ils le maîtrisent moins (notamment l’entrevue avec Guillaume Lecointre qui relève de la philosophie des sciences, ou celle avec Pascal Charbonnat). Si on me disaient des choses sur la biologie, je serai bien incapable de les interroger, et Lecointre n’est pas non plus « le premier venue » (il est l’auteur notamment du Guide critique de l’évolution [beau mais chers]), on peu donc penser qu’il est légitime de boire ses paroles.
Je propose donc, un petite critique de la philosophie des sciences présenté dans le livre. Je renvois les lecteurs au livre pour l’intéressante cartographie qu’il met au point sur les créationnismes. J’ai noté plein d’autres choses sur les bords des pages, mais rien qui puisse faire bloc, juste des remarques éparses ici et là.

Lecointre présente ce qui est pour lui 4 piliers « qui conditionnent la possibilité de faire des expériences scientifiques », seulement ces 4 piliers rassemblent en fait des choses qui pourraient être largement discuter et distinguer.
D’abord « 1. Le scepticisme initial sur les faits » relève d’une attitude, d’un comportement, proche des questions que l’on se pose dans certaines approche sur la « vertu » du scientifique. Il faut savoir que d’autres approches proposé par exemple « l’honnêteté » du scientifique, etc... En général ses approches sont critiquées parce qu’elles fonts intervenir de la morale, la ou certain-e-s pensent qu’ils n’y en pas, ou ne devraient pas y en avoir. Je pense pour ma part, qu’il y en a toujours de toute façon, et que ça ne coûte rien de préférer l’honnêteté à la malhonnêteté. Reste la question de la pratique... Or ce n’est pas si facile d’abandonner une théorie, un travail que l’on a mis au point, même s’il s’avère qu’effectivement on s’est trompé. D’ailleurs Richard Dawkins dans « Pour en finir avec Dieu », relève un exemple d’un de ses professeurs qui a été applaudi quand il a recconu qu’il s’est trompé, en public, depuis des années... On peu penser aussi a l’analyse de Khun sur les paradigmes. Mais aussi, et plus simplement, au comportements de chacun-e en général.
« 2. La rationalité » par ce terme fourre-tout Lecointre fait référence au seul « principe d’économie d’hypothèse (parcimonie) ». Il est vrai que la parcimonie est utile, et permet d’évacuer des hypothèses qui font intervenir des choses peu probable. Cependant il a aussi des défauts et surtout il ne doit pas être pris isolément. Les défauts c’est que la « simplicité » comme on l’appelle parfois est en fait ambigu. On peu trouver plus « simple » de résoudre tous les problèmes par « Dieu », après tout, pourquoi s’embêter a faire des expériences compliquer, si notre seule subjectivité suffit ? Etc... Et il existe aussi d’autres critère de rationalité, qui relève bien souvent en fait d’ambiguité de ce que l’on entend par « vérité ». La simplicité fait parti de ces critères, mais on peu en relever d’autres, comme les analyses Anastasios Brenner dans « Raison scientifique et valeurs humaines ; Essai sur les critères du choix objectif » : la cohérence, l’exactitude, la fonctionnalité (pragmatisme), la fécondité (cela permet de prévoir beaucoup de chose), l’amplitude (explique beaucoup d’autres choses). Il faut noter que ces critères viennent en général ensemble, dans ordre différent et que certains s’opposent les uns aux autres (par ex. simplicité et exactitude font rarement bon ménage).
« 3. Le réalisme de principe », relève carrément du présupposé métaphysique, évidemment on a beau jeu d’opposer un « réalisme » qui « suppose […] que le monde réel existe indépendamment de lui » (le scientifique) à un « idéalisme » qui supposerai que la réalité est hors du monde sensible et qu’il faut tendre vers elle. Et pourtant derrière ces présupposés ce cache un enjeu majeur sur ce qui est reconnu ou pas comme science. Souvent l’approche dite « matérialiste » est en fait un physicisme, sa science idéale est la physique telle qu’elle s’est élaboré au début du siècle, on observe d’ailleurs quelque réticence parfois avec les physiques possible par mathématique plutôt que par instruments. Cette vision des sciences rejettent en général justement les mathématique de la science. Car justement l’autre approche plutôt « idéaliste » est en fait souvent un « mathématisme », et va considérer que la vrai science c’est les mathématiques avec la perfection et la cohérence qu’ils permettent. Pour ma part, j’aime bien rappeler une autre proposition qui est celle du conventionnalisme de Poincaré, dont on trouve une présentation dans « La science et l’hypothèse », il s’agit non pas de rejeter toute expérience en disant que seule vaux des « conventions » et qu’après tout, elles sont toutes interchangeable comme pourrait le faire croire une sorte de constructionnisme social, mais que la science est faite de conventions (dont la possibilité d’une expérience fait parti). Ces conventions ne sont pas arbitraire, mais l’objet de discussions entre chercheuses et chercheurs, et permettent de faire « science » avec plus ou moins d’expériences. On demandera à la physique plus d’expériences, qu’aux mathématiques ou les conventions attendues seront différentes. Cela permet aussi de ré-introduire des sciences comme l’Histoire, dont tout le monde admettra qu’il est difficile d’y reproduire une expérience, mais dont les travaux relèvent pourtant bien souvent d’un travail sérieux, tout comme il en existe en sociologie ou psychologie. Évidemment ces domaines sont plus sujets a des débats ou les enjeux politiques ne sont pas nuls, mais d’une part les autres sciences aussi (l’évolution fait les frais des créationnistes, tout comme la cosmologie, sans parler des énergéticiens qui ont vu débarqué les conspirations autour d’une énergie du vide, ou je-ne-sais-quoi-encore que l’on nous cacherai pour faire plus de profits. Comme si les outils dans les mains du patronat n’étaient pas déjà suffisant en eux même pour exploiter le précariat (prolétariat élargie par la convention des crises économiques)) et d’autres part un débat peut se résoudre d’autant plus facilement qu’on a conscience des aspects conventionnels (pour avoir assister a des cours d’esprits critique destinés aux étudiants d’université des sciences a Montpellier, malgré leur formations, ils sont complètement sujets à des croyances diverses relevant du paranormal).
« 4. Le matérialisme méthodologique », cette dernière proposition, revient plus simplement à poser des limites au savoir rigoureux que nous pouvons mettre au point. Lecointre dit qu’on ne peu examiné que le matériel, il aurait aussi pu dire qu’on ne peu pas prouver que quelque chose n’existe pas (et que c’est donc a ceux qui prétendent que quelque chose existe, de le prouver).

