Ouvrage collectif, aux éditions Le pédalo ivre. C'est le livre issus du colloque auquel j'ai participé a Lyon. Et c'est donc la première fois ou un de mes textes est publié dans quelque chose qui peut-être en librairie. Mon texte est celui que j'ai déjà mis sur ce blog.
"Qu'est ce que l'industrialisme ?
Socialisme et capitalisme (ou plutôt socialismes et capitalismes ?) ont un fond commun, l’industrialisme, un système dont la production industrielle est le pivot, mais qui ne se limite pas au secteur industriel.
L’industrialisme n’est pas seulement le productivisme. C’est un ensemble cohérent d’habitudes et de processus, incarné dans nos mentalités, dans des objets et dans une organisation de l’espace et du temps. Cette cohérence évolue au prix de multiples conflits.
Est-il dissociable de l’appétit de profit et de domination ? Est-ce qu'il n'assujettit pas tous les champs de la vie humaine, par ses séductions et par une liberté illusoire ? Ne s’impose-t-il pas particulièrement par la violence des conditions de travail et par la marchandisation des rapports entre les hommes ?
Aujourd'hui, avec le pillage des ressources et le rejet de ses déchets, l’industrialisme pèse sur la planète entière et se retourne contre le vivant. Son hégémonie prive le citoyen, à la fois coupable et victime, de la maîtrise de ses choix et de ses moyens d’existence, et nie finalement les valeurs du Progrès dont pourtant elle se réclame...
Comment sortir de l’industrialisme ?
Il ne s’agit plus de cerner de nouveaux choix économiques mais bien d’envisager une véritable rupture culturelle, en vue d’une (ré)appropriation du bien commun, de savoir-faire émancipateurs et de la capacité de décider ensemble. Nous en rechercherons des prémices parmi les alternatives actuelles et nous en imaginerons d’autres."
Je reste pour ma part, très insatisfait et critique envers le contenue de l'ouvrage.
>Le socialisme sans le progrès (the root is man), nouvelle traduction de 2011 [1956].
Aux éditions, La lenteur. De Dwight Macdonald.
"Dans cet essai, paru pour la première fois dans la revue Politics en 1946, Macdonald esquisse un bilan sans concession du projet marxiste d'émancipation, et plus généralement des idées révolutionnaires du XIXe siècle, au sortir des deux Guerres mondiales : que reste-t-il du socialisme, et même de la démocratie, après trente ans de guerre industrielle, de dictatures totalitaires, de centralisation étatique ? Peut-on encore croire que la science fasse progresser l'homme, après l'invention des gaz de combat, des camps d'extermination et de la bombe atomique ? Le diagnostic de Macdonald tranche avec l'atmosphère optimiste d'après guerre, alimentée par la victoire des Alliés sur le IIIe Reich, par l'euphorie qui gagne une partie de la gauche du fait du prestige acquis par l'URSS, et les succès électoraux de la social-démocratie à l'Ouest.
Sur l'obsolescence du clivage droite-gauche, sur l'impérialisme de la méthode scientifique et de la technique moderne, sur la prolifération du phénomène bureaucratique au sein même du capitalisme dit libéral, cet auteur est d'une clairvoyance exemplaire."
Sommaire :
LE MARXISME EST OBSOLETE
La fin du clivage droite/gauche
Le monde d'aujourd'hui
Le marxisme en question
PROGRESSISME ET RADICALISME
Méthode scientifique et jugement de valeur
Le marxisme et les valeurs : trois textes commentés
L'idée de Progrès
L'auteur se revendique d'un socialisme radical, qui est aussi un anarchisme fermement critique de ce que l'on appelle le progressisme qui a souvent valorisé la rationalité au détriment de la sensibilité.
Macdonald s'est séparé de Trotsky sur la question de la révolte de Kronstad, reprenant la critique anarchiste rappellant que les oppresseurs étaient aussi bien composé "des rouges que des blancs". Durant les manifestations de 1968 à l'Université de Columbia il regrettait qu'il y ai que des drapeaux rouges et pas de drapeau noir qui pourrait refléter son goût pour l'anarchisme. On peut trouver sur Internet la version originale en langue anglaise du texte dans son intégralité.
Une histoire populaire de l'humanité, De l'âge de pierre au nouveau millénaire. 2011.
Chris Harman
Un livre cher, malgré ses 732 pages :25 euros... juqu'au 29/02/2012... visiblement les éditeurs ont anticipé la hausse des prix des livres, ils indiquent qu'il coutera 29€50 par la suite !
"De la révolte de Spartacus à la guerre des Paysans, de la rébellion des Boxers en Chine à celle des Diggers et des Levellers en Angleterre, des luttes des ouvrières du textile dans l'Amérique de la fin du XIXe siècle à la révolution russe, ce livre adopte le point de vue des délaissé-e-s de l'histoire " officielle ".
Il offre une formidable plongée dans les combats que n'ont cessé de mener, à toutes les époques, les révolté-e-s, les dominé-e-s et les minorités du monde entier pour affirmer leurs droits et leur légitimité politiques. L'ambition de Chris Harman est à la fois de montrer que l'Occident n'est pas le centre universel de l'humanité, et que ce sont les rapports de forces au sein d'une société, les interactions entre les hommes et la nature, entre les hommes et les techniques, entre les hommes et les idées, qui fondent les dynamiques des changements sociaux.
Point ici de rois et de reines, de généraux, de ministres ou de prétendus " grands hommes ", mais des femmes et des hommes ordinaires qui ont dû lutter, s'organiser, mettre en place des stratégies de résistance et de conquête contre des puissances et des systèmes oppressifs : le servage, le féodalisme, le colonialisme, le capitalisme. Et si aujourd'hui le système capitaliste semble avoir colonisé jusqu'aux corps et aux esprits, l'histoire, nous prévient Harman, réserve des surprises : elle n'est pas une mécanique déterminée par un ensemble de coordonnées préexistantes ; elle est ouverte aux possibles et peut basculer, pour peu que les forces nécessaires soient capables de s'organiser, dans le sens d'une forme de société véritablement émancipatrice.
Ce livre est un hommage vibrant aux " vaincus de l'histoire " chers à Walter Benjamin, qui continuent de nourrir notre époque de leurs potentialités révolutionnaires."
>L'animal est-il une personne ? éd. Flammarion, 2011 [2009]
Yves Christen
Le livre n'est pas nouveau, mais cette nouvelle édition permet de l'obtenir a 11€ au lieu de 24€. Il reprend un peu une perspective qu'avait ouvert D. Lestel en reconnaissant dans des groupes d'animaux non-humain l'existence d'individu particulier remarquable.
"Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser...
Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue et, depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture.
La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit.
Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale."
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