Ensuite Lecointre propose que « l’exigence de reproductibilité des résultats agira comme un filtre » contre les pressions sociales, économiques et politiques. Qu’en gros la vérité vaincra grâce a la méthode scientifique. C’est méconnaître les capacité des groupes de pressions et leurs moyens. L’amiante par exemple, et d’autres produits, ont été commercialisés tel quel pendant des années, avant que l’on se décident a reconnaître le problème, et pourtant la méthode était bien la. Mais pendant ce temps nous sommes du gibier pour les chasseurs de profits. Et la méthode scientifique n’ a pas a elle seule diminuer le nombre de victime. Pendant que ce travail nécessaire ce met en place, la population subit les conséquences des matériaux et autres découvertes tout a fait scientifique elle aussi, mais dont les industriels ont décidés de ne pas publier des études (sur le tabac par exemple), avançant tout a fait légitimement grâce au libéralisme, le « secret industriel » contre la santé de la population. L’État d’ailleurs n’est pas de reste sur ces pratiques, puisqu’il dispose lui du « secret d’État » quand il fait transité les convois nucléaire a travers la France sur des routes ou chemins de fer.
On est donc loin de la prétendue « véritable autonomie des sciences dans leurs méthodes et dans leur résultats (répétons que les applications des sciences ne sont pas concernées ici) » laissant leur « pleines prérogatives morales et politiques à l’arènes des citoyens ». Les sciences sont biaisées par les financements qui les permettent, par les moyens permis, par les sujets retenus qui font intérêt vis a vis d’un contexte etc. Attention, cela ne signifie pas qu’elles sont fausses. Mais bien qu’elles sont pré-orientées. Quand je propose une science avec d’autres outils et objectifs ce n’est pas pour dire que l’autre science est fausse, comme l’aurait fait la science prolétarienne et le lyssenkisme. C’est plutôt comme quand vous êtes en France et qu’au lieu d’écouter Météo France, vous écoutiez la météo du canada, ou comme si vous écoutiez le trafic routier du Canada, alors que vous êtes en France. Es-ce que la météo du canada raconte des mensonges ? Probablement pas plus que Météo France. Seulement il y a des informations utiles pour la vie quotidienne en France et d’autres pour celles du Canada. Allons plus loin. Vous savez qu’il existe la possibilité pour des agriculteurs d’avoir une connaissance météo plus spécifiques, plus adapté à leur activité ? Il s’agit dans les sciences de faire une équivalence. Connaître le trafic routier c’est intéressant, mais si vous êtes cycliste ça ne vous sert pas de la même manière.
Aujourd’hui on en est un peu la parfois en science, au lieu de se demander comment résoudre une question pratique spéciale (je n’oppose pas la pratique pour bénir la fondamentale) on se demande quelle savoir, ou que pourrait-on faire avec cette technique (au hasard, les nanotechnologies). Du coup on produit un savoir non pas universel, mais complètement contingent. Contingent de ceux qui ont ces techniques, de ceux qui peuvent y accéder, s’en servir etc. Alors, comment résoudre cette ambivalence entre une science qui se prétend universelle, mais qui en réalité est contingente ? Il est possible de chercher a penser une science universelle dans un noyau méthodologique (et encore, les moyens mis en œuvre tout comme le savoir serait contingent), mais dont les résultats pratiques, eux, soit reconnues comme forcément contingents. Peut-être un peu comme l’on fait de la géographie. On croit être libre et universel sur le résultat parce qu’on ignore que les moyens qui y mènent sont contingent (certaines sciences, comme, l’ethno-écologie et toutes les recherches sur les savoirs locaux sont en avance sur ces problèmes). Ces sciences situationnelles peuvent toutefois parfois paraître universelle dans le cas ou le sujet lui même est identique. Les positions actuelles en science sont à l’opposé, dans les faits on a eu une nationalisation des scientifiques, puis des sciences, comme le rapporte Dominique Pestre dans « Science, argent et politique ; un essai d’interprétation » et les enjeux économiques font jouer la concurrence. Une tendance plutôt de gauche, veux ignorer cette réalité, et prétend a une science internationale, une sorte de Parti Communiste de la science, un centralisme scientifique qui s’impose a toute les situations sous couvert de neutralité et de bien du peuple (pour grossir les traits). On retrouve cette illusion a travers un exemple que les auteurs reprennent à un entretient avec Pascal Charbonnat.
Cet agent est essentiel dans l’approche de nos deux auteurs car il va justifier une science qui se détache de la religion, et qui serait « amorale » (ce qui est faux, on la vu, car dans les piliers proposé par Lecointre, une vertu, a minima est exigée). Cette position est présenté comme « abstinence métaphysique » (une fois de plus, antérieurement, j’ai indiqué qu’au contraire, il y avait un présupposé métaphysique, on y échappe pas). Quand elle est énoncée, on a l’impression que c’est juste les scientifiques d’une époque qui ont pris une décision dans leurs cerveaux respectifs revenant à dire au XV ième siècle, que l’on avait pas besoin de Dieu. Cette position revient un peu a promouvoir la liberté d’expression sans les moyens qui permettent de l’exercer et alors que des pouvoirs enjeu vont bien vous rappeler le contraire (a maxima en vous brûlant, a minima en faisant en sorte qu’on puisse pas vous entendre, non par censure, mais en recouvrant complètement votre paroles par d’autres faits, tout aussi vrai, mais qui participe a une autre histoire, que celle que vous voulez raconter). La ou Charbonnat dit que des scientifiques « choisissent de s’abstenir », faisant croire que grosso-modo, passer d’un camps a l’autre relève d’une décision mentale, Dominique Pestre rappelle les enjeux matériel : certains pouvait choisir plutôt que d’autres. « Le fait, nous le savons, que Galilée ait successivement « travaillé » dans le cadre de l’université et à la cour du grand duc de Toscane n’est pas sans importance pour les types de production intellectuelle qui furent les siens. Nous savons que son appartenance à la cour des Medicis puis à la cour pontificale, la protection que celles-ci lui ont accordée, l’indépendance qu’elles lui ont permis de gagner par rapport aux universités et aux jésuites, lui ont ouvert la possibilité d’une autre pratique de la philosophie naturelle, et l’ont autorisé à tenir publiquement d’autres énoncés. Parce qu’il s’appuie alors sur des sociabilités puissantes, parce qu’il met de son côté un autre réseau de pouvoir que celui constitué par ses anciens collègues, il peut rendre audible et légitime une nouvelle manière de défnir « le métier » de philosophie […]. Son insertion dans le monde de la cour et sa capacité à l’intéresser et la mobiliser permettent de comprendre son succès, de relire son ascension rapide, celle de ses manières de faire et de ses résultats, mais aussi sa chute, tout aussi dramatique, et son procès. »

Un dernier mot rapidement, une opposition actuelle fait jouer en science un « objectivisme », contre un « nihilisme ». Ou l’objectivisme serait neutre, alors que le méchant nihilisme se permettrait n’importe quoi. Pour moi ces deux positions sont des idéalismes. L’objectivisme ignore souvent ses conditions de productions et quand ils en parlent, soit c’est pour dire qu’il n’en parlerons pas, comme si on pouvait détacher l’un de l’autre, soit pour dire que cela impacte peu le résultat toujours vrai (on la vu, le problème en fait, n’est évidemment pas dans la vérité, mais dans la perspective que cela ouvre). On a beau jeu alors de rejeter un nihilisme, parfois renomé relativisme, ou constructionnisme social. Ce dernier existe, par ailleurs, et montre bien les difficultés qu’il y a, à établir des critères net sur ce qui fait science dans certains domaines, et l’esbroufe dont certain-e-s tirent profit. Mais surtout, cette opposition évite de questionner d’autres problèmes.

jeudi 22 août 2013

"Parler en langue"



Voila, pour ceux qui ne savaient pas de quoi il s'agit.
En gros, dans une assemblée de croyants, soudainement une personne ou plusieurs se mettent a "parler" dans qq.chose qui ressemble plus ou moins a une langue, mais que personne ne comprend.


Il s’agirai d’un don de la capacité de parler dans une autre langue que certaines personnes pourraient avoir. Dans certaines institutions religieuses, il y a une extrapolation qui est accompli selon laquelle, il s’agit de la capacité à parler une langue qui serait celle de Dieu, ou seulement comprise par lui. Cette capacité étant jugé plus ou moins importante pour être un bon croyant, établi aussi des servitudes. Ceux qui prétendent pouvoir le faire, aime s’y donner en public pour galvaniser les adeptes.

Il faut prendre soin de distinguer cette pratique de la glossolalie, qui est semblable mais que l’on accompli sans l’avoir prévu consciemment (autrement dit pour certains : une maladie mentale). Ensuite il faut noter que la prétention a une telle capacité est invérifiable, contrairement a d’autre dons mis sur le même niveau par Marc (16/17-18)1, comme la guérison, la résistance au poison, ou la prédiction. Reste les problèmes de probabilité, d’une manière générale on apprend pas une langue étrangère du jour au lendemain, il faut plusieurs années. Étrangement ce don « rare » (par définition) paraît être finalement très courant. Conclusion : il y a de forte probabilité que cela n’existe pas, que ceux qui prétendent le contraire mentent, ou se sont auto-persuader.
Par ailleurs, pour les croyants il faut relever que Paul précise que ce don n’est pas nécessaire à l’édification d’une Église et interdit même de le parler sans un interprète, son objectif étant de profiter aux croyants (La ou dans la bible on priait pour interpréter, partager, la parole de Dieu)2. Par ailleurs contrairement a ce qu’indique le texte (tour a tour) aujourd’hui tous « parlent » en même temps3.
Par sarcasme des « satanistes » infiltre des assemblées où ils dissimulent leurs attaques en paroles grâce au « parler en langues ».

Le dictionnaire sceptique du Québec indique : « Dans les Actes des Apôtres, on décrit comment des langues de feu ont conféré le Saint-Esprit aux disciples de Jésus, leur permettant de se faire comprendre de gens de toutes les nations, même s'ils continuaient de parler leur langue natale. Dans les cas de glossolalie, au contraire, on se retrouve devant une langue véritablement étrangère, puisque personne ne la comprend.
Ceux qui prétendent posséder ce fameux don des langues se comportent de différentes façons, selon les attentes sociales du groupe dont ils font partie. Certains entrent en convulsions et perdent connaissance, mais les cas ne sont pas toujours aussi spectaculaires. On assiste parfois à des états de transe, suivis d'amnésies. Tous se croient emplis du Saint-Esprit et pensent que leurs bredouillement possède un sens. Seuls ceux qui ont la foi et qui possèdent le don d'interprétation sont en mesure de comprendre ce flot de paroles apparemment insensées, ce qui confère aux "interprètes" une confortable marge de manoeuvre. Nicholas Spanos remarque que "de façon typique, l'interprétation donnée ne déroge jamais des principes fondamentaux de la communauté religieuse" [Spanos, 147].
Balbutier des paroles incohérentes qu'on interprète ensuite comme des enseignements mystiques d'une grande profondeur est une pratique ancienne. En Grèce antique, même le prêtre d'Apollon, dieu de la lumière, s'y adonnait. Elle n'était pas inconnue non plus des anciens israélites, des jansénistes, des quakers, des méthodistes et des shakers.4 »

Pour la comprendre a mon avis, il faut la replacer dans le cadre général d'une croyance institutionnelle qui est en perte de vitesse, et d'adhérent, vis a vis d'autres croyances concurrentes, plus ou moins instituées. Cette nouvelle pratique apparu au début du siècle aux États-Unis, viendrait apporter "un plus", un élément qui peu trouver de l'intérêt chez des adeptes et qui permettent de les fidéliser au lieu qu'ils aillent voir ailleurs.
L'auto-persuasion fonctionne parce que elle permet de se sentir dans un groupe, et qu'elle correspond tout de même dans un cadre général de croyance dans laquelle elle prend sens.

[Dieu t'aimes tant... qu'il a créé l'Enfer, juste au cas ou tu ne l'aimerez pas en retour.]

Notes :
1« Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris »
2« En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. » 1 Cor. 14:26-28.
3Voir aussi : http://www.bible.ca/su-tongues-today.htm
4http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/glossol.html

mercredi 10 juillet 2013

La Vague Vert-Brun

On parlait classiquement de Rouges-Bruns, pour désigner les fachos à tendance sociale. Mais en fait, cela a toujours été leur tendance, puisque nazi signifie aussi national socialisme. Même si l’aspect social (de toute façon très réservé) apparaît bien moins vite que l’aspect national, et lui sert même plutôt de paravent. Comme ces gens qui vont à l’Église, ou disent croire en Dieu, sans avoir lu une seule ligne de leur livre sacré. Il y a fort à parier de toute façon que toutes ses « raisons » cachent surtout des « pratiques de groupes » recherchées par des personnes qui ne les trouvent pas ailleurs.

Une autre tendance bien réelle est verte-brune. Je n’ai pas vu beaucoup de littérature sur eux, alors je me contente de vous faire partager mes dernières découvertes.

« Gilles-Robert » sur Facebook, a envahi une page sur la décroissance avec d’autres comparses a lui. Il a beaucoup « d’amis » vraiment à gauche et engagés dans l’écologie. Il y poste depuis un compte où il a une apparence banale, voire dans les stéréotypes de gauche :

En tout cas, plus que celle qu’il a en tant que militant adhérent au Front National :
h*tps://w*w.facebook.com/pages/Gilles-Robert/382998078388531?fref=ts Gilles-Robert est en fait bien installé. Il a plusieurs comptes (https://w*w.facebook.com/kamaraimo?fref=ts ; https://w*w.facebook.com/LeaveurRaimo?fref=ts), et son passé à gauche lui permet de rester au courant des pratiques de ces milieux, et des contacts, pour y faire son trou. Par exemple, il n'hésite pas a aller au soutien de familles habitant dans des yourtes (il est accroupi sur la photo).


Il est un membre très actif du « mouvement matricien », une niche de pensée anthropologique dans laquelle il va se réfugier pour éviter toute critique (vous n’êtes pas expert, tout ça) tout en mettant en avant une pensée qui valorise la famille, les tribus et leur unité (rejet du métissage). En apparence il s’oppose au patriarcat pour instaurer un... matriarcat (rien que ça – et il aurait même pu avoir lieu en allemagne nazie avec un peu d’effort ht*p://matricien.org/patriarcat/histoire/nsdap/ ). Qu'on ne s'y trompe pas, le matriarcat n'est pas le pouvoir aux femmes, mais le pouvoir famillial (propriété, trésorerie) à la mère (élue par des hommes, parce qu'il ne faut pas pousser). Autrement dit patriarcat, ou matriarcat, les femmes ne sont reconnues que si elles sont mères (les choses sont claires). Qu’est- ce que ça change dans ses soutiens ? Pas grand chose, puis qu’il est contre le mariage homosexuel et qu’il soutient les catho-intégristes des veilleurs. Par ailleurs, quand il fait la présentation de son mouvement... c’était au "Local" de 3ième voie... ht*p://matricien.org/2012/11/08/conference-du-mouvement-matricien-annoncee-le-27-decembre-2012-au-local-rue-de-javel-15e-paris/; h*tp://matricien.org/qui-sont-les-matriciens-2/dossier-de-presse/ Son compte Twitter est par ailleurs très clair ht*ps://twitter.com/Kamaraimo

Des antifas ont fait fuir aussi son CV : http://gillesrobert.123siteweb.fr/(ce qui l'amuse plus qu'autre chose).

Sur le même sujet :
Le Groupe Action Nature du Gud... http://www.nocitehaine.net/?p=435

Les groupes de Libération Animale, habités par des Fachos (qui ont permi entre autre de faire partager à Clément Méric et son agresseur une même cause) http://reseau-ethique.org/author/reseau-ethique/ ; http://laterredabord.fr/?p=13653

Greffe Louis-Benoît, auteur du Breizh journal qui critique l’aéroport de notre dame des landes, mais qui se trouve être un royaliste. http://zad.nadir.org/Breizh-journal-et-autres-blogs

Penser comme un rat, de Vinciane Despret



Comment devrait-on considérer l'interaction avec les sujets animaux-non humain dans le cadre d'expérience scientifique ?
L'auteur propose à travers une phénoménologie créatrice (dans la ligné de Uexküll1 et Florence Burgat) dont les raisonnements entraînent des questions pratiques d’épistémologie et d’éthique, de changer radicalement la perspective du traitement animal, en ne les considérant plus seulement comme sujet de notre recherche, comme un patient, capable de souffrance mesurable, que l’on peu tenter de diminuer ; mais comme un agent, capable de souffrir certes, mais aussi de viser un bonheur, d'avoir ses propres jugements – visible à travers l’observation de ses émotions (qui ne sont plus vu comme opposées a la raison2) – sur les inter-actions que l’on a avec eux, ce qu'on croit leur demander de faire.
L’auteur exécute une critique d’une méthodologie qui consiste a transformer le vivant et ses capacités spécifique, en véritable matériel organique passe partout (dont certains sont allé jusqu’a retirer, les organes de perceptions3). Cette pratique relève d’une course à l’éradication d’artefact, qui est impossible, dans la mesure ou les questions tels quels étaient posées en elle-même ne concernaient pas réellement ce qu’il se passait, mais ce que le chercheur pensent qu’il se passe, le point de vue du sujet étant réduit a celui d’objet4, sa perception étant vu comme « passive », alors qu’elle est « active5 », créatrice. Les acteurs sont capables de jouer, mentir, imiter, « voir ce que cela fait de... », attirer l’attention6... Il propose donc au contraire, d’accepter certaines difficultés dans la réalisation des expériences. En s’inspirant notamment des méthodes que l’on peu chercher et pratiquer pas seulement en primatologie (dont la limite de la méthode « d’habituation » visant a se faire oublier, se rendre invisible, est critiquée par le rappel de l’attente de liens sociaux) mais aussi en ethnologie. Il faut accepter de prendre en compte l’influence sur les pratiques sociales des agents participants a l’expérience, en particulier chez les animaux grégaires et peut-être en tenant compte de la spécificité des capacités de chacun-e (capacité qui pour l’auteur ne doivent pas être réduites par défaut, car « les recherches ont considérablement modifié ce qu’on pensait de ces animaux », il faudrait donc leur laisser le bénéfice du doute, aller dans une certaine mesure a l’encontre de ce qui peu-être attendue d’un certaine idée de la « parcimonie » ou simplicité7). Cela peu passer par la sélection progressive des participants en fonction de s’il peuvent être observé en continue à une distance proche, si son statue social n’est pas trop influencé par cette inter-action privilégiée avec l’expérimentateur, ou encore si cela ne va pas trop changé son comportement vis a vis de ses pairs (concurrence accrues).
L’auteur écarte les difficultés supplémentaire que pourrait apporter cette approche (compromis de la généralisation, car chaque animal est particulier8. Prise en compte d’acteurs supplémentaires, comme les bergers, les éleveurs9, qui connaissent bien les cobayes) en rappelant les bénéfices qu’il est possible d’en tirer, à travers la prise en compte d’artefact attendus que l’on tentera pas de détruire (par soucie de préservation du bien être des participants, autant chercheurs10, que cobaye11) quand on ne parvient pas a les éviter, mais que l’on peu prendre en compte. Il s’agit donc bien de penser « avec », et non « contre » en se posant par ex. la question « a quoi a-t-il répondu ? ». Quitte pourquoi pas à, comme les Japonais pratiquant une cérémonie en hommage aux animaux mort pour la science, à se trouver une pratique qui fasse sens dans notre culture.
Il faut relever certaines limites de ces propositions. L’auteur se demande quels sont les limites du laboratoire, « Sera-t-il cable de construire les conditions d’une véritable collaboration entre co-expert ou, au contraire, rélèguera-t-il les techniciens au rôle de variables expérimentales supplémentaires ? » renvoyant leur perception au domaine du privé, éliminer par les protocoles ? Mais les chercheurs eux-même sont confronté à des difficultés quand par ex. ils doivent extrairent le cerveau d’une bête dont par ailleurs ils se sont occupés. L’empathie pose alors question, remettant en tension la radicalité d’une telle nouvelle perspective d’inter-action et rapproche les conséquences d’une telle pensée de celle de Martha Nussbaum12 sur l’expérience animale, mais par une voie toute différente.

Notes

1Même si cette méthode semble toujours pour moi s’apparenter à une montagne qui accouche d’une souris.
2Des rats sont capable de faire « l’expérience de la déception (ou de l’exaltation) ».
3Le livre met en avant entre autre, deux scientifiques aux pratiques particulièrement cruelles : Harry Harlow, et le béhavioriste John Watson qui à « retiré » à un rat « ses yeux, son bulbe olfactif et ses vibrisses, essentiels au sens du toucher chez le rat ». L’auteur évoque aussi une expérience de J.W. Mason pour laquelle il parle de « jeune », alors que l’animal (des singes non-humains) n’ayant pas choisi eux-même leur sort, il est plus juste de parler de procédé visant a l’affamer plus ou moins discrètement.
4« Car c’est bien de cela qu’il s’agit : de l’artefact par excellence. Les rats répondent à une autre question que celle que l’expérimentateur leur pose. Et l’expérimentateur ne peut, à aucun moment s’en douter, simplement parce qu’il n’a pas pris en considération le point de vue que le rat pouvait avoir sur la situation. »
5A minimat la situation expérimentale pour l’animal doit souvent lui apparaître comme « exceptionnelle ». L’auteur propose une double signification « ce n’est pas comme d’habitude » et « cela ne va pas durer ».
6Ce panel est inspiré des travaux de Mark Bekoff.
7Le critère de « simplicité » a toujours était ambigu. Qu’est ce qui est le plus simple : appliquer une règle spécifique a chaque espèce, ou une attention généralement élevée quelque soit l’espèce ? Dans le doute, autant choisir la seconde option qui nous épargne des traitements qui pourrait être mauvais inutilement. Il ne s’agit d’ailleurs pas ici de « vérité », mais d’éthique.
8Il en est a priori de même en médecine humaine, mais renonce t’on a des traitements bien souvent issus de généralisation aussi, pour autant ?
9Des réflexions qui la rapproche du travail de Jocelyne Porcher.
10Les chercheurs n’aime pas non plus infliger des traitements qui vont a l’encontre de leur éthique. Des centres d’aides ont même était mis en place pour ceux qui rencontre ce sentiment (« difficultés de justifier leur métier auprès de leurs proches, et la nécessité d’espaces de discussion qui accompagneraient le droit de s’opposer au fait de prolonger des situations inacceptables »).
11« les rats traités avec amitié et confiance se sont avérés bien meilleurs à l’apprentissage, comme on pourra dire que les rats vécus comme intelligents ont été traités avec plus d’attention. »
12Nussbaum Martha C., Par-delà la « compassion » et l' « humanité », justice pour les animaux non humains. Dans H. -S. Afeissa et J. -B. Jeangène Vilmer (textes réunis par), Philosophie animale, 2010, éd. Vrin.

mardi 11 juin 2013

Démontage du Nouveau Féminisme Européen


Démonter l’idéologie catholique1 de droite2 du Nouveau Féminisme Européen.

Elisabeth Montfort, Le Nouveau Féminisme Européen, où l’essentialisation d’une dialectique de genre homme-femme.

Pour E.M le genre est lié au sexe biologique dans un 1er sens, dans un autre il y aurait « le genre social » qui ne se préoccupe plus du sexe biologique. 3ième sens : qui serait subversif : dissociation genre social et sexe biologique. Comme chez Judith Butler qui serait « LA » théorie du genre.
C’est à dire définir l’individu a partir de sa propre définition sans tenir compte du sexe biologique. La théorie du genre pose la question de l’identité. Qui-suis-je ?
Ce que n’apprécie pas E.M au fond c’est que l’on puisse abolir le genre social d’un « sexe biologique ». Pour elle cela revient a nier une différence entre un garçon et une fille.
Elle affirme que dès le CP on va parler de « sexualité » et de « pratiques sexuelles » sur quelle base ? Il existe un texte publié au JO le 28 Août 2010 (arrêté du 21 juillet 2010 fixant le programme d’enseignement spécifique de science en classe de première des séries ES et L)... mais pour les collégiens en classe de 1ère SVT.
Si il y aurai une possibilité d’en parler aux classe de CP, ce serait en lien avec une film « Le baiser de la Lune »... qui non seulement n’a rien de choquant, vu tous les films pour enfants qui montre des relations hétérosexuelles (sans nudité, cela va sans dire, et dans le film, ce n’est même pas des humains dont il s’agit, mais de poissons...), mais qui n’est clairement pas dans le programme des écoles primaires.

Des capacités inégales a la reproduction ?

Elle affirme que pour avoir des enfants, les couple homosexuel et lesbien devront recourir a un artifice, évidemment, mais les couples hétérosexuels, y on aussi recours. L’adoption fait parti de cela.
Elle pense aussi que sur le plan biologique un couple « homme femme » n’a pas les même capacité qu’un couple « femme femme » ou « homme homme ». Et alors ? La question de l’égalité de droit, c’est de considéré tous les humains de manière égale, pas de se soucier si x court plus ou moins vite que y. Cependant, on peu aussi s’en soucier, tout en tentant de permettre l’égalité : prenons deux personnes, l’une a une vue dite parfaite 10/10, l’autre imparfaite 5/10, on considère a travers la sécu qu’il est normal que la personne a la vue imparfaite est accés a des lunettes. Ça ne pose aucun problème.

Le mariage serait plutôt une question de nature que de volonté.
Dans un autre texte3 E. M affirme avec Sylviane Agacinski (habituellement classé a gauche) que le mariage n’est pas une question de sexualité, mais de sexe4. Autrement dit se marier n’est pas une question d’orientation sexuelle, de désir, mais de sexe biologique ! Cela revient quelque part a nier l’importance de la question de la volonté dans le mariage, pour y faire prédominer une question biologique. Une position que je n’ai pas besoin de critiquer pour que chacun en comprenne le problème.
Cette idée s’est placé la, parce que les personnes qui aurait des droits serait des hommes et des femmes et non des personnes ayant des sexualités... or les sujets des droits se sont les « personnes », qui sont le plus souvent des « humains », et avec des exceptions (certains non-humains on des droits, comme des vivants que l’on prémunie d’acte violent, ou des objets qui sont reconnus comme patrimoine, ou artistique, même si ces droits ne sont pas toujours respectés). Parmi ces exceptions, ont distingue parfois des hommes et des femmes (c’est ce qu’il se passe pour la « parité »), mais pas toujours (pourquoi le faudrait-il sur le mariage?).

Une dialectique qui dogmatise une idéologie de « la nature » et de « la culture ».
Pour E. M nature et culture doivent être défini et maintenu comme deux choses différentes. Cette nature dogmatisé devrait être accepté, et n’est pas une prison, mais constitue un espace de liberté dans laquelle une culture se construit. Pour E. M il n’existe pas d’autres possibilité, hormis celle qui consisterai a rejeter nature d’un bloc et vouloir tout construire sur une culture qu’on invente (projet qu’elle attribue a Judith Butler). Pourtant non seulement Butler ne dit pas cela (elle parle de notre droit politique a être nous même, de notre pouvoir. Elle ne nie pas l’existence d’hormones!), mais le fait de pouvoir être sexué, n’est pas lié a une sexualité particulière. Si l’on naît avec plus ou moins d’hormones, et un sexe qui peut-être plus ou moins clair, cela ne doit pas être confondu avec la sexualité d’une part, et d’autre part, avec le genre qui est une construction sociale imposée, non-choisi, et dont on peu se libérer.

Le genre serait naturel, et non socialement construit.
Sauf que pour E.M le genre n’est pas une détermination sociale, mais une détermination qui provient de la « nature » ! « La spécificité de la femme à porter et à donner la vie lui donne sa « capacité de l’autre », c'est-à-dire, l’éveil, la croissance et la protection de l’autre. Cette réalité structure la personnalité de la femme en profondeur.5 » Si tu as la capacité et la volonté d’accouché, alors tu es femme, que tu le veuille ou non, et si tu te pensais femme, mais que tu n’a pas la capacité d’accouché (parce que tu es stérile par ex, ou pour d’autres raison), ben en fait t’es pas femme ! Et alors si tu as les capacité, que tu te pensais femme, mais que tu n’avait pas envie d’avoir d’enfant, alors la, on imagine que tu finiras en enfer... parce que « cette capacité la met dans une disposition d’attention à l’égard de l’autre. »
Quand au genre qui orienterai la femme au foyer et l’homme au travail, c’est une idée du passé, des années 70... E. M nie donc carrément la sociologie, puisque on est loin encore d’un partage des tâches égal dans un couple (quelque soit sa composition). Mais imaginons que ce ne soit plus le cas, que penser encore de la propagande pour les enfants où les filles ont des cuisines ou des jeux vidéos qui proposent de faire de la gym, là ou les garçons ont des voitures et des jeux plutôt guerrier ?
Combattre le genre ce n’est pas interdire a certain-e-s de jouer a la dinette et a d’autres de jouer aux voitures6, mais combattre les institutions, les marchands de jouets qui associe ces objets a des « types d’enfants », c’est à dire a des filles ou des garçons.

L’essentialisme dialectique : le différentialisme
Ce qui fait problème pour Montfort, semble bêtement être la perte d’une dialectique, un rapport qui est pour elle nécessaire (elle est donc hégelienne7, l’opposé d’un nietzsche) et qui serai plus large que la simple idée de « complémentarité ». Cette perspective l’amène a soutenir la « parité ». Pourtant, la dialectique pose problèmes aux individus, aux singularités, car elle ne permet pas l’affirmation de l’autre, de sa différence, mais enferme la différence, l’autre, dans une perspective commune qu’il n’a pas forcément choisi, mais qu’on lui impose pour nécessité dialectique (une critique que Montfort voie comme Marxiste, la dialectique marxiste impliquant une hiérarchie qu’elle rejette, là ou pour elle la dialectique mène a la complémentarité).
On perdrait aussi un « don de la vie » qui s’exprimerai sous forme masculine ou féminine exclusivement, et on veux « s’inventer soi-même » (sous entendu, pas dans un rapport dialectique).
L’approche nietzschéenne est donc essentielle pour critiquer Montfort : on peu s’inventer avec les autres, les différents, sans être dans un rapport dialectique (qu’ils soit complémentaire, solidaire, ou concurrentiel). Et les différences ne se situe pas que dans la sexualité, mais dans les pratiques, et gestes en général.

Notes :
1Dans un texte, La France face à la vie, écrit a L'Ile Bouchard, le 8 décembre 2007, elle fait référence au décalogue comme premier texte des droits de l’homme.
2Elle a fait partie du Mouvement pour la France, de l’UMP et du Rassemblement pour la France http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/4362/Elizabeth_MONTFORT_home.html;jsessionid=E6C3D52A26FA41AAED6408CEB7D98A4C.node1 On est donc loin de « l’Association apolitique et non confessionnelle » affiché sur le compte twitter du NFE. https://twitter.com/A_NFE
4« ce n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage, ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire, la distinction anthropologique des hommes et des femmes . »
5http://www.nouveaufeminisme.eu/index.php/Analyses/Le-nouveau-feminisme
6Comme l’affirme E. M dans une conférence donnée le 21 Mai 2013 à la Paroisse Saint Laurent Orléans. Visible ici http://www.youtube.com/watch?v=7G5GUBFmExI vers 50 minutes. Dans cette conférence, a 1h 19min, elle affirme que l’on ne peux plus dire que l’homosexulalité est une maladie, mais que pour elle, ils sont « pas bien » et que ce sentiment, ne serait pas que le fait du jugement des autres, mais dans leur tête. Je pense que l’on peu parler de démagogie et de langue de bois. Elle cite aussi en exemple le fameux documentaire norvégien qui essentialise les fonctions a des genres (et non des genres a des fonctions, qui est un problème plus classique) a travers un vernis de psychologie évolutionniste. Confondant une description de ce qu’il s’est passé et se passe jusqu’à présent, avec ce qu’il doit être.
7Pour ceux que ça intéresse, cette problématique est habituellement lié aux texte de Hegel sur le rapport « maitre et esclave » ou pour ce dernier, l’esclave a besoin du maitre pour exister, de même que le maitre a besoin de l’esclave. Nietzsche posera son désaccord en affirmant la possibilité d’être maître sans esclave, le vrai maître pouvant s’affirmer sans se juger meilleur, ou moins bon que les autres, mais en mettant en place sa propre voie.

vendredi 7 juin 2013

Rassemblement du 6 Juin 2013 a Montpellier contre l'assassinat d'un militant antifasciste.

Pour Montpellier, rassemblement appelé par le collectif antifasciste 34,
environ 500 personnes sur le rassemblement en lui même avec prise de paroles des orgas du collectif et des présents sur les lieux réveillés par la mort de Clément.
On est parti en suite en manif avec sloggans scandés " pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos" "fascistes assassins, on oublie pas on pardonne pas" on devait être a peu près 800 personnes (chiffres à vérifier).
On a appelé les différentes orga à nous rejoindre au sein du collectif, et on organise une marche ce samedi à 15h.

 
Clément Méric, jeune militant antifasciste et membre de Solidaire Etudiant-e-s à Sciences-Po a été tué par un groupe de fascistes armés, reconnaissables aux tatouages nazis et t-shirts racistes qu'ils arboraient, des militant-e-s des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires semble-t-il. Cette lâche agression a eu lieu hier soir, à la sortie d'un magasin de vêtements, dans un contexte tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Alors que les fascistes avaient été repérés, ils ont une fois de plus bénéficié de la complaisance des policiers (et des vigiles) présents sur place.

Ce meurtre politique est l'aboutissement logique du contexte de crise économique et sociale, qui favorise la montée du fascisme et des idées réactionnaires. Depuis plusieurs années, en effet, les agressions fascistes (politiques, racistes, homophobes, antiféministes...) se multiplient en France (Lyon, Tours, Toulouse, Lille...) et ailleurs en Europe (en Grèce avec Aube Dorée, mais aussi en Hongrie et dans beaucoup d'autres pays). C'est dans ce contexte que la mobilisation contre le mariage pour les couples de même sexe a permis la libre expression de toutes les nuances de la réaction et du fascisme et que se sont multipliées les violences, en particulier contre les personnes LGBT.

Nous ne nous opposons pas au fascisme parce qu'il est contraire aux idées républicaines mais bien parce qu'il cible comme bouc-émissaires toutes les minorités opprimées par la société capitaliste, patriarcale, hétérosexiste et raciste. Le fascisme est donc un agent idéologique qui renforce les inégalités sociales que nous combattons.

La banalisation des idées racistes, sexistes, homophobes dans la société, ainsi que le laxisme proposé par les institutions devant cette montée de la violence d’extrême-droite doit nous alerter sur la vigilance nécessaire dans un tel contexte, mais aussi sur la nécessité de nous organiser et de nous mobiliser pour faire face à ces groupes et à ces militant-e-s. L'appel à la dissolution des groupes violents ne saurait constituer une réponse à la hauteur des enjeux. L'Etat ne sera jamais un rempart contre des mouvements autoritaires qui prônent son renforcement. Dès à présent, ce qui est primordial, c'est plutôt d’unifier les forces de l’antifascisme militant en tenant compte des changements à opérer dans la gestion de la Société. Il nous faut développer au plus vite un véritable mouvement populaire antifasciste, qui organise l'autodéfense idéologique et physique, en s'appuyant sur les solidarités de classe que nous développons dans nos quartiers et sur nos lieux d'étude et de travail.
Pour cela, partout où cela est possible, il est nécessaire de se rassembler pour montrer notre détermination à nous opposer au fascisme et aux actes odieux que ses militant-e-s commettent ! Partout où cela est possible, il est souhaitable de créer des Comités de Vigilance Antifascistes sur des bases antiautoritaires et de classe.

Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

mercredi 15 mai 2013

Manifestation contre les homophobes et les catho intégristes (14 Mai 2013)



Depuis quelques semaines les "veilleurs" envahissent l'espace public. À Montpellier, ils sont composés essentiellement de catholiques intégristes et de militant fasciste, adhérant et/ou proche de la Ligue du Midi.

La ville PS de Montpellier qui se targuent d'être gay friendly et qui a voulu accueillir le premier mariage gay de France à dans les faits toujours organisé le laisser faire, face a ces militants... leur prières de rue sont protégées par la police, alors que celles-ci sont illégales. Par ailleurs les manifestations pour l'égalité des droits organisé par le parti du gouvernement on dans cette ville réunis toujours très peu de militants, et l'égalité de fait (et non de droit) et bien loin leur idéal. Alors que l'IVG est autorisé, les moyens pour les CIVG sont en chute libre, alors que l'égalité des salaires est affichés, les personnes associées au genre femme gagnent toujours moins...
Nous, nous sommes donc organisés de notre côté, préparant un rassemblement, avec pancartes, banderole, slogans. Seule la lutte paie, il n'y a rien a attendre d'un gouvernement. Hier soir, nous n'avions donc pas demandé l'autorisation, et avons fait une première apparition contre leur développement.

Dans la propagande de la presse : http://languedoc-roussillon.france3.fr/2013/05/15/face-face-entre-catholiques-anti-mariage-gay-et-anarchistes-montpellier-251745.html
http://www.midilibre.fr/2013/05/15/un-face-a-face-tendu,697116.php
Ils insistent étrangement sur notre caractère "anarchiste" qu'ils séparent bien de "la gauche". A mon avis, histoire de faire croire a une position neutre qui se situerai entre deux extrêmes.
Dans la réalité, les passants nous ont rejoins. Pour certain.e.s ils découvraient ce que faisaient les veilleurs, et on tout de suite préférés être solidaire de notre action et chanter avec nous. "Fascistes, intégristes ; Hors de nos vies ! Hors de nos rues !". Par ailleurs le collectif antifasciste 34, est composé d'individus et de personnes adhérant a des organisations diverses : AL (Alternative Libertaire), CGA (Coordination des Groupes Anarchistes), CNT Éducation 34, LDH (Ligue Des Droits de l'Homme), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PG (Parti de Gauche), Scalp - No Pasaran, Solidaires, Solidaires Étudiants, UEC (Union des Étudiants Communistes).
Je passe sur l'habituel envahissement des commentaires des articles de journaux par l'extrême droite, une pratique bien connue et recensée.
Le collectif devrait communiquer un communiqué qui devrait donné quelque chose comme :

Ne laissons pas la rue aux intégristes, sexistes, homophobes et racistes !
Mardi soir le collectif antifasciste 34 a décidé d'occuper la rue face aux prières publiques des mouvements « des veilleurs » catholiques intégristes, et d'extrême droite. Nous nous sommes rassemblés à une cinquantaine, rejoins par de nombreux passant-es, pour affirmer notre refus de voir les franges religieuses et politiques les plus réactionnaires, nous imposer leur loi et leur ordre moral. Nous appelons toutes celles et ceux épris-es de liberté et d'égalité des droits à nous rejoindre pour ne pas laisser les groupes réactionnaires gouverner nos vies.
Ne leur laissons pas la rue, ne leur laissons pas la ville !
Collectif antifasciste 34

Nous avons choisis de faire un départ collectif. Pour éviter l'attaque par les gens de la Ligue Du Midi (organisation régionaliste d'extrême droite), qui lors de la précédente action des veilleurs était venus frappé un jeune des Jeunesses Communistes dans un restaurant (il n'était pas parti collectivement). L'extrême droite continue de pratiquer le renversement asymétrique du langage. Il se font passer pour des "résistants", un mot qui rappelle les épisodes de la guerre contre le nazisme. Si eux seraient les "résistants", alors ceux qui s'opposeraient a eux, seraient quoi ? Des collabos. Dans les faits, ils sont justes en désaccord avec un point d'une loi. Ils sont très loin d'être des résistants, puisque par ailleurs certains d'entre eux aimerai bien installer un "national socialisme" français.



Enfin, nous avions un tract, que nous avons distribué :
« Intégriste, tu t'installes pas, tu pries chez toi !»
Voilà déjà désormais quelques semaines qu'en parallèle de la mobilisation homophobe contre le «mariage pour tous » s'est développé un mouvement national de prières de rue : « les veilleurs». Sous prétexte de  «défendre le droit des enfants à avoir un père et une mère», on assiste surtout à des manifestations de catholiques intégristes au sein même de l'espace public avec prêtres, soutanes, bougies... Bien étonnant quand on sait que ce sont les mêmes personnes qui critiquent violemment et ouvertement les prières de rue des personnes de confession musulmane (alors que dans le dernier cas, ce n'est pas de la provocation mais uniquement lorsqu'il n'y a plus de place dans les lieux de culte) !! Ces gens-là n'ont aucun droit  supérieur à pouvoir prier au sein de l'espace public, qu'ils retournent dans leurs lieux de culte et cesse leurs attaques contre l'égalité !

Le mouvement des veilleurs fait également le lit au développement de groupuscules identitaires, nationalistes, fascistes qui profitent de cette occasion pour réaffirmer leur volonté d'imposer par la force leurs idées d'une France ou d'une région « purifiée » qui sous couverts de tradition et de nostalgie, veulent propager, le racisme, ou imposer leur religion. Loin du pacifisme de façade, rappelons des faits : A Montpellier le 30 avril, un militant d'une organisation de jeunesse a été sauvagement agressé dans un restaurant du centre-ville, à la suite d'un rassemblement contre une prière de rue, par un des participants au mouvement des Veilleurs, en l'occurrence un membre de l'organisation d'extrême-droite La Ligue du Midi. De manière plus générale, ce sont également les mêmes (ou complices) qui participent aux mouvements pro-vie contre le droit à l'avortement ou qui cautionnent les agressions violentes et récentes (ou non) contre les LGBT (Lesbienne, Gay, Bisexuel--le, Transexuel-le) dans la rue, les bars...

Laisser développer les mouvements intégristes religieux, c'est laisser développer un ordre conservateur, qui supprime des libertés et des droits fondamentaux, que peu d'entre nous voulons finalement. Face à ce mouvement obscurantiste qui prend de l'ampleur, s'installe dans l'espace public pour imposer son intégrisme religieux, organisons-nous pour réaffirmer haut et fort...

« Intégriste, tu t'installes pas, tu pries chez toi !»

Collectif Antifasciste 34 : antifa34[at]riseup.net
Loin d'être une action qui ne servent a rien, les veilleurs ont vivement réagi, sur Twitter, on pouvais lire sur leur compte des messages de soutiens d'autres de leurs groupes :
"A Montpellier les veilleurs sont insultés par les LGBT et anti fa mais continuent à veiller pacifiquement !"
Les veilleurs de paris, indiquent : "courage à vous, ns sommes conscients que vos veillées sont bien plus difficiles que nos veillées parisiennes"
Les veilleurs d'Aix : "Bon courage à @VeilleursMtp34 confrontés à la #gaystapo haineuse et injurieuse. #veilleurs, Bénissez ceux qui vous font du tord."



Je pense que l'on peu dire que nous avons bien réussi notre action, et que l'on espère que la prochaine fois, il y aura moins de personnes qui choisirons leur pantoufles, contre le bruit des bottes. Il serait bien que les actions se multiplies contre eux.

Je précise que je ne parle pas, ici, au nom du collectif antifasciste 34, et que je donne seulement mon point de vue personnel.

Al còp que ven !

Communiqué d'appel du collectif antifasciste 34 :
"La crise économique et sociale qui secoue l'Europe et notamment la France favorise la montée des idées fascistes. Ce mouvement se nourrit des inégalités économiques et sociales engendrées par le système capitaliste; il concentre la colère populaire sur les minorités stigmatisées en raison de leurs origines, leur sexualité ou leur culture.En ce sens il peut ,en temps de crise, être un recours pour les classes dominantes.
Que constatons-nous aujourd'hui ?
- une dédiabolisation des théories du FN opérée ces dernières années, et à laquelle les médias ont contribué.
- un développement en France ces dernières années de groupuscules se revendiquant explicitement du fascisme, de théories racistes, sexistes, homophobes, antisémites,...
- une tendance générale à la banalisation et au développement des idées les plus réactionnaires, chauvines, brisant la solidarité dans les classes populaires et préférant l'impasse identitaire.
Au-delà du développement des groupuscules fascistes, c’est la reprise et le développement des idées fascistes dans la population qui est également à souligner et à combattre.
Face à cela une réunion large des forces antifascistes de Montpellier et de sa région (partis, organisations, syndicats, collectifs et individus) nous semble indispensable. Notre lutte antifasciste se doit de garder comme objectif de rester populaire sans restriction d'âge ni de genre.
Un tel collectif peut permettre de mettre en place sur le long terme un collectif de vigilance, un réseau d'alerte en cas d'événements organisés par l'extrême droite, ainsi que des actions de sensibilisation, en direction de la population notamment sur les lieux de travail, dans les facultés et les lycées..."

samedi 20 avril 2013

Des scientifiques sans responsabilités





Je suis toujours étonné de la naïveté des scientifiques et de ses défenseurs vis-a-vis des questions politiques. Parfois je me demande dans quelle mesure cela pourrait relever d’une stratégie visant a se maintenir propre, tout en participants ou validant certaines politiques (une tactique que l’extrême droite, elle, exploite clairement).
Par ce billet je n’entends pas pour autant défendre ce projet de « science citoyenne » (et c’est quoi un citoyen si ce n’est un participant au nationalisme du pays ou il se trouve, c’est-à-dire en fait un idiot de patriote) dont j’ignore tout par ailleurs, mais bien critiquer une soit-disante innocence de scientifique et d’une science « neutre ».

Par exemple, récement L’AFIS et le blog sham and science1 montre respectivement leur agressivité ou leur inquiétude vis-à-vis des sciences dites « citoyennes », et s’emporte contre la possible participation (jusque la rien n’est fait) d’associations effectivement militante comme les faucheurs volontaires (qui n’ont effectivement rien avoir avec la science).
Bien.
Une position qui fait l’impasse sur les budgets donnés aux scientifiques par l'armée, un gouvernement ou une entreprise spécifique. C’est pourtant le quotidien des chercheurs, qui ne rechigne pas parfois a gonflé les perspectives applicatives aux quelles pourraient mener leur recherche pour obtenir un budget.
Par ailleurs, pas un mot non plus sur les brevets. Les brevets sont souvent confondu par des scientifiques, avec leur salaire, ou le fait qu’il est le droit d’accéder a de quoi se nourrir, se loger, s’amuser. Tout comme certains artistes confonde ceci avec la propriété intellectuelle.
Dans le cadre de la concurrence monopolitisque (la concurrence libre et non faussée est une illusion) du capitalisme mondialisé, les scientifiques sont amenés à être les militant-e-s non plus de la science, mais de la science de leur pays, ou de leurs labos ou entreprises.
Les politiciens l’ont bien compris, et si sous certains aspects on peu témoigner d’une dimunition de budget de la recherche... certains domaines sont encore largement rétribué, en nanotechnologies (armée, sécurité), ou neuroscience (notamment pour le neuromarketing). Des chercheurs l’ont compris puisqu’ils savent que certains mots doivent apparaître dans leur projets de recherches. Mot qui sont bien vu, comme écologie, santé, développement durable. On peu aussi faire passer une recherche qui relève du micro, pour de la nano etc...

J’avais de mon côté, et cela dès mon premier travail d’éthique et philosophie des science sur les nanotechnologies, critiqué les scientifiques qui acceptent de travailler dans ce domaine, en rappelant le courage qu’il avait fallut a certains. Comme Alexander Grothendieck, qui quitta la recherche quand il vit que son activité permettait de justifier l’armée. Alors même qu’il travaille dans un domaine toujours présenté comme « fondamental » (c’est-à-dire loin des applications) : les mathématiques.
J’écrivais donc (2007) :
« Grothendieck est mathématicien, il a obtenu la médaille Fields 1966, [...] il « renonça à toute recherche lorsqu'il s'aperçut en 1970 que l'IHES (Institut des Hautes Etudes Scientifiques) où il travaillait depuis dix ans recevait des subventions du ministère de la Défense2»
Il fondera « Survivre et vivre » dans le but de propager ses idées antimilitaristes et écologistes rejoignant l'engagement de son père, militant anarchiste tué par les nazis.
En 1988, il refuse le Prix Crafoord et ses 270 000 dollars car son salaire de professeur et sa retraite lui suffisse, que la surabondance des uns se fait aux dépens du nécessaire des autres et enfin parce que « Dans les deux décennies écoulées, l'éthique du métier scientifique s'est dégradée3
D'autres scientifiques ont inventés des lieux de recherches indépendants. Comme la Comission de Recherche et d'Information Indépendante sur la RADioactivité (CRIIRAD), créée en 1986 en réaction à l'accident nucléaire de Tchernobyl. Ou encore le CRII-REM (sur les rayonnements électromagnétiques), le CRII-GEN (sur le génie génétique), l'ITAB (Institut technique de l'agriculture bilogique), le LAMS (Laboratoire d'analyse microbiologique des sols), l'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest)4. »

Cette soi-disante neutralité des scientifiques, qu’il faudrait bien distinguer des applications est récurrente. C’est pourquoi je me propose aussi de relayer un texte de Jacques Testart5 et un autre de Jean-Jacques Salomon6 sur le sujet de la responsabilité sociale des scientifiques.
Testart, démonte d’abord l’adulation culturelle du scientifique et propose de son côté (pas dans ce texte, mais dans ses autres livres), un tirage au sort de personnes formées sur le sujet par des experts différents, et qui puisse ensuite donner leur avis.
Salomon met en place une définition bien différentes de ce que serait une science citoyenne : ce serait avant tout des scientifiques qui ont conscience de leur responsabilité sociale… une perspective bien différente de celle qui tente de pallier l’absence de conscience de scientifiques en les alliant avec des associations qui les relaierai.
À travers un angle interne a la science (Testart) ou sociologique (Salomon), ils mettent en relief le changement social qui entoure les chercheurs qui alors qu’ils prétendent avoir toujours les mêmes motivations de recherche pour la recherche, on des rôles et des responsabilités bien supérieure, faisant de leur travail une importance capitale dans les changements sociaux. Il met aussi en avant, la difficulté de sortir de ce problème.





2P.M.O Nanotechnologies, Maxiservitude.
3Le Monde, 4 mai 1988, Le mathématicien français Alexandre Grothendieck refuse le prix Crafoord. Je joins aussi deux textes d'Alexandre Grothendieck.
4On trouvera plus d'informations dans la revue S!lence n°343, Février 2007.